Ce rapport, publié dans le cadre du projet « Mesurer les retombées sociales de l'éducation », étudie la relation entre niveau d'instruction et participation politique en Autriche. Dans un premier temps, il présente un modèle basé sur diverses considérations théoriques. Cela comprend à la fois les effets éducatifs directs et indirects qui se produisent en fonction des ressources matérielles, du capital social, des orientations civiques et des valeurs. A partir d'une approche analytique à plusieurs variables, le modèle est appliqué à l'Enquête Sociale Européenne de 2002. On distingue trois formes de participation politique, à savoir le vote, les activités conduites par l'élite et celles contestant l'élite. On s'aperçoit que le niveau d'instruction a des effets significatifs sur ces trois formes de participation, et plus particulièrement sur les activités contestant l'élite. Ces dernières incluent des actions politiques telles que la signature de pétitions, l'achat ou le boycott de certains produits, actions qui sont de plus en plus considérées comme une façon légitime d'exprimer ses préférences politiques. La plupart des effets de l'éducation se produisent au moyen de variables intermédiaires, notamment le capital social (et plus particulièrement l'affiliation à des organisations apolitiques), les orientations civiques (l'intérêt politique tout comme l'efficacité interne ou externe) et les valeurs (post-matérialistes) individuelles. L'éducation exerce un impact sur les activités conduites par l'élite principalement via l'affiliation à des organisations, et via l'efficacité interne et externe. Quant aux effets de l'éducation sur les activités contestant l'élite, ils s'exercent par le biais de l'environnement social qui inclut à la foi un niveau élevé d'intérêt politique, la confiance interpersonnelle, des valeurs post-matérialistes et un certain degré de scepticisme vis-à-vis des institutions politiques. En conclusion, ce rapport fait des recommandations en matière de politique et de recherche.