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La société du savoir, qui se caractérise par sa forte intensité de recherche et par le phénomène de la concurrence, fait passer les établissements d'enseignement supérieur-EES au premier plan. Certes, de par le monde, nombreux sont les EES qui ne mettent pas en avant leur effort de recherche et qui ne désirent pas pratiquer la recherche de manière intensive, mais la majorité d’entre eux souhaitent intensifier leur action dans ce domaine, car ils sont persuadés que l’enseignement supérieur ne saurait s’en passer. Les EES sont en train de prendre des décisions critiques sur les ressources humaines à mobiliser, le cadre de la recherche, le lien indissociable entre l’enseignement et la recherche, la structure de l’organisation et de la gestion ou bien le financement. Les pouvoirs publics arrêtent eux aussi leurs choix et se servent des instruments politiques et financiers dont ils disposent pour définir la mission des établissements, les priorités à respecter et les systèmes d’enseignement supérieur. Mais s’ils veulent véritablement élargir l’accès à la société du savoir et faire en sorte que l’enseignement supérieur apporte une contribution plus importante au développement économique et social, il leur faut aller plus loin. La présente contribution s’appuie sur le « losange » de l’avantage compétitif, dû à Michael Porter, pour illustrer les rapports complexes entre la mission des établissements et les contraintes politiques ; il propose un changement de stratégie et de politique pour permettre aux établissements d’exploiter librement leur potentiel. Il y a là matière à réflexion pour les établissements comme pour les pouvoirs publics.
The research-intensive and competitive knowledge society is putting HEIs (higher education institutions) under the spotlight. While many HEIs around the world do not proclaim or wish to be research-intensive institutions the majority desire to intensify their research activity because it is seen as a sine qua non of higher education. Accordingly, HEIs are busy making critical strategic choices concerning human resources, the research environment, the teaching-research nexus, organisational and management structure, and funding. Governments are also making choices, using policies and financial instruments to help shape institutional mission, priorities and HE systems. But if governments genuinely desire to widen access to the knowledge society and achieve a greater contribution from higher education to economic and social development more is required. This paper applies Porter’s diamond of competitive advantage to illustrate the complex relationship between institutional mission and policy constraints, proposing changes in strategy and policy to unlock potential. There are important lessons for both institutions and government.
L’analyse économétrique de la croissance économique et de la productivité distingue en général trois effets des technologies de l’information et des communications (TIC). Premièrement, l’investissement dans les TIC contribue à accroître le stock de capital et améliore donc la productivité du travail. Deuxièmement, le progrès technologique rapide dans la production de biens et services des TIC peut contribuer à faire progresser l’efficience du capital et du travail, ou la productivité multifactorielle (PMF), dans le secteur producteur de TIC. Et troisièmement, une plus large utilisation des TIC dans l’ensemble de l’économie peut aider les...
La question des délais d’attente pour les interventions chirurgicales non urgentes financées sur fonds publics soulève des controverses et s’avère parfois déroutante. En particulier, alors que certains pays signalent des délais d’attente significatifs, d’autres en sont exempts. Les délais d’attente constituent un sérieux problème de politique sanitaire dans les 12 pays participant au projet de l’OCDE sur les délais d’attente (Australie, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Italie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et Suède), alors que ce problème ne se pose pas pour un second groupe de pays (Allemagne, Autriche, Belgique, États-Unis, France, Japon, Luxembourg et Suisse), dans lesquels des...
La création d’entreprises nouvelles et le déclin ou la sortie du marché d’entreprises moins productives sont souvent considérés comme des éléments essentiels du dynamisme des entreprises et de la croissance économique des économies de l’OCDE. Les entreprises nouvelles sont considérées comme particulièrement innovatrices et jouent un rôle important en matière de création d’emplois. Sur la base de ces idées, les responsables politiques estiment souvent que les institutions qui encouragent l’entrée d’entreprises sur le marché peuvent à terme renforcer les performances économiques globales de leur pays. Cette étude utilise une nouvelle base de données internationale sur l’entrée et la sortie, la croissance et la survie d’entreprises compilées par Eurostat afin d’examiner...
