Dans la plupart des pays de l’OCDE, le salaire des enseignants et des chefs d’établissement augmente avec le niveau d’enseignement. Dans les pays de l’OCDE et autres entités, le salaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes varie en moyenne après 15 ans d’exercice de 52 631 USD dans l’enseignement préprimaire à 60 803 USD dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
Entre 2015 et 2023, le salaire statutaire des enseignants du primaire et du secondaire a augmenté en moyenne de 28-29 % en valeur nominale dans les pays de l’OCDE. Ajustée par rapport à l’inflation, la hausse réelle des salaires a été beaucoup plus faible : de l’ordre de 4 à 5 %.
En moyenne, les enseignants en poste dans l’enseignement préprimaire et primaire et dans la filière générale de l’enseignement secondaire gagnent en moyenne entre 81 % et 88 % de la rémunération des diplômés de l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE, tandis que le salaire effectif des chefs d’établissement est supérieur de 22 à 38 % à celui des diplômés de l’enseignement tertiaire.
Regards sur l'éducation 2024

Chapitre D3. Quelle est la rémunération des enseignants et des chefs d’établissement ?
Copier le lien de Chapitre D3. Quelle est la rémunération des enseignants et des chefs d’établissement ?Faits marquants
Copier le lien de Faits marquantsContexte
Le salaire et les conditions de travail sont des facteurs importants pour constituer, développer et conserver un corps enseignant de qualité (voir le chapitre D5 au sujet de la pénurie d’enseignants dans le secondaire). La rémunération des enseignants, en termes absolus et relatifs à celle des autres professions, peut avoir un effet direct sur l’attrait de la carrière d’enseignant, bien que d’autres aspects puissent également avoir une influence (par exemple, les possibilités de formation continue, la charge de travail administratif et l’image des enseignants) (OCDE, 2023[1]). La rémunération peut influer sur la décision d’intégrer une formation d’enseignant, de devenir enseignant (Nagler, Piopiunik et West, 2020[2]) et de le rester (Qin, 2021[3]) : de façon générale, plus la rémunération des enseignants est élevée, plus la profession est attractive. Le salaire et les perspectives de carrière peuvent aussi intervenir dans la décision de devenir chef d’établissement et de le rester. Des salaires relativement bas pour les chefs d’établissement peuvent dissuader les enseignants d'assumer cette fonction (Pont, Nusche et Moorman, 2008[4]).
Le salaire des personnels de l’éducation, en particulier des enseignants et des chefs d’établissement, est le plus gros poste de dépenses de l’enseignement dans le cadre institutionnel (chapitre 6). Si des salaires compétitifs constituent un facteur d’amélioration des résultats des étudiants (OCDE, 2020[5]), ils ne sont pas le seul facteur. Aussi, il est important que les responsables politiques étudient de près le salaire et les perspectives de carrière de ces corps de métier afin de préserver la qualité de l’enseignement et de maîtriser le budget de l’éducation.
Autres faits marquants
Le salaire des enseignants varie sensiblement au sein d’un même pays, car des niveaux de qualification différents peuvent être associés à des barèmes salariaux différents. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le salaire moyen des enseignants est 78 % plus élevé avec les qualifications maximales au sommet du barème qu’avec les qualifications minimales en début de carrière.
Entre 2015 et 2023, le salaire statutaire des enseignants au niveau de qualification le plus courant ayant 15 ans d’ancienneté a augmenté de 5 % dans l’enseignement primaire et de 4 % et 5 % respectivement dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (en filière générale) dans les pays de l’OCDE dont les données sont comparables.
Environ un tiers des pays de l’OCDE versent aux enseignants des primes spécifiques pour enseigner dans des zones reculées, mais les primes pour enseigner dans des établissements défavorisés sur le plan socio-économique sont rares.
Dans l’enseignement primaire et secondaire, les chefs d’établissement gagnent en moyenne 50 % de plus que les enseignants dans les pays de l’OCDE.
Les chefs d’établissement sont moins susceptibles que les enseignants de recevoir des primes s’ils assument des responsabilités en plus de leurs missions normales.
Remarque
Le salaire statutaire n’est qu’une composante parmi d’autres du système de rémunération des enseignants et des chefs d’établissement. Les enseignants peuvent par exemple bénéficier de primes au titre de l’affectation dans des régions reculées, d’allocations familiales, de réductions de tarif dans les transports publics ou de la détaxation de l’achat de matériel pédagogique. De plus, le régime fiscal et le système de protection sociale varient énormément entre les pays de l’OCDE. Dans certains pays, les barèmes salariaux des enseignants et des chefs d’établissement peuvent également varier considérablement entre entités infranationales en fonction de facteurs locaux tels que le coût de la vie (voir l’Encadré D3.1). Il y a lieu de tenir compte de ces réserves et d’autres problèmes potentiels de comparabilité liés aux données recueillies (voir l’Encadré D3.1 de Regards sur l’éducation 2019 (OCDE, 2019[6]), l’Encadré D3.2 de Regards sur l’éducation 2023 (OCDE, 2023[7]) et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en)., ainsi que du fait que les données portent uniquement sur les établissements publics lors l’analyse du salaire des enseignants et des comparaisons entre les pays.
