Déchets municipaux
Les activités humaines produisent des déchets à tous les stades. La composition de ces déchets et leur quantité dépendent dans une large mesure des modes de consommation et de production.
Les déchets municipaux ne représentent qu’une fraction du total des déchets (10 % environ), mais leur gestion et leur traitement absorbent souvent plus d’un tiers des dépenses publiques de lutte contre la pollution. Les préoccupations qu’ils suscitent concernent principalement leurs effets sur la santé humaine et sur l’environnement en cas de mauvaise gestion (contamination des sols et de l’eau, qualité de l’air, climat, utilisation des sols et paysages).
Définitions
Les indicateurs présentés ici portent sur le volume total de déchets municipaux produits ainsi que sur l’intensité de cette production, c’est-à-dire le volume par habitant. À titre de complément d’information, les parts des déchets municipaux traités et mis en décharge sont indiquées, de même que les dépenses de consommation finale privée.
Les déchets municipaux sont les déchets collectés par les communes ou pour leur compte. Ils comprennent les déchets produits par les ménages (c’est-à-dire par l’activité domestique des particuliers), ainsi que les déchets assimilés provenant des petits commerces, des bureaux, des établissements tels que les écoles et les administrations et des petites entreprises dont les déchets sont traités ou éliminés dans les mêmes installations.
L’intensité de production de déchets donne seulement une première indication des pressions potentielles sur l’environnement, et des informations complémentaires sont nécessaires pour décrire les pressions effectives. Ces indicateurs doivent être complétés par des données sur les pratiques et les coûts de gestion des déchets, ainsi que sur les niveaux et les modes de consommation.
Au cours des années 90, la zone OCDE a connu une augmentation de la production de déchets (+19 %), de même que des dépenses de consommation privée (+33 %) et du PIB (+31 %). À partir du début des années 2000, cette progression a ralenti (+2 %). Aujourd’hui, la production de déchets municipaux est estimée à plus de 650 millions de tonnes. Chaque habitant de la zone OCDE produit en moyenne 520 kg de déchets par an, soit 20 kg de plus qu’en 1990 mais 30 kg de moins qu’en 2000.
La quantité et la composition des déchets municipaux varient grandement d’un pays de l’OCDE à l’autre, et elles sont liées aux niveaux et aux modes de consommation, au taux d’urbanisation, aux modes de vie et aux pratiques nationales de gestion des déchets. En moyenne, un Européen produit chaque année environ 130 kg de déchets de moins qu’un habitant de l’OCDE Amérique, mais 80 kg de plus qu’un habitant de la région OCDE Asie-Océanie.
Depuis vingt ans, les pays de l’OCDE ont beaucoup œuvré pour faire baisser la production de déchets municipaux solides. De plus en plus de déchets échappent à l’enfouissement et à l’incinération pour être réinjectés dans l’économie grâce au recyclage. Le recours au prétraitement mécanique et biologique progresse : il améliore les taux de valorisation et le rendement de l’incinération et réduit la quantité de déchets mis en décharge. Quant aux producteurs, on les encourage ou oblige de plus en plus souvent à assumer la responsabilité de leurs produits après les avoir vendus. L’Union européenne a défini des objectifs chiffrés de recyclage qui s’appliquent à tous ses États membres. Quelques pays ont interdit la mise en décharge de déchets municipaux. Celle-ci n’en reste pas moins le mode d’élimination dominant dans beaucoup de pays de l’OCDE.
Comparabilité
La définition des déchets municipaux, les types de déchets pris en compte et les méthodes d’enquête utilisées pour recueillir les informations varient d’un pays à l’autre et dans le temps.
Les principaux problèmes de comparabilité des données sont liés à la prise en compte des déchets des activités commerciales de même nature que les déchets ménagers, de ceux provenant des collectes sélectives – qui peuvent comprendre des déchets ménagers dangereux tels que piles et accumulateurs usagés et déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) – et des déchets collectés par le secteur privé dans le cadre de programmes de responsabilité élargie des producteurs.
Dans certains cas, l’année de référence renvoie à l’année la plus proche pour laquelle des données sont disponibles.
Voir les notes complémentaires à l’annexe.
Source
OCDE (2015), « Déchets municipaux », Statistiques de l’OCDE sur l’environnement (base de données), https://doi.org/10.1787/data-00601-fr.
Pour en savoir plus
OCDE (2015), Material Resources, Productivity and the Environment, OECD Green Growth Studies, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264190504-en.
Informations sur les données concernant Israël : https://doi.org/10.1787/888932315602.