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  • Le présent chapitre est consacré à l’évolution des modes de consommation et de production à l’horizon 2030, ainsi qu’aux aspects de l’innovation technologique susceptibles d’améliorer ou d’exacerber l’impact environnemental de la croissance économique. Les pressions exercées par les ménages sur l’environnement devraient s’accentuer de manière significative au cours des décennies à venir, en particulier dans les principales économies émergentes, parallèlement à l’augmentation de la population et des revenus, ainsi qu’à évolution des modes de consommation. Les entreprises intègrent de plus en plus souvent les préoccupations environnementales à leurs stratégies commerciales, mais l’intensification de la production efface la majeure partie des gains d’efficience. Ce chapitre propose une série de mesures que les pouvoirs publics pourraient prendre afin de faire face aux pressions croissantes que la consommation et la production exercent sur l’environnement, notamment la définition d’objectifs environnementaux clairs pour les entreprises, la promotion de la recherche-développement dans le domaine de l’environnement, et le recours à des combinaisons d’instruments (taxe sur l’énergie associée à un étiquetage énergétique, par exemple).

  • Ce chapitre porte sur les liens étroits que l’accroissement de la population et la démographie entretiennent avec l’environnement. Entre 2005 et 2030, la population de la planète devrait passer de 6.5 à 8.2 milliards d’habitants. Cet essor, observé pour l’essentiel dans les pays en développement, entraînera des sollicitations écologiques en intensifiant la production et la consommation. Des phénomènes démographiques tels que le vieillissement et les migrations sont particulièrement lourds de conséquences pour l’environnement. Le vieillissement s’accompagne de modes de consommation spécifiques, dont certains – étant donné l’augmentation du temps libre et des revenus consacrés aux voyages – sont liés à de nouvelles incidences environnementales. Les migrations peuvent accentuer localement les pressions sur l’environnement, la densité devenant plus forte dans les régions réceptrices. L’état de l’environnement interviendra en retour dans la dynamique des populations, notamment par le biais d’exodes et d’épidémies. Une forte augmentation du nombre de réfugiés écologiques est attendue dans les décennies à venir par suite du changement climatique.

  • Ce chapitre présente les grandes tendances et l’évolution de l’économie mondiale à l’horizon 2030 et décrit les conséquences qu’aura la croissance économique sur l’environnement. Les effets de la croissance de la productivité sont examinés aux niveaux régional et sectoriel. Compte tenu de l’expansion anticipée de l’économie mondiale à l’horizon 2030, l’absence d’action face aux défis environnementaux aura encore plus de conséquences qu’aujourd’hui. Les secteurs d’exploitation des ressources naturelles devront faire face à une augmentation de la demande car les grandes économies comme le Brésil, la Fédération de Russie, l’Inde et la Chine (pays du groupe BRIC) continueront de connaître une croissance rapide. Il faudra prendre des mesures fortes dans les secteurs comme l’agriculture, l’énergie, la pêche, la foresterie et l’extraction minière pour réduire les effets de cette croissance rapide sur l’environnement.

  • La mondialisation est l’un des principaux moteurs du changement économique et environnemental. Les interactions entre la mondialisation et l’environnement se produisent à différents niveaux, et les impacts peuvent être aussi bien positifs que négatifs. La qualité de la gouvernance environnementale à tous les niveaux est cruciale pour tirer profit des avantages environnementaux que peut apporter la mondialisation. Cependant, les institutions et les politiques environnementales actuelles ne sont pas en phase avec la mondialisation économique, en particulier dans les pays en développement, et doivent être renforcées. Une meilleure intégration des questions environnementales dans les politiques des échanges et de l’investissement se révèle nécessaire. Les gouvernements ont un rôle important à jouer, en créant un cadre qui stimule et appuie l’innovation environnementale ainsi que la diffusion mondiale de technologies plus respectueuses de l’environnement.

  • On estime que 60 % de la population mondiale vivra en milieu urbain en 2030. La population urbaine connaîtra une expansion particulièrement rapide dans les pays en développement où font souvent défaut les infrastructures nécessaires à la protection de la santé et de l’environnement, telles que les réseaux de distribution d’eau et d’assainissement ou les systèmes de collecte des déchets. Une tendance constante à l’étalement des villes, surtout dans les pays de l’OCDE, va créer des pressions sur l’environnement dans les prochaines décennies, du fait de la concurrence dans l’utilisation des terres, de la fragmentation des habitats naturels, de la dégradation des sols à long terme, et de l’accroissement des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre liées aux transports. Il est indispensable d’adopter une approche globale de la conception des villes qui prenne en compte à la fois l’aménagement du territoire, les objectifs sociaux, la politique des transports, et les autres politiques liées à l’environnement (déchets, énergie, ou eau). Compte tenu de la diversité du milieu urbain en termes d’histoire, de géographie, de climat, de conditions administratives et juridiques, il importe de concevoir les politiques urbaines à l’échelon local et de les élaborer sur mesure.