Les chiffres fournis ici en USD sont convertis à partir des devises nationales sur la base de taux de change corrigés des différences de pouvoir d’achat entre les pays (voir la section « Méthodologie »).
Analyse
Copier le lien de AnalyseSalaire des enseignants
Le salaire des enseignants varie en fonction d’un certain nombre de facteurs, dont les qualifications, le niveau d’enseignement, l’ancienneté ou le stade de la carrière. Il peut également varier au sein d’un pays si le salaire statutaire et les structures de rémunération sont définis au niveau infranational (Encadré D3.1).
Salaire statutaire
Les enseignants peuvent intégrer la profession avec les qualifications minimales ou bien plus élevées, ce qui peut influer sur le niveau du salaire. Dans environ deux tiers des pays de l’OCDE et autres entités, les enseignants dotés des qualifications les plus courantes ont la même fourchette de salaire que ceux qui possèdent la qualification minimale requise pour devenir enseignant. Dans les pays où les fourchettes de salaires varient en fonction du niveau de qualification, très peu d’enseignants possèdent les qualifications minimales ou maximales (Tableau X2.8). C’est la raison pour laquelle l’analyse comparative sur le salaire statutaire porte sur les enseignants ayant les qualifications les plus courantes. Les données sur le salaire statutaire des enseignants sont collectées à trois niveaux de qualification : les qualifications minimales, les plus courantes et maximales, disponibles dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (2024[8]). Les données sur le salaire des enseignants dans l’enseignement secondaire ne sont collectées que pour les enseignants de la filière générale bien que, à titre exceptionnel, les données des enseignants du deuxième cycle du secondaire de la filière professionnelle aient été analysées dans l’Encadré D3.3 de Regards sur l'éducation 2023 (OCDE, 2023[7]).
Le salaire des enseignants varie selon leurs années d’expérience. La récolte de données de l’OCDE sur le salaire des enseignants se penche sur quatre stades barémiques : en début de carrière, après 10 ans d’exercice, après 15 ans d’exercice et à l’échelon maximum. L’analyse se concentre ordinairement sur le salaire des enseignants après 15 ans d’expérience, un indicateur du milieu de carrière.
Le salaire statutaire des enseignants varie fortement entre les pays. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en filière générale, les enseignants ayant les qualifications les plus courantes gagnent après 15 ans d’exercice entre 24 144 USD en République slovaque et plus de 100 000 USD en Allemagne et au Luxembourg (Tableau D3.1).
Dans l’ensemble, le salaire augmente avec le niveau d’enseignement où les enseignants exercent. Dans les pays de l’OCDE et autres entités, le salaire des enseignants (avec les qualifications les plus courantes et après 15 ans d’expérience) se situe en moyenne entre 52 631 USD dans l’enseignement préprimaire et 56 753 USD dans l’enseignement primaire, et entre 58 596 USD au premier cycle de l’enseignement secondaire et 60 803 USD au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (Tableau D3.1).
La différence entre les salaires des enseignants selon les niveaux d’enseignement varie en fonction des pays. Par exemple, les enseignants du deuxième cycle du secondaire en Finlande (au niveau de qualification le plus courant et après 15 ans d’exercice) gagnent 43 % de plus que dans l’enseignement préprimaire. Au Mexique, ils gagnent 90 % de plus. En Finlande, ces salaires plus élevés au deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’expliquent par le fait que ces enseignants nécessitent une qualification plus élevée que ceux du préprimaire (pour en savoir plus que le niveau de qualification le plus courant, voir le Tableau X3.D3.3 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en). Au Mexique, la différence s’explique principalement par le fait que les enseignants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ont une structure salariale différente de celle des autres niveaux. En revanche, les enseignants d’environ un quart des pays de l’OCDE et autres entités dont les données sont disponibles perçoivent le même salaire, quel que soit le niveau d'enseignement (Tableau D3.1).
