La catastrophe naturelle et nucléaire de 2011, parce qu’elle a posé des questions fondamentales concernant la capacité du système électrique d’éviter et de réagir à des accidents, a ouvert la voie à l’élaboration d’une nouvelle politique énergétique. Ce système notamment n’a pu sans mal gérer les pénuries d’électricité provoquées par l’accident et par la suspension de l’exploitation des centrales nucléaires. S’attaquer à ces faiblesses nécessite la création d’un secteur de l’électricité plus concurrentiel, en atténuant la position dominante des dix monopoles régionaux ; pour cela, il faut dissocier la production du transport et dynamiser le marché de gros. Également, il est important d’augmenter les capacités d’interconnexion, tout en introduisant la tarification en temps réel. L’énergie nucléaire ayant un rôle moins important depuis l’accident de Fukushima, le Japon doit accélérer le développement des énergies renouvelables, ce qui impose de fixer un prix suffisamment élevé et cohérent pour le carbone. Enfin, le gouvernement doit assurer l’indépendance de la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et créer une autorité de régulation indépendante pour le secteur de l’électricité afin de stimuler la concurrence. Ce Document de travail a trait à l’Étude économique de l’OCDE du Japon, 2013 (www.oecd.org/eco/etudes/japon).