L’expérience des cinq filières étudiées (agro-alimentaire au Chili, fleurs au Kenya, vêtements au Lesotho et à Maurice, et fruits de mer en Thaïlande) démontre que des industries non traditionnelles peuvent naître et générer de solides taux de croissance dans les contextes les plus variés de géographie ou de fondamentaux économiques et sociaux. Dans la plupart de ces cas, les pouvoirs publics ont adopté une approche relativement favorable à l’exportation et aux affaires, et adapté leurs politiques au développement de ces activités. Partant, le facteur clé d’un ajustement structurel bénéfique a été la détermination des gouvernements à adapter leur économie et le cadre politique pour permettre aux entreprises d’opérer à un stade approprié et de renforcer leurs avantages comparatifs sur les marchés internationaux. Ce qui souligne l’importance d’inscrire la politique commerciale dans le cadre des stratégies de développement global et de mettre en place, pour assurer une approche cohérente de l’ajustement commercial et structurel, une procédure consultative nationale d’adoption des politiques. Les études de cas soulignent aussi que les pays (pouvoirs publics et entreprises) sont condamnés à s’adapter constamment en fonction des nouvelles sources de concurrence, de la charge salariale croissante, des contraintes de l’environnement, des avancées technologiques, et des exigences de la demande et des progrès. Les décideurs politiques de la plupart des pays passés en revue sont conscients de ce défi. Et c’est pourquoi plusieurs d’entre eux ont pris l’initiative de mettre en oeuvre des mécanismes ou des programmes spécifiques pour renforcer la compétitivité des actuelles filières d’export et/ou pour favoriser l’émergence d’activités exportatrices non traditionnelles.