Disparitions d’entreprises

À savoir

  • En 2015, le nombre de disparitions d’entreprises était encore inférieur au niveau qui précédait la crise dans la plupart des pays, à l’exception notamment de la Finlande et des Pays-Bas, où les taux étaient sensiblement supérieurs au niveau d’avant la crise et affichaient une nette évolution à la hausse.

  • En Allemagne, en Belgique, en Espagne et aux États-Unis, la tendance depuis les années 2007 et les évolutions plus récentes en ce qui concerne les disparitions d’entreprises a coïncidé avec celle des naissances d’entreprises. En Italie, en revanche, le taux de décès d’entreprises par rapport au niveau atteint pendant la crise ont nettement dépassé les taux de naissance d’entreprises, une tendance confirmée par les données les plus récentes.

  • En Finlande, le taux de décès d’entreprises était sensiblement supérieur au niveau d’avant la crise et les données plus récentes affichent une nette tendance à la hausse, bien que le taux de naissance d’entreprises se soit maintenu nettement en deçà du niveau qui précédait la crise, avec une faible croissance tendancielle lors des périodes les plus récentes. Le taux de décès d’entreprises était également très supérieur au niveau d’avant la crise aux Pays-Bas, où les chiffres les plus récents affichent une forte augmentation.

Pertinence

Les indicateurs de court terme décrits dans la présente section fournissent des informations récentes sur la dynamique du secteur des entreprises (naissances et décès d’entreprises, ainsi que créations et destructions d’emplois qui en découlent), et donc un aperçu actualisé de la situation de l’entrepreneuriat dans l’économie, qui permet d’en savoir plus sur les perspectives en matière de croissance, de productivité et d’emploi.

Définitions

La Base de données de l’OCDE concernant les indicateurs actualisés de l’entrepreneuriat est compilée à partir des données administratives brutes des créations et des disparitions d’entreprises (voir à l’annexe A le Tableau A.2 pour les destructions), qui varient considérablement – de par leur définition et leur champ de couverture – selon les pays, et diffèrent en fait par rapport au concept et au contenu de la définition des naissances et des décès d’entreprises qui fait référence dans le manuel Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics. Afin d’améliorer la comparabilité et la cohérence internationales avec les séries de référence – et lorsqu’il existe des preuves d’une forte corrélation –, les séries de données actualisées concernant les naissances et les décès d’entreprises sont comparées avec les séries de référence (à l’aide de la méthode de Cholette-Dagum), le taux de la croissance tendancielle au cours de la période la plus récente étant aligné sur les taux de la dernière période de référence. Par conséquent, pour les périodes les plus récentes, les disparitions d’entreprises peuvent inclure, outre les décès purs et simples, les sortiesdues à des fusions, des changements de forme juridique ou des interruptions d’activité pendant une année.

Pour l’Allemagne et les Pays-Bas, le concept de référence utilisé est celui des décès d’entreprises (losanges orange sur le graphique 1.2) ; pour les États-Unis, l’Italie et la Nouvelle-Zélande, c’est celui des décès d’entreprises employant des salariés (losanges rouges). Aucune donnée de référence n’a été utilisée pour la Belgique, le Canada, l’Espagne, la Finlande et le Royaume-Uni (losanges blancs).

La tendance-cycle rend compte sous une forme combinée des mouvements de long terme (tendance) et des mouvements de moyen à long terme (cycle) dans la série originale (voir http://stats.oecd.org/glossary/detail.asp?ID=6693).

Comparabilité

Les données administratives utilisées sont parfois très différentes d’un pays à l’autre, en termes de population des entreprises couvertes, qu’il s’agisse de la forme juridique des entreprises (entreprises individuelles, par exemple), du secteur d’activité (comme l’agriculture ou l’éducation), ou des entreprises dont le chiffre d’affaires ou l’effectif se situe en deçà d’un certain seuil.

Afin d’améliorer la comparabilité des données plus anciennes, les séries de données actualisées sont étalonnées soit sur le nombre de décès d’entreprises employant des salariés ou le nombre de décès d’entreprises décrits dans le manuel Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistic (voir plus haut). Les mêmes corrections n’étant pas possibles pour les données les plus récentes, des problèmes de comparabilité subsistent, mais le fait d’utiliser et de privilégier (principalement) les taux de croissance tendancielle (plutôt que les valeurs absolues) permet véritablement d’améliorer la comparabilité.

S’agissant du Royaume-Uni, les données présentées sont comparées à 2010 (et non à 2007).

Sources

Eurostat, Statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) (base de données), http://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do? dataset=bd_9bd_sz_cl_r2&lang=fr.

OCDE, Indicateurs récents d’entrepreneuriat (CITI4) (base de données), http://stats.oecd.org//Index.aspx?QueryId=72208.

OCDE, Statistiques structurelles et démographiques des entreprises (SDBS) (base de données), https://doi.org/10.1787/sdbs-data-fr.

Pour en savoir plus

Cholette, P.A. et E.B. Dagum (1994), « Benchmarking time series with autocorrelated survey errors », International Statistical Review, vol. 62, n° 3, www2.stat.unibo.it/beedagum/Papers/0407-0420.pdf.

Eurostat (2010), Estimation of recent business demography data, DOC.06/EN/EUROSTAT/G2/BD/JUN10.

Nations Unies (2008), Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique (CITI), révision 4, 2008, Nations Unies, New York, http://unstats.un.org/unsd/cr/registry/isic-4.asp.

OCDE (2010), « Measuring Entrepreneurship », Cahiers statistiques de l’OCDE, n° 15, www.oecd.org/dataoecd/50/56/46413155.pdf.

Graphique 1.2. Disparitions d’entreprises, échantillon de pays
Tendance-cycle, 2007 = 100
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 https://doi.org/10.1787/888933450088