5. Niveau de cyberactivité
Source : OCDE, Base de données sur les TIC ; Eurostat, Base de données Statistiques sur la société de l’information, juillet 2015. Voir notes de chapitre.
L’usage qui est fait de l’internet varie grandement d’un pays à l’autre sous l’effet de facteurs institutionnels, culturels et économiques. L’analyse des différentes activités pratiquées en ligne permet d’établir un indicateur du niveau de cyberactivité.
En 2014, la majorité des internautes (87 %) ont envoyé des courriels et recherché des informations sur des produits en ligne (82 %). Prendre un rendez-vous médical (15 %) et créer du contenu en ligne (11 %) figurent au bas du classement des activités prises en considération. Les écarts les plus importants entre pays concernent la réalisation d’opérations bancaires et d’achats en ligne, activités qui nécessitent une certaine maîtrise de l’internet.
Dans l’ensemble, les internautes pratiquent entre six et sept des 12 activités considérées. Les moyennes nationales vont de huit dans les pays nordiques à cinq ou moins en Corée, en Italie et en Turquie. Ce chiffre se situe entre sept et huit chez les internautes qui ont suivi des études supérieures et n’atteint que cinq chez ceux qui ont au plus un niveau d’instruction secondaire, la situation étant très variable d’un pays à l’autre. Le nombre d’activités en ligne pratiquées par les internautes des pays nordiques qui ont le plus faible niveau d’instruction reste plus élevé que d’autres moyennes nationales. En général, les seniors (55-74 ans) sont moins actifs que la moyenne nationale, surtout en Corée.
Dans la quasi-totalité des pays, la part des internautes qui effectuent des achats en ligne a augmenté entre 2014 et 2009. Elle a même plus que doublé dans certains des pays qui se trouvaient au bas du classement, comme la Turquie, la Lituanie et l’Estonie.
Même si plus de la moitié des internautes de l’OCDE ont effectué un achat en ligne en 2014, le poids de cette activité diffère grandement selon le groupe d’âges. En Corée, par exemple, elle est quatre fois plus populaire chez les plus jeunes que parmi le reste des internautes. Dans les pays baltes et au Portugal, les plus jeunes sont deux fois plus susceptibles que les autres de faire des achats sur l’internet.
Les indicateurs de l’usage individuel des TIC par type d’activité correspondent à des moyennes (non pondérées) des parts des pays exprimées en pourcentage. En indiquant la valeur minimale, maximale et les quartiles de chaque distribution, on fait apparaître la variation de la pratique de chaque activité par les internautes dans différents pays. À quelques exceptions près, la période de référence est de trois mois.
Le nombre moyen d’activités en ligne par utilisateur est établi à partir de la proportion des internautes qui pratiquent chaque activité. Les indicateurs ainsi obtenus découlent des microdonnées individuelles qui sont mises à disposition par Eurostat pour les pays du Système statistique européen (SSE). Dans le cas de la Corée, la Korean Internet and Security Agency (KISA) a établi un tableau à part.
Les achats en ligne des particuliers sont les achats généralement effectués par l’internet et relèvent du commerce électronique (voir chapitre 6, section 6).
Source : Calculs de l’OCDE, d’après Eurostat, Base de données Statistiques sur la société de l’information, et tableau de données spécialement établi par la KISA, juin 2015. Voir notes de chapitre.
Source : OCDE, Base de données sur les TIC ; Eurostat, Base de données Statistiques sur la société de l’information ; UIT, Base de données Indicateurs des télécommunications/TIC dans le monde et sources nationales, juillet 2015. Voir notes de chapitre.
La disponibilité des statistiques sur l’utilisation des TIC par les particuliers est inégale entre les pays de l’OCDE (voir aussi chapitre 6, sections 4 et 6). Les modalités de collecte de données varient elles aussi au fil du temps, car de plus en plus d’enquêtes sont menées à intervalles réguliers afin par exemple d’étaler le traitement des réponses. Les comparaisons internationales peuvent également faire apparaître des particularités nationales de diverse nature (comme l’existence et la facilité d’emploi d’autres canaux d’exécution de certaines activités) et des aspects du contexte institutionnel. En Corée, par exemple, le nombre des opérations financières réalisables par internet par les particuliers est plafonné pour des raisons de sécurité.
La possibilité de comparer le type d’activités réalisées est limitée aux pays qui participent au SSE (pays de l’UE membres de l’OCDE, Islande, Norvège et Turquie), en raison de la disparité des champs couverts, des années et des périodes de référence. On notera d’ailleurs que des données sont présentées pour la Corée bien que les activités auxquelles elles se rapportent ne correspondent pas à l’identique à celles énumérées pour les pays du SSE. Il est donc possible que les chiffres indiqués pour ce pays soient donc en-deçà de la réalité.
Les informations relatives aux activités en ligne peuvent se rapporter à différentes années ou périodes de référence selon le pays.