Le salaire des enseignants augmente généralement avec chaque année d'expérience. En moyenne, il faut environ 26 ans aux enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire (avec le niveau de qualification le plus courant pour intégrer la profession en 2023) pour progresser du premier échelon jusqu’à l’échelon maximal du barème. En Australie, en Colombie, en Écosse (Royaume-Uni) et en Nouvelle-Zélande, les barèmes de salaire sont resserrés sur un maximum de 10 ans entre le premier et le dernier échelon (ce qui implique une progression salariale plus rapide en quelques années), tandis que d’autres pays ont des barèmes plus étalés, incitant les enseignants à exercer plus longtemps. Ces approches différentes impliquent que le salaire des enseignants augmente à des rythmes différents selon les pays. Par exemple, pour les enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire au Japon et aux Pays-Bas, les salaires statutaires au dernier échelon du barème équivalent environ au double des salaires d’entrée (pour les enseignants avec le niveau de qualification le plus courant qui intègrent la profession en 2023), mais il faudra en moyenne 36 ans à un enseignant au Japon pour atteindre l’échelon maximal, contre seulement 12 ans aux Pays-Bas (OCDE, 2024[8]).
Encadré D3.1. Variation infranationale du salaire des enseignants et chefs d’établissement dans l’enseignement préprimaire, primaire et secondaire
Copier le lien de Encadré D3.1. Variation infranationale du salaire des enseignants et chefs d’établissement dans l’enseignement préprimaire, primaire et secondaireLe salaire statutaire des enseignants peut varier sensiblement au sein des pays, en particulier dans les pays fédéraux où les normes salariales sont parfois définies à l’échelle des entités fédérées. Ces différences de salaire statutaire ou effectif peuvent découler, en partie du moins, de différences de coût de la vie entre entités infranationales. Les données de quatre pays de l’OCDE (la Belgique, le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni) illustrent cette variation infranationale.
Dans les quatre pays à l’étude, le salaire statutaire varie dans une mesure différente entre les entités infranationales en fonction de l’ancienneté des enseignants et du niveau d’enseignement où ils exercent. En Belgique par exemple, le salaire annuel des enseignants en début de carrière dans l’enseignement primaire varie de 3 % seulement (1 234 USD) entre la Communauté française (48 971 USD) et la Communauté flamande (50 205 USD) selon les chiffres de 2023. C’est au Canada que le salaire des enseignants en poste dans l’enseignement primaire varie le plus en début de carrière entre les entités infranationales : 59 % (25 575 USD), soit entre 43 083 USD au Québec et 68 659 USD dans les Territoires du Nord-Ouest. Le salaire des enseignants en début de carrière dans le deuxième cycle varie le moins en Belgique (de 3 %, entre 48 971 USD en Communauté française et 50 205 USD en Communauté flamande) et le plus aux États-Unis (de 67 %, entre 41 088 USD en Caroline du Nord et 68 537 USD dans l’État de New York) (OCDE, 2024[9]).
En Belgique, les différences de salaire statutaire entre les entités infranationales restent relativement uniformes à tous les niveaux d’enseignement et aux divers stades de la carrière des enseignants (de l’ordre de 3 à 7 %). Au Canada et au Royaume-Uni en revanche, les différences de salaire sont du même ordre aux différents niveaux d’enseignement, mais elles sont plus marquées en début de carrière qu’au sommet du barème. Au Royaume-Uni par exemple, le salaire des enseignants en poste dans le premier cycle de l’enseignement secondaire varie entre les entités infranationales de 31 % (12 191 USD) en début de carrière (entre 39 677 USD et 51 868 USD), mais de 6 % seulement (3 590 USD) au sommet du barème (entre 61 511 USD et 65 102 USD). Aux États-Unis, aucune tendance nette ne se dégage au sujet de la variation du salaire statutaire entre les entités infranationales selon les différents niveaux d’enseignement et stades de la carrière. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, le salaire varie le moins en début de carrière (voir les chiffres ci-dessus) et le plus après 15 ans d’ancienneté : de 53 355 USD à 102 640 USD (soit une différence de 92 %, égale à 49 285 USD) et non pas pour les salaires à l’échelon maximum du barème. Le salaire après 15 ans d’expérience parmi les entités infranationales varie le plus au niveau du primaire (différence de 99 %) et le moins au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (différence de 83 %) (OCDE, 2024[9]).
Le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement varie sensiblement aussi entre les entités infranationales dans les trois pays (la Belgique, les États-Unis et le Royaume-Uni) dont les données de 2023 sont disponibles. En Belgique, la variation infranationale du salaire effectif est inférieure à 11 % pour tous les niveaux d’enseignement, tant pour les enseignants que pour les chefs d'établissement, et plus importante pour les chefs d’établissement que pour les enseignants. Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire par exemple, le salaire des enseignants varie entre 84 604 USD en Communauté française et 85 114 USD en Communauté flamande, soit une différence de 1 %, égale à 510 USD. À titre de comparaison, le salaire des chefs d’établissement est compris entre 119 594 USD en Communauté française et 132 704 USD en Communauté flamande, soit une différence de 11 %, égale à 13 110 USD. Les variations infranationales des salaires effectifs sont légèrement plus importantes pour les enseignants du premier et du deuxième cycle de l’enseignement secondaire au Royaume-Uni et beaucoup plus importantes pour les enseignants et les chefs d’établissement aux États-Unis, où les salaires moyens des chefs d’établissement du deuxième cycle de l’enseignement secondaire varient de 92 037 USD dans l’Arkansas à 157 964 USD dans l'état de New York, soit une différence de 72 %, égale à 65 927 USD (OCDE, 2024[9]).
