Les pays « candidats » à l’Union européenne connaissent une recrudescence des flux de capitaux alimentée par des écarts positifs de taux d’intérêt et l’anticipation d’une appréciation de leur monnaie. Si les autorités de ces pays se sont efforcées de gérer ces flux et d’empêcher une appréciation injustifiée de leur monnaie, elles auraient néanmoins tout intérêt à tirer les leçons de l’expérience d’autres pays avant d’opter pour telle ou telle combinaison de mesures.

Les marchés émergents connaissent bien ces épisodes d’afflux massifs de capitaux, qui finissent souvent mal. Trois régions ont connu des crises de change dans les années 1990 — l’Europe, en 1992-93 ; l’Amérique latine, en 1994-95 ; et l’Asie, en 1997-98, qui a eu des répliques en Russie et au Brésil et, plus récemment, en Turquie et en Argentine.

De toute évidence, les décideurs ne peuvent tolérer l’apparition d’une grave crise des changes tous les deux ans. La virulence, la rapidité et le pouvoir de contagion des ...