Taux d’entreprises à forte croissance
À savoir
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Bien que d’un nombre relativement restreint, les entreprises à forte croissance contribuent de manière disproportionnée à la création d’emplois. Ainsi, en 2014, elles représentaient environ 20 % de l’emploi dans la totalité des entreprises employant 10 salariés au minimum en Irlande, en Israël ou au Royaume-Uni.
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Le taux d’entreprises à forte croissance varie fortement entre les pays ainsi que d’un secteur à l’autre, ce qui rend compte de la spécialisation relative ou des avantages comparatifs des pays dans certaines activités. Ainsi, en France et en Suède, le taux d’entreprises à forte croissance est plus élevé dans les services que dans l’industrie, alors que la Hongrie et la Lettonie présentent une situation opposée.
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Cependant, au sein des pays, les tendances relatives à l’évolution des taux d’entreprises à forte croissance sont généralement homogènes, ce qui tendrait à démontrer que les moteurs d’une forte croissance sont fortement influencés par l’environnement des affaires global. Les pays où la proportion d’entreprises à forte croissance est relativement importante dans une activité spécifique affichent en général également une forte proportion d’entreprises à forte croissance dans d’autres activités.
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En 2014, ce sont les activités administratives et les services d’appui, notamment dans les services de sécurité et d’enquête, la programmation informatique et les activités liées à l’emploi, qui affichaient la proportion la plus élevée de « gazelles », c’est-à-dire de jeunes entreprises à forte croissance.
Pertinence
Les entreprises à forte croissance sont d’importantes sources de création d’emplois et de richesses. Un petit groupe d’entreprises à forte croissance est à l’origine d’un nombre extrêmement élevé de créations d’emplois.
Les entreprises à forte croissance sont des entreprises qui affichent une croissance annuelle moyenne du nombre de salariés de plus de 20 % sur une période de trois ans, et qui comptent au moins 10 salariés au début de la période d’observation (Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics, 2008).
Dans l’Union européenne, le Règlement d’exécution (UE) n°439/2014 définit comme suit les entreprises à forte croissance : entreprises marchandes employant au moins 10 salariés au début de leur croissance, et dont la croissance moyenne annuelle du nombre de salariés dépasse 10 % par an pendant une période de trois ans.
La présente section utilise les deux définitions précitées des entreprises à forte croissance (respectivement une croissance supérieure à 20 % et à 10 %).
La part des entreprises à forte croissance correspond au nombre d’entreprises à forte croissance exprimé en pourcentage de la population des entreprises d’au moins 10 salariés.
L’effectif moyen dans les entreprises à forte croissance s’obtient en divisant le nombre de salariés dans les entreprises à forte croissance pendant la période de référence par le nombre d’entreprises à forte croissance pendant cette même période.
Les « gazelles » sont un sous-groupe des entreprises à forte croissance. Il s’agit d’entreprises à forte croissance qui emploient des salariés depuis cinq ans tout au plus. La proportion des gazelles est le nombre de gazelles exprimé en pourcentage de la population des entreprises d’au moins 10 salariés.
Informations sur les données concernant Israël : https://doi.org/10.1787/888932315602
Comparabilité
Pour mesurer la population des entreprises à forte croissance, un seuil de dix salariés est fixé au début de chaque période d’observation pour éviter le biais lié aux petites entreprises. Le choix du seuil de la classe aura nécessairement un impact plus ou moins fort sur la représentativité des résultats selon la taille du pays.
S’agissant du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France et du Portugal, une rupture de série est à noter en 2013 et pour la France et l’Irlande en 2014.
Source
OCDE, Statistiques structurelles et démographiques des entreprises (SDBS) (base de données), https://doi.org/10.1787/sdbs-data-fr.
Pour en savoir plus
Ahmad, N. et D. Rude Petersen (2007), « High-Growth Enterprises and Gazelles », Preliminary and Summary Sensitivity Analysis, Forums de l’OCDE, Paris, http://www.oecd.org/document/31/0,3746,en_2825_499554_39151327_1_1_1_1,00.html.
Coad, A. et al. (2014), « High-growth firms: introduction to the special section », Oxford Journals, Industrial and Corporate Change, http://icc.oxfordjournals.org/content/23/1/91.full.
OCDE/Eurostat (2008), Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264041882-en.