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  • L’équité en matière d’éducation comporte deux dimensions. La première est l’égalité des chances, qui implique de veiller à ce que la situation personnelle et sociale – telle que le sexe, le statut socio-économique ou l’origine ethnique – ne soit pas un obstacle à la réalisation du potentiel éducatif. La seconde est l’inclusion, qui implique un niveau minimal d’instruction pour tous – par exemple, que chacun sache lire, écrire et compter. Ces deux dimensions sont étroitement imbriquées : vaincre l’échec scolaire aide à surmonter les effets du dénuement social qui est lui-même souvent facteur d’échec scolaire.

  • Ce chapitre présente la question de l’équité dans l’éducation et décrit les méthodes de cette étude et le champ de ce rapport. Il aborde un ensemble de problématiques telles que l’équité dans l’enseignement obligatoire, la sortie prématurée du système scolaire et l’impact des différents parcours éducatifs sur l’équité, et fait valoir que ces problèmes, quoique très courants, peuvent trouver et ont trouvé des solutions satisfaisantes. Évoquant le débat philosophique sur l’équité, il propose une définition simple des deux grandes dimensions de l’équité dans l’éducation : l’égalité des chances (le milieu social ne doit pas faire obstacle aux résultats) et l’inclusion (un niveau minimal d’éducation de base pour tous). Il examine ensuite le contexte plus large de l’action publique dans lequel s’inscrivent les objectifs d’équité et les données attestant des tendances des inégalités de revenus. La dernière partie du chapitre affirme que l’équité dans l’éducation est un objectif fondamental de l’action publique.

  • Ce chapitre présente une synthèse d’une sélection de données quantitatives sur l’équité dans l’éducation et sert aussi d’introduction aux chapitres suivants, consacrés à l’action publique. Après avoir analysé l’expansion historique de l’éducation et ses effets sur l’équité, en notant les gains pour les femmes et les données plus décevantes sur d’autres fronts, il examine l’évolution des inégalités tout au long du cycle de vie, les différentes phases de l’éducation et la situation des groupes vulnérables, notamment les migrants et ceux qui ont quitté le système scolaire. Développant le chapitre précédent, il examine les rapports étroits entre l’égalité des chances et l’inclusion, car ce sont souvent les défavorisés qui ont les moins bons résultats. Les inégalités peuvent être perpétuées par les caractéristiques du système éducatif.

  • Ce chapitre examine la conception des systèmes éducatifs – leur structure et les itinéraires qu’il est possible d’y emprunter – pour analyser leur impact sur l’équité. La sélection et le choix dans l’éducation de base y sont étudiés, ainsi que les différents parcours de formation de l’enseignement secondaire et supérieur et les données relatives au degré d’équité de ces caractéristiques. Les inégalités peuvent être réduites ou accentuées dès lors que ces processus orientent les élèves sur des voies différentes (processus appelé « différenciation ») et que les élèves qui suivent ces parcours diversifiés vivent des expériences différentes. Ce chapitre affirme que la sélection et le choix engendrent, pour l’équité, des risques qu’il faut maîtriser, en choisissant par exemple les élèves admissibles dans un établissement très demandé au moyen de loteries aléatoires et non plus en fonction de leurs résultats. De plus, des structures et des parcours d’enseignement secondaire attractifs, sans impasse, contribuent à l’équité, comme le font les systèmes efficaces de la seconde chance pour ceux qui n’ont pas terminé leur scolarité quand ils étaient jeunes.

  • Ce chapitre examine les pratiques de classe qui ont une influence sur l’équité aux côtés de certaines pratiques extrascolaires, en particulier les relations entre les établissements, les parents et la population locale. Parmi diverses démarches, nous soulignons la nécessité de réduire le redoublement dans certains pays, d’élaborer des méthodes conçues pour l’apprenant dans son individualité (notamment l’enseignement à des publics d’aptitudes diversifiées) et des stratégies d’intervention efficaces pour soutenir les élèves ou les classes en difficulté. Les établissements doivent aussi aller vers les familles des enfants défavorisés à l’aide de stratégies telles l’école des devoirs et une meilleure communication avec les parents afin d’améliorer l’environnement d’apprentissage extrascolaire.

  • Ce chapitre examine la distribution des ressources au sein des systèmes éducatifs et l’usage qui est fait des mesures de résultats pour orienter le système, ces deux aspects ayant de profondes implications pour l’équité. S’agissant de la répartition des ressources, l’analyse s’attache tout d’abord à la distribution verticale entre les différents secteurs de l’éducation et fait valoir que l’éducation et l’accueil des jeunes enfants et l’instruction de base sont des priorités pour l’équité; la distribution horizontale entre établissements et régions est ensuite examinée, ainsi que les mérites des différentes méthodes de ciblage des ressources sur les établissements et les individus qui ont besoin d’une aide complémentaire, et les modes de compensation des inégalités régionales. En ce qui concerne l’utilisation des mesures de résultats dans une perspective d’action publique, deux options sont considérées : l’emploi d’objectifs d’équité chiffrés, les pièges qu’ils peuvent renfermer et leur intérêt, et l’évaluation des établissements, ses implications en termes d’équité, les avantages et les inconvénients de la publication des résultats et les mesures de soutien nécessaires aux établissements dont les résultats sont insuffisants.

  • Ce chapitre s’intéresse aux difficiles parcours éducatifs des migrants et des minorités. Ceux-ci montrent souvent que les deux dimensions de l’équité se recoupent : de nombreux groupes d’immigrants se caractérisent par de faibles performances scolaires doublées d’un milieu socio-économique faible. Les démarches visant à surmonter ces obstacles impliquent de renforcer les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants pour ces groupes, d’éviter d’orienter les immigrants en éducation spécialisée, d’améliorer la formation linguistique et de renforcer la formation professionnelle des enseignants pour les aider à bien répondre au multiculturalisme. Les mesures visant à réduire les discriminations sur le marché du travail peuvent aussi accroître les incitations pour les migrants à obtenir une bonne éducation.