La mesure dans laquelle le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement varie entre les entités infranationales diffère aussi selon le niveau d’enseignement. Au Royaume-Uni, le salaire des chefs d’établissement varie le plus entre les entités infranationales dans l’enseignement secondaire, tandis que c’est aux niveaux préprimaire et primaire que cette variation est la plus importante chez les enseignants. Aux États-Unis, le salaire effectif moyen des chefs d’établissement varie davantage entre les entités infranationales dans l’enseignement primaire que dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (OCDE, 2024[9]).
Si l’on considère l’éventail du salaire statutaire (le minimum étant le salaire de départ pour les enseignants dotés des qualifications minimales et le maximum étant le salaire à l’échelon maximum du barème pour les enseignants ayant les qualifications maximales), en moyenne le salaire maximum des enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire est 78 % plus élevé que le minimum dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Cependant, cette différence varie sensiblement selon les pays, allant d'environ 16 % de plus au Danemark à plus du triple en Colombie (Graphique D3.2). Ces variations peuvent impliquer des différences dans les barèmes salariaux. Par exemple, le Danemark n’a qu’un seul barème de salaire, indépendamment des qualifications des enseignants, tandis que la Colombie a des barèmes de salaires différents pour des enseignants ayant des niveaux de qualification différents.
Dans la plupart des pays et autres entités où le salaire est inférieur à la moyenne de l’OCDE en début de carrière, le salaire maximum y est inférieur aussi. Au deuxième cycle de l’enseignement secondaire, la Colombie fait figure d’exception : le salaire y est inférieur de 32 % à la moyenne de l’OCDE en début de carrière, mais le salaire maximum y est supérieur de 45 %. Ces écarts pourraient s’expliquer par les différents parcours professionnels qui s’offrent aux enseignants selon leur niveau de qualification dans ces pays. Le salaire passe au moins du simple au double entre le début de carrière et le sommet du barème dans 10 pays de l’OCDE et autres entités (Graphique D3.2).
L’écart entre le salaire au sommet du barème (auquel très peu d’enseignants peuvent prétendre dans certains pays) et le salaire après 15 ans d’expérience avec les qualifications les plus courantes varie aussi entre les pays. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, cet écart est inférieur à 10 % dans sept pays de l’OCDE et autres entités, mais supérieur à 60 % dans huit autres (Graphique D3.2 et Tableau D3.1).
Salaire effectif
Le salaire effectif des enseignants inclut tous les avantages financiers tels que le salaire de base (défini par le barème du salaire statutaire), les primes de résultat, les allocations versées pendant les vacances scolaires, les primes pour l’accomplissement de certaines tâches, etc. (voir la section « Définitions »). Dans les pays de l’OCDE et autres entités, le salaire effectif des enseignants âgés de 25 à 64 ans s’élève en moyenne à 46 475 USD dans l’enseignement préprimaire, à 54 052 USD dans l’enseignement primaire, à 56 462 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire et à 59 978 USD dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (filière générale) selon les chiffres de 2023 (Tableau D3.3).
Les primes et allocations peuvent représenter un complément considérable au salaire statutaire. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, les données sur le salaire statutaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes et 15 ans d’ancienneté (un indicateur du milieu de carrière) et leur salaire effectif entre l’âge de 25 et 64 ans sont disponibles dans 30 pays membres et partenaires de l’OCDE et autres entités. Dans un tiers de ces pays, le salaire moyen effectif est supérieur d’au moins 10 % au salaire statutaire, ce qui peut refléter l’importance des primes et allocations dans le système de rémunération des enseignants dans ces pays (Tableau D3.1 et Tableau D3.3).
Comparer salaire effectif et salaire statutaire minimum et maximum permet aussi de déterminer comment les enseignants se répartissent entre les deux extrêmes du spectre salarial. Par exemple, dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire en Allemagne, le salaire effectif des enseignants âgés de 25 à 64 ans est en moyenne 16 % plus élevé que le salaire statutaire le plus bas, ce qui représente la plus petite différence parmi les pays dont les données sur les deux indicateurs pour la même année de référence sont disponibles. Ce phénomène pourrait être dû à l’éventail relativement restreint du salaire statutaire en Allemagne (Tableau D3.1), combiné à des allocations supplémentaires moins importantes que dans d'autres pays. Par ailleurs, au Costa Rica et en Pologne, le salaire effectif est 23-24 % plus élevé que le salaire statutaire à l'échelon maximum du barème (les différences les plus importantes parmi les pays disposant de données comparables), ce qui suggère que les primes ont un effet substantiel sur le salaire net des enseignants (Graphique D3.2 et Tableau D3.8, disponibles en ligne).
