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Entre 2012 et 2022, les compétences en littératie des individus en âge de travailler dans les pays participant à l’Évaluation des compétences des adultes (PIAAC) devraient s’améliorer, principalement en raison du faible niveau relatif des compétences des cohortes qui atteindront 65 ans d’ici 2022 et du niveau de compétences en littératie beaucoup plus élevé parmi le groupe d’âge entrant. Les pays participants récoltent les lointains bénéfices des efforts qu’ils ont réalisés en matière d’éducation depuis les années 1970. Ce que ces données montrent, c’est qu’une scolarité de grande qualité ne suffira pas à elle seule à améliorer la qualité de la main-d’oeuvre aussi rapidement qu’augmentent les besoins en compétences. Les gouvernements doivent donc redoubler d’efforts pour faire de l’apprentissage tout au long de la vie une réalité pour tous.
Les entreprises multinationales manipulent l'emplacement de leurs dettes pour réduire le montant de leur impôt sur les sociétés. En effet, en plaçant des dettes dans les pays à taux élevé d'impôt, les entreprises multinationales peuvent déduire les paiements d'intérêts contre un taux d'imposition plus élevé. Ce document fournit la preuve d'une telle manipulation de l'emplacement de la dette. L'analyse est basée sur un large échantillon de données d’entreprises de la base de données ORBIS. En comparant l'endettement des entités multinationales ayant des caractéristiques similaires mais différentes possibilités de manipuler l’emplacement leur dette, l'analyse suggère qu’un taux d'imposition de 1 point de pourcentage plus élevé est associé à une dette externe accrue de 1,3%. Ceci est une estimation de la limite inférieure de l’ampleur de la manipulation de la dette, car elle exclut la manipulation de la dette interne. L'analyse montre également que les règles strictes limitant la déductibilité des intérêts (par exemple des règles relatives à la sous-capitalisation ou de règles sur les ratios intérêts-bénéfices) peuvent réduire la manipulation de la dette. La possibilité de localiser les dettes dans les pays à taux d'imposition élevé réduit le coût effectif de la dette pour les groupes multinationaux. L'analyse empirique suggère que cela peut entraîner des groupes multinationaux à augmenter leur endettement global externe, ce qui aggrave le biais en faveur du financement par la dette existant dans la plupart des systèmes fiscaux.
Ce document évalue la redistribution des investissements directs étrangers (IDE) et des recettes fiscales entre les pays en raison de la réponse des multinationales aux différences internationales entre les systèmes d'imposition des sociétés. Le document examine brièvement la littérature sur la sensibilité des IDE à la fiscalité et utilise une estimation du consensus de cette sensibilité en combinaison avec des données d'IDE bilatéraux pour calculer les positions d'IDE bilatéraux hypothétiques en l'absence de différences de taux d'imposition. Dans un deuxième temps, les effets sur les recettes fiscales sont estimés en supposant un taux conventionnel de retour sur investissement. Pour la plupart des pays de l'OCDE, les effets des écarts de taux d'imposition sur les stocks d'IDE se situent entre -15% et 15% des stocks d'IDE effectifs. Les effets calculés de la fiscalité sur les IDE reflètent des investissements réels ainsi que les comportements de planification fiscale et la méthodologie ne permet pas de distinguer entre ces deux canaux. La méthodologie ne capte qu'une partie des activités de planification fiscale des multinationales, puisque certaines de ces activités ne sont pas reflétées dans la taille des stocks d'IDE.
Au cours des deux dernières décennies, la productivité du travail au niveau agrégé et la rémunération réelle médiane du travail ont divergé dans la plupart des pays de l’OCDE, ce qui signifie que les gains de productivité n’ont pas permis d’accroître la rémunération réelle du salarié médian. Cet article décrit quantitativement ce phénomène de découplage au cours des vingt dernières années et suggère qu’il s’explique à la fois par une baisse de la part de la rémunération dans la valeur ajoutée et du ratio entre le salaire médian et le salaire moyen (une mesure partielle de l’inégalité salariale). La part de la rémunération dans la valeur ajoutée a baissé dans les deux tiers des pays de l’OCDE pris en compte dans cette étude. Néanmoins, sa contribution au phénomène de découplage est moindre si on exclut les secteurs pour lesquels les évolutions de la part des rémunérations sont liées à des évolutions de prix d’actifs ou de matières premières ou à des imputations (secteur primaire, secteur immobilier et secteurs non marchands). Le ratio entre le salaire médian et le salaire moyen a baissé dans tous les pays de l’OCDE pris en compte dans cette étude, sauf deux. Cette évolution est liée à une évolution hors normes des salaires tout en haut de la distribution plutôt qu’à la stagnation du salaire médian. Des articles à venir analyseront plus en détail l’origine de ces phénomènes.