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Ce document donne un aperçu du développement des énergies renouvelables dans les régions ultrapériphériques de l’Union européenne (RUP de l’UE), se concentrant sur la capacité de ces énergies à contribuer à la transition verte tout en ouvrant des perspectives de développement économique durable. Il décrit les cadres d'action et les outils mis en place par les RUP de l’UE pour agir dans le domaine des énergies renouvelables, et formule des recommandations politiques. Ce document s’inscrit dans le cadre du projet conjoint UE-OCDE sur les régions ultrapériphériques du monde.
L’Afrique connaît une transition urbaine et climatique sans précédent. Si certaines conditions sont réunies, une plus grande compacité urbaine pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie, la résilience, et la durabilité au cours des prochaines décennies. S’appuyant sur des outils novateurs et de nouvelles données, cette analyse remédie à certaines lacunes en présentant des mesures de la compacité et d’autres variables des formes urbaines pour près de 5 625 agglomérations urbaines du continent. Même si l’urbanisation reste souvent un phénomène non planifié et non coordonné, une tendance prometteuse se dessine : les mégalopoles (plus de 4 millions d’habitants) sont en moyenne plus compactes que les grandes villes (1 million à 4 millions d’habitants) et celles de taille intermédiaire (50 000 à 1 million d’habitants) . Les agglomérations moins compactes présentent des bâtiments plus petits, une forme urbaine plate et basse, un centre moins dense (reflétant une utilisation peu optimale de l’espace) et une structure polycentrique (plusieurs centres, par opposition à une ville monocentrique). Cette note analyse les conséquences d’une moindre compacité urbaine en termes de durabilité et de qualité de vie, soulignant des besoins d’énergie plus élevés, une moindre accessibilité aux services et opportunités, des espaces urbains où il est moins facile de se déplacer à pied et où la dépendance à l’automobile est plus forte, ainsi qu’une plus grande pollution de l’air extérieur. Elle examine également les compromis potentiels en termes de résilience; une plus grande compacité peut résulter en la perte d’espaces verts et donc en plus grandes effets d’îlot de chaleur urbain. Elle identifie enfin les options susceptibles d’améliorer, dans les années à venir, la résilience incluant le suivi-évaluation des progrès.
L'emploi informel, défini par l'absence de protection sociale basée sur l'emploi, constitue la majeure partie de l'emploi dans les pays en développement, et entraîne un niveau de vulnérabilité à la pauvreté et à d'autres risques qui sont supportés par tous ceux qui dépendent des revenus du travail informel. Les résultats de la base de données des Indicateurs clés de l’informalité en fonction des individus et leurs ménages (KIIbIH) montrent qu'un nombre disproportionné de travailleurs de l'économie informelle de la classe moyenne reçoivent des transferts de fonds. Ces résultats confirment que les stratégies de gestion des risques, telles que la migration, jouent un rôle dans la minimisation des risques potentiels du travail informel pour les ménages informels de la classe moyenne qui peuvent ne pas être éligibles à l'aide sociale. Ils suggèrent en outre que les travailleurs informels de classe moyenne peuvent avoir une demande solvable d'assurance sociale, de sorte que, si des régimes d'assurance sociale adaptés aux besoins des travailleurs informels leur étaient accessibles, les transferts de fonds pourraient potentiellement être canalisés pour financer l'extension de l'assurance sociale à l'économie informelle.
La pandémie de COVID-19 a provoqué l’un des plus grands bouleversements qu’ait connu le monde de l’éducation ces dernières années. Dans un souci de freiner la propagation du virus et de garantir le droit à l’éducation, un grand nombre de gouvernements ont pris la décision de passer sans délai d’un enseignement traditionnel en présentiel à une forme ou une autre d’apprentissage à distance. Pour assurer la continuité pédagogique durant la fermeture des établissements d’enseignement, de nombreux enseignants dans le monde entier ont ainsi dû mettre leurs cours en ligne.
Certains éléments semblent indiquer l’évolution des systèmes d’éducation vers une « nouvelle donne », où l’enseignement traditionnel en présentiel sera complété par une forme ou une autre d’apprentissage à distance. Bien que collectées avant la pandémie de COVID-19, les données de l’Enquête internationale de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS 2018) fournissent de précieuses informations pour comprendre pourquoi certains enseignants sont plus enclins que d’autres à laisser leurs élèves utiliser les TIC pour des projets ou des travaux en classe, et pour explorer les facteurs sous-tendant la participation des enseignants aux activités de développement professionnel couvrant l’utilisation des TIC à l’appui de l’enseignement.
Les bouleversements économiques provoqués par la pandémie de la COVID-19 ont conduit de nombreux pays à renforcer ou à mettre en place de nouveaux mécanismes de filtrage des investissements étrangers. Le filtrage des investissements suscitait déjà d’un engouement considérable avant le début de la crise sanitaire – la pandémie vient donc accélérer cette tendance. Le cumul des mesures existantes et nouvelles pourrait entraîner une transformation des pratiques en matière de filtrage des investissements et de la manière dont les pouvoirs publics et les sociétés appréhendent les avantages et les risques inhérents à l’investissement étranger.