Ratio salarial entre enseignants et actifs diplômés du tertiaire
Les systèmes d’éducation doivent rivaliser avec d’autres secteurs d’activité pour recruter des profils hautement qualifiés et les maintenir dans la profession. Le différentiel salarial entre l’enseignement et d’autres professions associées à un niveau de formation similaire et la potentielle rémunération future peuvent influer sur la décision de devenir enseignant (Nagler, Piopiunik et West, 2020[2]) ou de le rester (Qin, 2021[3]).
Dans la plupart des pays de l’OCDE, il faut être diplômé de l’enseignement tertiaire pour enseigner à tous les niveaux d’enseignement (voir le Tableau X3.D3.3 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en) ; les autres cursus proposés dans l’enseignement tertiaire sont donc autant d’alternatives à la formation initiale d’enseignant. Le différentiel salarial et la situation sur le marché du travail dans les différents pays peuvent être interprétés à la lumière de la comparaison entre le salaire effectif des enseignants et la rémunération moyenne des autres professionnels diplômés de l’enseignement tertiaire.
Deux comparaisons peuvent être faites. La première consiste à comparer le salaire effectif des enseignants à la rémunération des 25-64 ans diplômés de l’enseignement tertiaire (niveaux 5 à 8 de la CITE) qui travaillent à temps plein toute l’année, et la seconde, à le comparer à la rémunération des actifs aussi diplômés, après pondération selon le pourcentage d’enseignants diplômés de chaque niveau de l’enseignement tertiaire. Avec cette seconde méthode, la comparaison entre les pays tient compte de la variation du pourcentage de diplômés de l’enseignement tertiaire en licence, en master ou en doctorat (ou équivalent) entre le corps enseignant et les autres corps de métier (voir la répartition des enseignants par niveau de formation dans le Tableau X2.8 à l’annexe 2 et la section « Méthodologie » pour plus de détails. L’Encadré D3.2 de Regards sur l'éducation 2023 (OCDE, 2023[7]) couvre diverses questions de comparabilité liées à la mesure des salaires relatifs des enseignants).
Les jeunes diplômés peuvent prendre en compte au cours de leur carrière le salaire statutaire des enseignants par rapport au salaire des actifs qui disposent d'un niveau de formation semblable lorsqu’ils envisagent l’enseignement comme une carrière qui s'inscrit dans la durée (pour les salaires par domaine d’études dans l’enseignement supérieur, voir l’Indicateur A4 dans Regards sur l'éducation 2022 (OCDE, 2022[10])). Les données au sujet des enseignants du premier cycle du secondaire ayant les qualifications les plus courantes qui intègrent la profession en 2023 sont disponibles pour 28 pays de l’OCDE et autres entités. En moyenne, le salaire initial dans ces pays et autres entités représente 61 % de la rémunération moyenne des professionnels de 25 à 64 ans dotés du même niveau de formation. Le salaire correspondant à l’échelon maximum du barème atteint quant à lui 99 % de la rémunération moyenne (Graphique D3.3).
Le salaire statutaire des enseignants est égal ou supérieur à la rémunération des actifs occupés disposant d'un niveau de formation semblable dans très peu de pays. En Corée, au Luxembourg et au Mexique, les salaires statutaires sont au moins 25 % supérieurs à la rémunération moyenne des actifs disposant d'un niveau de formation semblable après 15 ans d’expérience – et au moins 60 % supérieurs pour les enseignants à l’échelon maximum du barème (Graphique D3.3). Dans les pays où les salaires n’excèdent pas la rémunération moyenne des professionnels tout au long de la carrière des enseignants, la qualification la plus courante correspond généralement à un master (niveau 7 de la CITE) (Tableau X3.D3.3 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Lorsque les barèmes salariaux sont serrés, la rémunération des enseignants peut rattraper plus rapidement celle d’autres professions. Par exemple, pour les enseignants du premier cycle du secondaire ayant les qualifications les plus courantes en Nouvelle-Zélande, le salaire statutaire démarre à 59 % de la rémunération moyenne des actifs disposant d'un niveau de formation semblable, mais atteint 94 % de cette moyenne après 8 ans d’expérience. L’Irlande, en revanche, est dotée de barèmes plus étalés : les salaires de départ relatifs sont similaires dans les deux pays (59 %), mais il faut 15 ans d’expérience pour atteindre 94 % du salaire moyen des actifs disposant d'un niveau de formation semblable, et les salaires des enseignants continuent d’augmenter jusqu’à ce qu’ils atteignent 35 ans d’expérience dans la profession (Graphique D3.3).