Les pays de l’OCDE ont témoigné de degrés variables de résilience économique au cours de la récente récession conjoncturelle, certains ayant négocié et surmonté mieux que d’autres une série de chocs communs. Dans une certaine mesure, les différences de résilience économique semblent liées à la performance des marchés du logement. En particulier, le dynamisme des prix immobiliers dans certains pays parait avoir dopé la consommation privée et la construction résidentielle et, par là même, contribué à compenser les faiblesses existantes dans d’autres secteurs. On constate que le cadre institutionnel des marchés du logement et des marchés hypothécaires détermine dans une large mesure non seulement l’efficience économique d’ensemble et les revenus réels, mais aussi la propagation des chocs et...
Ces vingt dernières années, les échanges internationaux et l’investissement direct étranger (IDE) dans le secteur des services ont connu une remarquable expansion dans presque tous les pays de l’OCDE. Cette évolution s’explique en partie par la mondialisation générale des activités économiques durant cette période, comme le montrent, par exemple, Nicoletti et al. (2003). Cependant, le rythme de l’internationalisation dans le secteur des services a été encore plus rapide que dans les autres secteurs. Entre 1983 et 2003, la part (en dollars) des exportations de services dans les exportations totales de biens et de services de la zone de l’OCDE a progressé de plus de 2 points pour s’établir à un peu moins de 22 pour cent. Il est plus difficile d’estimer la part des transactions portant sur...
Le déficit de balance courante des États-Unis a récemment atteint son plus haut niveau historique – environ 5.2 pour cent du PIB – et, même s’il a légèrement baissé depuis, reste très élevé au regard de l’expérience passée (graphique 1). Un déficit de cette ampleur pour une économie d’une aussi grande dimension que celle des États-Unis absorbe une forte proportion de l’épargne mondiale, les actifs américains représentant de ce fait une part de plus en plus grande dans le portefeuille des investisseurs étrangers. À de nombreux égards, les États-Unis demeurent une destination attrayante pour l’investissement, mais on ne sait pas très bien jusqu’à quel point les étrangers continueront d’accumuler au rythme actuel les actions et obligations émises par des résidents des États-Unis1. Bien...
Le terme “université” est très ancien, pourtant, à l’aube du XXIe siècle, sa définition demeure extrêmement controversée. Les spécialistes pensent en général que la première université a vu le jour dès le Moyen-âge avec la création de l’Université de Paris et de celle de Bologne (au XIIe siècle environ). D’autres cependant affirment que l’université, selon la définition que l’on en donne, pourrait être apparue des siècles plus tôt (Neave, 1999 ; Welch et Denman, 1997 ; Patterson, 1997). Cet article a pour objet d’ébaucher une classification des universités pour le XXIe siècle, mettant l’accent sur le rôle que ces établissements jouent dans la diffusion et le progrès du savoir par l’enseignement et la recherche. S’appuyant sur de grands événements qui dans l’histoire ont donné naissance aux différentes formes d’universités, cet article cherche à déterminer si les universités sont faites pour répondre aux forces du marché ou bien pour déclencher le changement dans des sociétés de plus en plus basées sur le savoir.
The term “university” has a longstanding history, yet its definition remains highly contentious at the turn of the century. According to conventional scholarship, the first university initially appeared as far back as the 12th century with the formation of the University of Paris and the University of Bologna (circa 1150 AD). Other scholars, however, contend that the university may have begun many centuries earlier, depending on the definition employed (Neave, 1999; Welch and Denman, 1997; Patterson, 1997). The intent of this article is to suggest a classification of universities for the 21st Century, with emphasis placed on the university's role in disseminating and advancing knowledge through scholarship and research. Drawing upon major historic events that have shaped universities in their various forms, this article discusses whether universities are designed to cater to market forces or are catalysts for change in an increasingly “knowledge-based” society.