  • Le scénario de référence des Perspectives présume qu’en l’absence de toute nouvelle mesure des pouvoirs publics la croissance économique mondiale et la mondialisation suivront jusqu’en 2030 des tendances similaires à celles qui ont été observées ces dernières décennies. Cette proposition n’est qu’une simple hypothèse et ne doit pas être considérée comme une prévision : elle représente ce qui pourrait se produire en l’absence de nouvelles évolutions ou politiques majeures. Le présent chapitre explore certaines des incertitudes associées au scénario de référence, et examine comment les projections pourraient varier selon différentes hypothèses concernant le taux de croissance de la productivité et le rythme de la mondialisation. Ces variantes du scénario de référence montrent qu’une croissance à moyen terme plus forte amplifierait les impacts sur l’environnement, et que l’accroissement du commerce international et la modification des structures de production entraîneraient une hausse des besoins en énergie sur l’ensemble de la planète. Ces variantes illustrent à quel point les variations de certains déterminants clés peuvent modifier la nature de l’économie mondiale et les pressions qu’elle exerce sur l’environnement.

  • Le présent chapitre porte sur les projections des émissions de gaz à effet à l’horizon 2030, par pays et par secteurs, ainsi que sur leurs répercussions prévues sur les températures et sur leurs autres effets. Selon ces projections, en l’absence de nouvelles mesures, les émissions de gaz à effet de serre auront augmenté de 37 % environ en 2030 par rapport à 2005, ce qui aura un large éventail de conséquences sur les systèmes naturels et humains. Nous examinons ici les principaux facteurs qui favorisent l’accroissement des émissions, et nous étudions plusieurs scénarios d’action visant à réduire ces dernières. Il en ressort qu’une action précoce de tous les émetteurs, dans tous les secteurs et concernant tous les gaz à effet de serre, permettrait d’atteindre un objectif ambitieux de réduction des émissions pour un coût modéré. Nous mettons en évidence la nécessité de partager le coût des actions d’atténuation entre pays.

  • Le présent chapitre porte sur les évolutions prévues de la pollution de l’air à l’extérieur, notamment en ce qui concerne les particules et l’ozone, et sur la qualité de l’air urbain. Il présente des projections des concentrations entre 2000 et 2030, et résume l’impact de trois simulations de politiques sur les émissions de polluants atmosphériques. Depuis quelques décennies, la pollution de l’air est en recul dans la plupart des pays de l’OCDE, qui l’ont découplée de leur croissance économique. Cependant, la pollution émanant d’autres pays compromet de plus en plus la gestion de la qualité de l’air urbain au niveau local, d’où la nécessité de prendre en compte la dimension internationale de ce problème. Porter une plus grande attention aux transports maritimes, s’attaquer aux précurseurs de la pollution troposphérique (comme le méthane), et tenir compte des transports intercontinentaux de polluants atmosphériques dans les politiques nationales de protection de la qualité de l’air, constituent autant de mesures importantes pour lutter contre la pollution de l’air.

  • Le recul de la biodiversité devrait se poursuivre jusqu’en 2030, des pertes particulièrement importantes étant prévues en Asie et en Afrique. Ce chapitre examine les causes d’un tel recul – changements d’utilisation des terres, exploitation non durable des ressources naturelles, prolifération d’espèces exotiques envahissantes, changement climatique mondial et pollution – et étudie les mesures envisageables pour enrayer le phénomène. Les zones protégées, dont le nombre a augmenté notablement au cours des dernières décennies, sont appelées à jouer un rôle croissant dans l’effort de préservation, compte tenu de l’extension des terres agricoles et des zones urbaines. Bien qu’un grand nombre des points chauds de la diversité biologique mondiale soient situés dans des pays en développement, il appartient aux pays de l’OCDE de favoriser la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité en signant des accords internationaux et régionaux et en oeuvrant de concert pour remédier aux défaillances du marché et au manque d’informations.