De même que pour le salaire statutaire, le salaire effectif des enseignants, qui correspond à leur rémunération totale, peut être comparé à celui des actifs disposant d'un niveau de formation semblable ou à celui des actifs diplômés du tertiaire. Toutefois, les données disponibles ne permettent de calculer que des moyennes de salaires relatifs lorsque les salaires effectifs des enseignants sont comparés aux revenus des actifs diplômés du tertiaire. L’Encadré D3.2 analyse les salaires relatifs des enseignants par groupe d’âge et par sexe.
Dans la quasi-totalité des pays et autres entités dont les données sont disponibles, les enseignants gagnent moins que les diplômés de l’enseignement tertiaire, et ce, à presque tous les niveaux d’enseignement. Les enseignants en poste dans l’enseignement primaire gagnent en moyenne 81 % de la rémunération des 25-64 ans diplômés de l’enseignement tertiaire qui travaillent à temps plein toute l’année. Ils gagnent respectivement 84 % et 88 % de cette rémunération de référence dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Le salaire relatif des enseignants est le moins élevé dans l’enseignement préprimaire en Hongrie (47 % de la rémunération des diplômés de l’enseignement tertiaire) (Tableau D3.2).
Il n’y a que quelques pays où le salaire effectif des enseignants est en moyenne équivalent ou supérieur à celui des diplômés de l’enseignement tertiaire ou d’un niveau d’études similaire. Au Costa Rica et au Portugal, à tous les niveaux d’enseignement, les enseignants gagnent plus que les diplômés de l’enseignement tertiaire. C’est également le cas dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire en Allemagne. Au Portugal, le salaire effectif des enseignants est au moins 25 % supérieur à la moyenne pondérée des salaires des actifs disposant d'un niveau de formation semblable (Tableau D3.2 et Graphique D3.1).
Encadré D3.2. Salaire relatif des enseignants par groupe d’âge et par sexe
Copier le lien de Encadré D3.2. Salaire relatif des enseignants par groupe d’âge et par sexeLe rapport entre le salaire effectif moyen des enseignants et le salaire moyen des actifs diplômés du tertiaire (ci-après, salaires relatifs) par groupe d’âge et par sexe donne un aperçu des différences potentielles de compétitivité des salaires des enseignants pour différents groupes. L’analyse se concentre sur les enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire (en filière générale), mais la tendance générale est similaire au niveau préprimaire ainsi qu’au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (en filière générale) (Tableau D3.5, disponible en ligne).
Salaire relatif des enseignants par groupe d’âge
Le salaire effectif moyen des enseignants augmente avec l’âge, sauf en Norvège, en Pologne et en Suède, où il est similaire dans le groupe de 45-54 ans et dans celui de 55-64 ans. Cependant, le salaire relatif selon les groupes d’âge dessine une tendance différente (OCDE, 2024[8]).
Dans environ deux tiers des 22 pays et autres entités pour lesquels des données par groupe d’âge en 2023 sont disponibles, le salaire effectif relatif des enseignants âgés de 35 à 44 ans, de 45 à 54 ans et de 55 à 64 ans était plus bas que celui des enseignants de 25 à 34 ans. Ces chiffres montrent que le salaire des enseignants croît plus lentement que celui des autres actifs diplômés du tertiaire. C’est en Norvège que la différence est la plus importante : le salaire relatif y chute de 14 points de pourcentage entre les groupes d’âge de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans, puis continue à baisser pour les groupes d’enseignants plus âgés. En Pologne, en Roumanie et en Slovénie en revanche, les salaires relatifs des trois groupes d’enseignants les plus âgés sont tous plus élevés que pour le groupe d’âge le plus jeune. C’est seulement en Roumanie que le salaire relatif des enseignants augmente à mesure que leur âge croît : le salaire relatif du groupe d’âge le plus élevé est 25 points de pourcentage plus haut que celui du groupe d’âge le plus jeune. Dans cinq pays, aucune tendance claire n’a pu être identifiée concernant le rapport entre salaire relatif et évolution de l’âge (Tableau D3.5, disponible en ligne).
