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2019 Études économiques de l'OCDE : France 2019

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La croissance économique de la France a ralenti après une reprise progressive. Des gains limités de la productivité et d’emplois ont réduit la croissance du PIB par habitant ; les dépenses publiques restent très élevées. Il est nécessaire de réduire les dépenses publiques pour inscrire la dette sur une trajectoire fermement descendante. Cela, tout en rationalisant le système fiscal, contribuerait également à réduire les impôts, ce qui stimulerait à terme l’activité économique. Continuer à favoriser un marché du travail plus flexible conduirait à une croissance plus forte de la productivité et des niveaux de vie. Le taux de chômage est particulièrement élevé chez les travailleurs peu qualifiés, les jeunes et les plus âgés : des compétences plus élevées et de meilleurs résultats en matière d’éducation favoriseraient un marché du travail plus inclusif et la mobilité intergénérationnelle. La qualité du stock de capital est élevée en France et améliorer son entretien renforcerait cet atout. Les nouveaux investissements devraient contribuer à une économie plus verte, notamment les investissements dans l’énergie et les transports, et à renforcer la numérisation. Cela devrait être mis en œuvre en appliquant encore plus largement des analyses coûts-bénéfices rigoureuses.

THÈMES SPÉCIAUX : PERFORMANCE DU MARCHÉ DU TRAVAIL ; INVESTISSEMENT PUBLIC

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Améliorer les performances du marché du travail

Mise en œuvre de la Stratégie pour l’emploi de l’OCDE

Ce chapitre propose une analyse approfondie des performances du marché du travail français suivant la nouvelle Stratégie pour l’emploi de l’OCDE. Pour la réalisation de ce chapitre, plusieurs contributions analytiques ont été préparées : i) la quantification de l’impact des réformes récentes de l’imposition du travail et des prestations sociales visant à favoriser la situation économique des travailleurs à bas salaires; ii) une mise à jour de l’indicateur de protection de l’emploi de l’OCDE; iii) une analyse de l’impact du plafonnement des indemnités en cas de licenciement non-justifié; iv) une analyse des réformes des pratiques de la négociation collective et du dialogue social, comme la diminution en cours du nombre de branches professionnelles.. Depuis 2015, les créations d’emploi ont fait refluer le chômage et les situations de sous emploi ont diminué, mais le marché du travail français reste confronté à de nombreux défis. Le taux d’emploi, bien qu’en hausse, demeure relativement faible, les compétences de la population sont inégales, et la rotation d’une partie des travailleurs sur des contrats de moins d’un mois a augmenté. Les créations d’emplois de qualité ont été insuffisantes pour permettre l’intégration économique et sociale d’un grand nombre de jeunes et des moins qualifiés. Des réformes ambitieuses ont visé à réduire l’incertitude entourant le coût des fins de contrats de travail, tout en améliorant les opportunités de formation pour les moins qualifiés et en renforçant l’accompagnement et l’orientation, de manière cohérente avec les recommandations de la nouvelle Stratégie pour l’emploi de l’OCDE. Le gouvernement a aussi restructuré le dialogue social aux niveaux des entreprises et des branches, réduit les incertitudes sur les procédures de licenciement économique et poursuit une réforme de l’assurance chômage. Afin de maximiser les gains de ces réformes, la priorité doit être de renforcer l’efficacité de la formation continue et de limiter la reproduction des inégalités et les décrochages scolaires. Simplifier l’organisation des services d’accompagnement et faciliter les mobilités professionnelles permettraient aussi un meilleur appariement entre offre et demande de travail et des gains de productivité soutenus. Le dialogue social au niveau des entreprises doit également être encouragé, tout comme l’engagement des employeurs dans la formation initiale et continue. Enfin, la réforme en cours de l’assurance chômage ainsi qu’une unification des systèmes de soutien aux bas revenus améliorerait l’efficacité et la lisibilité des prestations sociales tout en incitant plus fortement à la reprise d’emplois durables.

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