  • D’ores et déjà, d’importantes pénuries d’eau touchent certaines régions de l’OCDE et de nombreuses régions hors OCDE. D’ici à 2030, ce sont plus de 3.9 milliards de personnes (47 % de la population mondiale) qui devraient vivre dans des régions soumises à un fort stress hydrique, principalement dans les pays non membres de l’OCDE. Ce chapitre examine les tendances et les projections en matière de stress hydrique, d’alimentation en eau du réseau public, de traitement des eaux usées urbaines, de pollution azotée et d’érosion hydrique des sols. Les principes d’action à appliquer pour répondre avec succès aux grands enjeux de l’eau sont mis en exergue. Il reste encore beaucoup à faire pour intégrer la gestion de l’eau dans les politiques foncières et sectorielles (agricoles, par exemple), assurer une application plus cohérente des principes pollueur-payeur et utilisateur-payeur dans le cadre de la tarification de l’eau et réduire les subventions qui amplifient les problèmes touchant à l’eau.

  • Ce chapitre est consacré à la base des ressources matérielles de l’économie mondiale et à la production et la gestion de déchets municipaux dans les pays membres de l’OCDE et les pays non membres. Avec la poursuite de la croissance de la demande mondiale de matériaux et des volumes de déchets produits et éliminés, les politiques traditionnelles en matière de déchets pourraient ne pas suffire à elles seules à améliorer l’efficience dans l’utilisation des matériaux et contrebalancer les impacts environnementaux des déchets liés à la production et l’utilisation de matériaux. De nouvelles approches intégrées – privilégiant davantage l’utilisation efficiente des matériaux, la reconception et la réutilisation des produits, la prévention des déchets, le recyclage des matériaux et produits en fin de vie et la gestion écologiquement rationnelle des résidus – pourraient être adoptées pour contrebalancer les impacts environnementaux des déchets tout au long du cycle de vie des matériaux.

  • En l’absence de politiques plus rigoureuses permettant de mieux prendre en charge les problèmes d’environnement, les effets négatifs de la pollution de l’air et de l’eau sur la santé risquent de s’aggraver. Le coût économique de la santé environnementale est élevé tant dans les pays membres que dans les pays non membres de l’OCDE et, selon des analyses récentes, les dommages sanitaires associés à la pollution de l’air et de l’eau représentent une part non négligeable du PIB. Le présent chapitre passe en revue les effets sanitaires de la pollution de l’air extérieur, de l’insalubrité de l’eau, des mauvaises conditions d’assainissement et du manque d’hygiène, ainsi que les coûts et bénéfices des politiques envisagées pour y remédier. L’amélioration des conditions environnementales en amont pour prévenir les effets sanitaires liés à l’environnement en aval est une approche efficiente.

  • Ce chapitre apporte des informations sur les « coûts de l’inaction des pouvoirs publics », c’est-à-dire les coûts associés aux répercussions dommageables pour l’environnement qui résultent du cadre d’action existant. Il met en lumière trois défis environnementaux majeurs : les conséquences sanitaires de la pollution de l’eau et de l’air, la gestion des pêches et le changement climatique. L’estimation des « coûts agrégés de l’inaction » peut aider à mettre en évidence d’importants problèmes de politique environnementale, mais elle n’est pas suffisante pour déterminer les priorités de l’action des pouvoirs publics. Les impacts non linéaires, notamment l’existence de seuils écologiques et de modifications irréversibles, peuvent avoir des effets non négligeables sur les coûts totaux de l’inaction.

  • Le présent chapitre examine l’impact de l’agriculture sur l’environnement. Il fait ressortir les principales tendances et les évolutions prévues dans ce secteur et leurs incidences sur l’environnement, et évalue les options envisageables pour réduire les pressions de ce secteur sur l’environnement. Dans les pays de l’OCDE près de 40 % des terres et de l’eau douce utilisées reviennent au secteur agricole qui absorbe par ailleurs 70 % des prélèvements d’eau douce à l’échelle mondiale. À l’heure actuelle, les pressions environnementales liées à l’agriculture sont globalement en train de se stabiliser dans les pays de l’OCDE, mais elles s’intensifient ailleurs, surtout dans les économies où la croissance démographique et économique sera la plus rapide d’ici 2030. Différentes mesures peuvent être prises pour réduire l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement, notamment en favorisant une utilisation plus efficiente des ressources en eau dans ce secteur (en s’orientant notamment vers une tarification tenant pleinement compte des coûts) et en continuant à découpler le soutien agricole de la production et de l’utilisation d’intrants préjudiciables à l’environnement.