En comparant les salaires relatifs des enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire entre 2015 et 2023 (ou l’année la plus récente), les 17 pays de l’OCDE et autres entités dont les données sont comparables pour les deux années affichent des résultats contrastés. Le salaire relatif des enseignants entre 25 et 64 ans a diminué dans tous les pays, à l’exception de l’Australie, du Chili et de la Tchéquie. Cette tendance se vérifie de façon générale pour les groupes d’âge individuels. Toutefois, dans quatre pays, les salaires relatifs ont augmenté pour certains groupes d'âge au cours de cette période, tout particulièrement en ce qui concerne les 55-64 ans en Autriche (10 points de pourcentage) et au Portugal (13 points de pourcentage). Parmi les trois pays dans lesquels les salaires relatifs des enseignants du premier cycle du secondaire de 25 à 64 ans ont augmenté entre 2015 et 2023, les salaires relatifs ont seulement baissé pour les enseignants de 55 à 64 ans au Chili (Tableau D3.2c dans Regards sur l’éducation 2017 (OCDE, 2017[11]) et Tableau D3.5, disponible en ligne).
Salaires relatifs des enseignants selon le sexe
Dans la plupart des pays de l’OCDE, il n’existe que de petites différences de salaire effectif entre les enseignants et les enseignantes dans les établissements publics. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le salaire effectif des enseignantes est 2 % plus élevé que celui des enseignants au niveau préprimaire, moins de 1 % moins élevé au niveau du primaire et au deuxième cycle du secondaire, et 0.1 % au premier cycle du secondaire. La différence entre les pays et les niveaux d’enseignement peut résulter de différences dans la répartition des enseignants par niveau de qualification ou par expérience. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, le salaire effectif des enseignantes est 3 % plus bas que celui de leurs collègues masculins en France, mais 3 % plus élevé en Israël (OCDE, 2024[8]).
Cependant, le différentiel salarial entre les hommes et les femmes est toujours important dans les autres professions, les femmes gagnant en moyenne 88 % du salaire des hommes dans les pays de l’OCDE en 2022 (OCDE, 2023[12]). Par conséquent, l’enseignement peut s’avérer plus attractif pour les femmes que pour les hommes, puisque ce différentiel salarial induit un salaire relatif plus élevé pour les enseignantes que pour les enseignants.
Parmi les 22 pays et autres entités dont les données sont disponibles pour 2023, l’analyse des salaires relatifs des enseignants par sexe le confirme. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, la moyenne du salaire effectif des enseignants (de 25 à 64 ans) équivaut à 75 % de la rémunération des autres actifs diplômés du tertiaire au même âge. Cette valeur s’élève à 97 % pour les enseignantes (OCDE, 2024[8]). Les salaires relatifs sont supérieurs d’au moins 10 points de pourcentage pour les enseignantes par rapport aux enseignants dans tous les pays sauf au Costa Rica (niveaux primaire et secondaire), dans les Communautés flamande et française de Belgique (primaire) et en Grèce (niveaux préprimaire et primaire). La différence de salaires relatifs entre les sexes est de plus de 30 points de pourcentage en faveur des femmes en Irlande (niveaux primaire et secondaire), en Israël (niveaux préprimaire, primaire et premier cycle du secondaire) et au Portugal (Tableau D3.5, disponible en ligne).
En moyenne, dans les 18 pays de l’OCDE et autres entités où il est possible de comparer les données pour 2015 et 2023 (ou la dernière année disponible), l’augmentation des salaires moyens effectifs des enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire a été similaire (en termes réels) pour les femmes et les hommes (de 7 % pour les femmes et de 5 % pour les hommes). En dépit de cela, le salaire relatif des enseignantes du premier cycle du secondaire d’environ trois quarts de ces pays a baissé davantage que celui des enseignants pendant cette période. Le salaire relatif des enseignantes a baissé de 42 points de pourcentage en Grèce, de sorte que leur salaire moyen est inférieur à celui des travailleuses diplômées de l’enseignement tertiaire dans ce pays. L’Italie, les Pays-Bas, la Suède et la Tchéquie font figure d’exceptions face à cette tendance, puisque les enseignants et les enseignantes y ont subi des baisses similaires de leur salaire relatif. Ces réductions peuvent indiquer une baisse de l’attractivité de la profession enseignante auprès des femmes ces dernières années. Toutefois, étant donné que les enseignants et les enseignantes ont bénéficié d’augmentations similaires de leurs salaires effectifs, la baisse plus importante des salaires relatifs des femmes montre que la rémunération des actifs diplômés du tertiaire a davantage augmenté pour les femmes que pour les hommes au cours de cette période (voir le chapitre A4 pour l’analyse des avantages salariaux des adultes diplômés du tertiaire en fonction du sexe). Voilà qui pourrait refléter une amélioration générale dans l’égalité des salaires entre hommes et femmes (Tableau D3.2c de Regards sur l’éducation 2017 (OCDE, 2017[11]) et Tableau D3.5, disponible en ligne).
Remarque : l’analyse des tendances utilise des données basées sur les salaires effectifs des enseignants en 2015 et 2022 pour le Chili, la Suède et la Tchéquie. Le Danemark, Israël et la Slovénie sont exclus de l’analyse en raison d’une rupture méthodologique dans les données sur les salaires moyens effectifs des enseignants ou sur les salaires moyens des actifs entre 2015 et 2023.