L’objectif de cette note est d’analyser l’évolution temporelle et spatiale des violences impliquant les femmes en Afrique de l’Ouest au cours des 20 dernières années. Une première partie montre que le nombre de victimes civiles des conflits ouest-africains dépasse désormais celui attribué aux batailles entre le gouvernement et les groupes armés. Le contrôle de la population civile est désormais devenu l’un des enjeux majeurs des insurrections de la région. Cette évolution conduit à une augmentation des violences faites aux femmes, qui sont souvent les premières victimes des luttes identitaires. Une seconde partie montre que les femmes participent également aux actes de violence, notamment par le biais des attentats-suicides dans le bassin du lac Tchad. Ce phénomène est cependant en forte diminution du fait de la perte de contrôle territorial de Boko Haram depuis le milieu des années 2010. En conclusion, la note souligne la nécessité de mettre en œuvre des stratégies contre-insurrectionnelles qui visent primordialement à protéger les populations, notamment les femmes.
L’objectif de cette note est d’analyser les raisons pour lesquelles la libéralisation du commerce mise en œuvre par les États ouest-africains n’a pas conduit à un renforcement de leurs frontières, mais, au contraire, à une détérioration de leur capacité à contrôler les mouvements régionaux. La note montre que l’évolution observée en Afrique de l’Ouest contraste fortement avec celle du reste du monde, où la libéralisation du commerce s’est accompagnée d’un renforcement des capacités des États et des institutions régionales en matière de sécurité. Dans une première partie, la note montre que l’Afrique de l’Ouest est une région pionnière en matière d’intégration régionale. Un écart particulièrement important peut cependant être observé entre les normes et règlements officiellement adoptés par les pays membres des organisations régionales et leur application effective dans les régions frontalières. Une seconde partie montre que les régions frontalières sont désormais les espaces les plus meurtriers d’Afrique du Nord et de l’Ouest. Les initiatives de réponses sécuritaires n’ont pourtant eu qu’un effet limité sur les conflits régionaux les plus récents, dont la gestion reste souvent déléguée aux Nations Unies et aux armées occidentales.
Grâce à un système de protection sociale très développé, le taux de pauvreté moyen est peu élevé en France. Toutefois, comme dans d’autres pays, la pauvreté est fortement concentrée dans certains quartiers. Leurs habitants sont confrontés à de nombreux handicaps sur le plan social : chômage et inactivité élevés, forte proportion d’élèves en difficulté, logements et infrastructures urbaines en mauvais état, et pénurie d’entreprises, de services et d’agréments. L’État cible un large éventail de politiques sur ces quartiers afin d’améliorer les résultats scolaires, l’emploi et l’activité économique. Les politiques de rénovation urbaine et du logement social ont un objectif explicite de promotion de la mixité sociale, souvent considérée comme un instrument de lutte contre les ghettos. Les investissements ciblés dans les infrastructures de transport et de logement ainsi que dans l’éducation et la formation jouent un rôle déterminant dans l’amélioration des perspectives économiques et du bien-être des habitants des quartiers défavorisés. À l’inverse, les zones franches urbaines (ZFU) offrant des allègements d’impôts aux entreprises qui s’y installent obtiennent des résultats en demi-teinte. La mixité sociale est difficile à mettre en oeuvre et il est loin d’être évident qu’elle permette, à elle seule, d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres. Il est aussi crucial d’améliorer la coordination entre les politiques sociale, de la ville et de la justice, en privilégiant les peines alternatives et l’accompagnement des anciens détenus dans leur réinsertion afin de briser le cercle vicieux du handicap social et de la criminalité.
Le système de santé français offre des soins de haute qualité. Les résultats moyens sur le plan de la santé sont bons, le public est très satisfait du système de santé et les restes à charge sont en moyenne faibles. Comme dans d’autres pays de l’OCDE, le progrès technologique accroît l’espérance et la qualité de vie, alors que la population vieillissante nécessite des services toujours plus nombreux et diversifiés. Les principales difficultés consistent à inciter les professionnels de la santé à adopter un comportement efficient, à enrayer la hausse des dépenses pharmaceutiques, à renforcer le rôle des assureurs en tant qu’agents acheteurs et à assurer la maîtrise des coûts. Une information de bonne qualité et des mécanismes de financement appropriés renforceraient les incitations à l’efficience. Les différences de couverture selon les maladies et les groupes sociaux montrent la nécessité de prêter davantage attention à la coordination entre l’assurance maladie obligatoire et l’assurance complémentaire. Les réformes en cours visant à améliorer la coordination entre les professionnels de santé et à renforcer le rôle de la prévention vont dans le bon sens. Cependant, le développement de mécanismes de rémunération à la capitation qui permettent d’avoir moins d’incitations à multiplier les actes et d’encourager les professionnels de santé à s’occuper plus longtemps des patients, tout comme les paiements en fonction des résultats dans les soins primaires doivent être renforcés afin de faire face à la prévalence croissante des maladies chroniques et de réduire la demande induite par l’offre et les disparités sociales en terme d’accès aux soins.
L’offre à tous les élèves des mêmes possibilités d’apprentissage des mathématiques complexes constitue une stratégie clé dans la lutte contre la difficulté scolaire et pour le renforcement de l’équité. Les difficultés et l’anxiété que certains élèves éprouvent lorsqu’ils sont exposés à des contenus mathématiques complexes ne doivent pas servir de justification pour revoir les attentes à la baisse, orienter les élèves n’ayant pas encore acquis certaines compétences vers des programmes de mathématiques de niveau inférieur, ou appauvrir le contenu des enseignements. Les enseignants doivent avoir les ressources, les outils pédagogiques et les dispositions nécessaires à l’offre d’un enseignement efficace en classes hétérogènes et d’un soutien supplémentaire aux élèves en difficulté. Lorsque les enseignants choisissent de différencier leur enseignement en classe, ils peuvent opter pour des méthodes ne mettant pas encore davantage à l’écart les élèves en difficulté, telles que des formes flexibles de regroupement.