  • Faute d’une gestion plus efficace des pêcheries, la surpêche et la dégradation des écosystèmes risquent fort de se traduire, dans les décennies à venir, par une réduction sensible des revenus, voire même par l’effondrement d’un certain nombre de pêcheries. Les conséquences seront graves pour les populations locales tributaires de ces ressources, que ce soit pour leur alimentation ou leur développement économique. Dans ce chapitre, on passe en revue les pressions exercées par la pêche et l’aquaculture sur l’environnement et on procède à des projections des tendances mondiales de la production et de la consommation. Il importera d’ici 2030 que les pouvoirs publics comblent les lacunes subsistant dans l’encadrement institutionnel et réglementaire de la gestion de l’impact de la pêche et de l’aquaculture sur l’environnement et qu’ils renforcent la mise en oeuvre des accords actuels. Parallèlement, les dommages subis par l’environnement du fait des activités d’autres secteurs se répercutent aussi sur la viabilité économique de la pêche. Des mesures doivent être prises pour lutter contre la pollution d’origine terrestre et celle causée par les navires, pour mettre un frein ou un terme à l’introduction d’espèces étrangères invasives et pour aider les collectivités de pêche à s’adapter aux effets du changement climatique mondial.

  • Le secteur des transports est la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale (en importance et pour la rapidité de la progression). Si les pays en développement suivent la même évolution en matière de dépendance à l’égard de la voiture particulière, que les pays de l’OCDE avant eux, il est peu probable que le progrès technologique permette de compenser la forte augmentation des émissions automobiles. Les transports maritimes sont eux aussi de plus en plus préoccupants sur le plan environnemental. Les pouvoirs publics devraient hiérarchiser les mesures visant à réduire l’intensité énergétique des transports. Les mesures envisageables à cet égard sont le prélèvement de taxes sur le carbone et les carburants, la réforme de la fiscalité des véhicules et la réglementation des normes automobiles. Mais d’autres mesures comme la tarification routière, les investissements dans les transports publics et les politiques d’aménagement peuvent aussi contribuer à améliorer les performances environnementales du secteur des transports.

  • Le présent chapitre examine les tendances récentes et les projections de l’offre et de la demande futures d’énergie dans différentes régions du monde d’ici à 2030. En dépit des améliorations continues de l’efficacité énergétique, la consommation mondiale d’énergie primaire devrait augmenter de 54 % entre 2005 et 2030, selon les prévisions du scénario de référence de ces Perspectives. Il est prévu que les combustibles fossiles resteront prédominants dans la panoplie énergétique. La production et la consommation croissantes d’énergie porteront préjudice à la stabilité des écosystèmes, au climat mondial et à la santé des générations présentes et futures. Ce chapitre décrit également certaines politiques publiques essentielles qu’il faudra mettre en oeuvre pour favoriser un changement technologique s’inscrivant dans la durée et permettant de s’orienter sur une trajectoire énergétique plus durable. Et enfin, il analyse certains coûts et avantages pour l’environnement des différents modes d’action envisageables.

  • L’industrie chimique est l’un des secteurs dominants de l’économie mondiale, et les milliers de produits chimiques qui en sont issus se retrouvent dans presque tous les articles manufacturés En dépit de la réduction des rejets associés à la production chimique dans les pays de l’OCDE, des mesures doivent être prises face au problème des émissions liées à l’utilisation et l’élimination des produits contenant des substances chimiques dangereuses. L’adoption d’une méthode scientifique d’évaluation des risques entre dans le cadre des politiques envisagées dans le présent chapitre pour prévenir les effets négatifs de la façon la plus économe et efficace. Compte tenu de l’essor rapide de la production de produits chimiques dans les pays non membres de l’OCDE il importe de miser davantage sur la coopération internationale avec les gouvernements de ces pays pour renforcer les capacités, partager l’information, et assurer la bonne gestion des produits chimiques au plan mondial.

  • Ce chapitre présente les projections concernant la croissance, les impacts environnementaux, et les conséquences pour l’action publique dans quatre autre secteurs, à savoir la sidérurgie (et l’industrie du ciment), les pâtes et papiers, le tourisme et les activités extractives. La sidérurgie, qui contribue de façon majeure à plusieurs problèmes d’environnement (p. ex. pollution atmosphérique et changement climatique), devrait selon les projections voir sa production augmenter sensiblement d’ici 2030, en particulier au Brésil, en Russie, en Inde, en Indonésie, en Chine et en Afrique du Sud (les « BRIICS »). Le secteur des pâtes et papiers devrait également croître dans les décennies à venir. Un certain nombre d’approches réglementaires, d’instruments économiques, d’approches volontaires, de techniques de production plus propres et d’autres instruments sont examinés comme moyens possibles de contrebalancer les effets environnementaux négatifs de cette croissance. Le tourisme a un impact sur l’environnement dans le pays de destination et au niveau mondial (p. ex. du fait du transport aérien). Ce cahpitre passe en revue des politiques de tourisme durable et d’autres initiatives visant à réduire l’impact environnemental des activités touristiques. L’expansion rapide des activités extractives dans les pays en développement représente un défi majeur. Les gouvernement des pays d’accueil decront mettre en place des politiques destinées à renforcer leurs capacités et leurs appareils institutionnels pour pouvoir gérer efficacement les risques environnementaux associés à cette évolution.

