Améliorer la réussite scolaire au Luxembourg constitue une priorité pour renforcer la croissance de la productivité et augmenter les perspectives de l'emploi des résidents dans le secteur privé, dans lequel les employeurs ont principalement recours à de la main-d'oeuvre transfrontalière. La réussite scolaire des élèves au Luxembourg est en dessous de la moyenne de l'OCDE selon l'étude PISA de 2003, avec une différence de réussite entre élèves immigrés et natifs au-dessus de la moyenne. Un des facteurs qui rend l'apprentissage plus difficile au Luxembourg que dans d'autres pays est l'utilisation de trois langues d'instruction (luxembourgeois, allemand et français). Basés sur les tests PISA, les nouveaux travaux empiriques présentés dans ce papier suggère que les réformes durant cette dernière décennie visant à atténuer ces difficultés ont connu un succès notable : l'impact négatif du statut d'immigré sur les performances PISA est autour de la moyenne de l'OCDE. Certes, il existe une différence de résultats entre les élèves immigrés et nationaux -- différence supérieure à la moyenne -- mais cela est dû à d'autres facteurs, notamment les origines socio-économiques différentes des élèves immigrés et nationaux. Le papier discute également d'autres réformes actuellement en route ou planifiées visant à augmenter la réussite scolaire des élèves immigrés. Une autre caractéristique du système éducatif luxembourgeois est sa stratification accrue, qui sélectionne tôt les enfants dans un nombre important de parcours parallèles. Par ailleurs, le redoublement de classe est important. Les comparaisons internationales suggèrent que la stratification augmente l'impact du cadre socio-économique sur la réussite scolaire de l'élève. Le papier discute ainsi des réformes sur une réduction de stratification, mais aussi des réformes visant une augmentation générale de la réussite scolaire en augmentant les compétences d'enseignement des professeurs ainsi qu'une réorientation des programmes scolaires autour des compétences clés. Ce document se rapporte à l'Étude économique du Luxembourg 2006 (www.oecd.org/eco/etudes/luxembourg).