7. Qualité de l’environnement

Les particules fines ou PM2.5 sont des polluants atmosphériques qui peuvent provoquer chez les personnes qui les inhalent de graves problèmes de santé, notamment des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Dans les pays de l’OCDE, près de deux tiers des habitants (63 %) sont exposés à des concentrations supérieures au seuil de 10 microgrammes par mètre cube, au-delà duquel la pollution de l’air par les PM2.5 représente un danger pour la santé humaine selon l’OMS (Graphique 7.2). L’exposition annuelle moyenne à des concentrations supérieures au seuil concerne moins d’un pour cent des habitants au Canada, en Estonie, en Finlande et en Nouvelle-Zélande, mais la totalité (ou quasi-totalité) de la population est exposée à des concentrations dangereuses de polluants atmosphériques en Corée, en Grèce, en Hongrie, en Israël, au Mexique, aux Pays-Bas, en Pologne, en République slovaque, en République tchèque et en Slovénie, de même qu’au Costa Rica et en Afrique du Sud parmi les pays partenaires de l’OCDE.

Entre 2005 et 2017, tous pays de l’OCDE confondus, le pourcentage de la population exposée à des concentrations de PM2.5 supérieures à 10 microgrammes/m3 a diminué de 12 points (Graphique 7.2). Les améliorations les plus marquées ont été observées en Irlande, aux États-Unis, au Portugal et en Suisse, où cette proportion a baissé de 40 points de pourcentage ou plus. Il n’y a pas eu d’amélioration en Corée, en Grèce, en Hongrie, en Israël, au Mexique, aux Pays-Bas, en Pologne, en République slovaque, en République tchèque ou en Slovénie, où tous (ou presque tous) les habitants continuent d’être exposés à des niveaux de PM2.5 de plus de 10 microgrammes/m3. Le constat est le même pour le Costa Rica et l’Afrique du Sud.

Le recours à plusieurs seuils permet de mieux apprécier la gravité de la pollution de l’air (Graphique 7.3) et donne une image plus nuancée. Par exemple, on constate que dans certains pays où une très forte proportion de la population est exposée à des concentrations de plus de 10 et 15 microgrammes/m3 (Hongrie, Slovénie, République slovaque…), aucun habitant ou presque ne subit des concentrations de plus de 20 microgrammes/m3. Au Chili et en Corée, en revanche, plus de 40 % de la population est confrontée au seuil d’exposition le plus nocif.

En Europe, 93 % en moyenne des habitants des zones urbaines vivent à 10 minutes de marche ou moins d’un parc public, d’une forêt ou d’un autre espace vert récréatif (Graphique 7.4). En Autriche, en Finlande, au Luxembourg et en Suède, cette proportion dépasse 98 %, tandis qu’en Islande, elle est de seulement deux tiers.

En matière de qualité de l’environnement, il reste difficile de mesurer les inégalités horizontales telles que les écarts entre hommes et femmes ou en fonction de l’âge et du niveau d’études. Cependant, on dispose d’informations sur l’exposition à la pollution de l’air au niveau régional (infranational), qui révèlent de fortes disparités à l’intérieur des pays. Ainsi, en Australie, au Chili, au Danemark, en Espagne, en Islande, au Japon et en Suisse, la part de la population exposée à des concentrations dangereuses de PM2.5 varie entre moins de 1 % dans la région la moins polluée et 100 % dans la plus polluée. Parmi les pays partenaires, c’est aussi le cas au Brésil et dans la Fédération de Russie (Graphique 7.5).

Références

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[1] Poelman, H. (2018), « A walk to the park? Assessing access to green areas in Europe’s cities, update using completed Copernicus urban atlas data », n° 01/2018, Commission européenne, Politique régionale et urbaine, https://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docgener/work/2018_01_green_urban_area.pdf (consulté le 18 juillet 2019).

[9] Poelman, H. (2016), « A walk to the park? Assessing access to green areas in Europe’s cities », n° 01/2016, Commission européenne, Politique régionale et urbaine, https://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docgener/work/2016_03_green_urban_area.pdf (consulté le 18 juillet 2019).

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