  • Ce chapitre examine comment différents types d’instruments d’action peuvent être regroupés en une panoplie de mesures pour traiter des problèmes d’environnement. Il se penche sur les avantages de cette démarche et sur certains problèmes liés aux risques d’incompatibilité ou de chevauchement entre instruments qu’il importe d’éviter. Ce chapitre examine aussi une vaste panoplie de mesures visant à faire face à plusieurs des grands défis environnementaux étudiés dans le présent ouvrage. Il montre qu’une nette amélioration de l’environnement est possible pour un coût économique relativement modeste dès lors que la panoplie de mesures appliquée est adaptée.

  • Les institutions gouvernementales chargées de l’environnement engagent et accompagnent le processus d’élaboration des politiques, facilitent la mise au point et la concrétisation des dispositions et veillent au respect des exigences en la matière. Dans plusieurs pays, le secteur public tend à abandonner la fourniture directe de services (tels que l’approvisionnement en eau et l’assainissement ou la gestion des déchets) pour réglementer les marchés privés correspondants. Si, au sein de la zone OCDE, l’environnement relève la plupart du temps de ministères ou d’organes équivalents, ceux-ci ont souvent du mal à faire adopter des politiques suffisamment ambitieuses. Une coopération étroite s’impose avec d’autres ministères, le secteur privé et la société civile pour que les politiques voulues soient élaborées et suivies d’effet. Le présent chapitre porte sur les tendances récentes et les perspectives d’évolution du cadre institutionnel dans lequel s’inscrivent la conception et la mise en oeuvre des politiques environnementales au niveau national et infranational. Il fait ressortir certains des principaux obstacles au bon déroulement des réformes, en indiquant les moyens d’y parer pour susciter l’adhésion à des mesures hardies et tirer le meilleur parti de ces réformes

  • Les défis environnementaux ont pour beaucoup un caractère intrinsèquement mondial, en ce sens que tous les habitants de la planète partagent la même atmosphère et que beaucoup d’écosystèmes fournissent des biens publics mondiaux. De même, les bassins hydrographiques ne s’arrêtent pas aux frontières nationales et certains polluants traversent les continents et les océans. La lutte contre les problèmes d’environnement de portée mondiale passe nécessairement par des solutions mondiales et la coopération internationale. Ce chapitre propose une synthèse des principales tendances qui se dessinent concernant la coopération mondiale et régionale en matière d’environnement. L’accent est mis surtout sur les moyens classiques de coopération intergouvernementale : les accords multilatéraux sur l’environnement, qui relèvent des ministères de l’environnement, et l’aide environnementale, qui relève des ministères chargés du développement. Le chapitre aborde aussi brièvement d’autres mécanismes de coopération qui gagnent en importance, comme les transferts de technologie internes à l’industrie, la coopération décentralisée entre collectivités et les partenariats au service du développement durable.

  • La présente annexe vise à récapituler les éléments essentiels du scénario de référence des Perspectives pour un certain nombre de régions du monde, comprenant aussi bien les déterminants économiques et sociaux que les évolutions environnementales d’ici à 2030. Les principales projections sont mises en évidence pour chaque région, dont les performances peuvent être comparées avec les indicateurs mondiaux.

  • Le travail d’analyse qui sous-tend les Perspectives de l’environnement de l’OCDE a pris appui sur deux cadres de modélisation qui ont été couplés : i) le modèle d’équilibre général calculable ENV-Linkages pour les variables économiques; et ii) une série de modèles environnementaux rattachés au cadre d’évaluation IMAGE (Integrated Model to Assess the Global Environment). On trouvera dans la présente annexe des informations sur ces modèles, ainsi que sur les principales hypothèses retenues dans le scénario de référence des Perspectives et les simulations de politiques. Une attention particulière est accordée à la façon dont les modèles ont été reliés entre eux pour élaborer les Perspectives de l’environnement de l’OCDE. Un tableau montre quelles estimations environnementales ont été produites avec quels modèles. La présente annexe détaille enfin certaines sources d’incertitude liées aux modèles.