Source : Tableau D3.2c de Regards sur l’éducation 2017 (OCDE, 2017[11]) et Tableau D3.5, disponible en ligne.
Évolution du salaire des enseignants depuis 2015
Évolution du salaire statutaire
Près de deux tiers des pays de l’OCDE disposent de données comparables sur le salaire statutaire des enseignants pour 2015 et 2023 à au moins un niveau d’enseignement, pour les enseignants dotés des qualifications les plus courantes après 15 ans d’expérience. Durant cette période, le salaire statutaire des enseignants a augmenté en valeur réelle (c’est-à-dire en prix constants de 2015) dans une plage allant de la moitié aux trois cinquièmes de ces pays selon le niveau d’enseignement considéré. Dans les pays de l’OCDE, il a augmenté en moyenne de 5 % dans l’enseignement primaire, de 4 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (en filière générale) et de 5 % dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (en filière générale) (voir le Tableau D3.6, disponible en ligne).
Au cours de cette période, le salaire statutaire a subi d'importants changements dans certains pays. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, il a augmenté de plus de 20 % en valeur réelle au Chili, en Colombie et en Lituanie. Les augmentations nominales ont été encore plus importantes, mais l’inflation a annulé une partie des gains salariaux nominaux durant cette période (OCDE, 2022[13]). Le salaire statutaire effectif a, en revanche, diminué depuis 2015 dans le premier cycle de l’enseignement secondaire dans 11 pays et autres entités. La baisse la plus importante a eu lieu en Grèce, où le salaire a baissé de 9 % en valeur réelle. Cependant, en valeur nominale (c’est-à-dire selon les prix courants sans tenir compte de l’inflation), le salaire est resté stable entre 2015 et 2023 (Graphique D3.4 et Tableau D3.6, disponible en ligne).
Évolution du salaire effectif
Entre 2015 et 2023, près de la moitié des pays de l’OCDE et autres entités disposent de données tendancielles comparables en ce qui concerne le salaire effectif dans l’enseignement primaire et secondaire (pour l’enseignement préprimaire, c’est environ un tiers des pays de l’OCDE et autres entités). En moyenne, le salaire effectif en valeur réelle a augmenté d’environ 12 % dans l’enseignement primaire et de 13 % dans le premier ainsi que le deuxième cycle de l’enseignement secondaire entre 2015 et 2023 dans les pays et autres entités de l’OCDE dont les données de toutes les années de référence sont disponibles. Le salaire effectif a augmenté (en valeur réelle) dans environ deux tiers de ces pays, tous niveaux d’enseignement confondus. Il a augmenté de plus de 20 % en Estonie, en Islande (au niveau préprimaire), en Israël (au deuxième cycle du secondaire), Lettonie, et en République slovaque. L’augmentation a atteint 90 % en Lituanie. Ces différences peuvent découler d’une combinaison de changements dans les montants du salaire statutaire ou des allocations que les enseignants ont reçus, ainsi que de changements dans le profil des enseignants (par exemple, les enseignants plus expérimentés peuvent percevoir des salaires plus élevés) (Tableau D3.7, disponible en ligne).
Dans quatre pays de l’OCDE et autres entités disposant de données chronologiques comparables, le salaire effectif des enseignants à tous les niveaux d’enseignement a baissé en valeur réelle. Il a baissé d’au moins 5 % en Autriche (au niveau de l’enseignement secondaire), dans la Communauté flamande de Belgique (au deuxième cycle du secondaire), en Finlande (au primaire et au secondaire) et en Italie (au préprimaire et au primaire). Si la majorité des pays ont montré une augmentation en valeur nominale, ces baisses s’expliquent par le fait que le taux d’inflation a dépassé les augmentations des salaires effectifs (Tableau D3.7, disponible en ligne).
Salaire des chefs d’établissement
Les chefs d’établissements peuvent se charger des activités éducatives (notamment l’enseignement) et assumer des responsabilités administratives et financières (voir chapitre D4 de Regards sur l’éducation 2022 (OCDE, 2022[10]) pour des informations plus détaillées, y compris sur les différences de missions et de temps de travail entre chefs d’établissement et enseignants). Les similitudes et les différences dans les tâches et les responsabilités entre les chefs d’établissement et les enseignants peuvent expliquer les écarts de rémunération entre ces deux professions.
Salaire statutaire
Dans certains pays, les chefs d’établissement peuvent avoir un barème salarial spécifique et perçoivent parfois une prime de chef d’établissement en plus de leur salaire statutaire. Dans d’autres pays, ils relèvent du barème des enseignants et perçoivent une prime de chef d’établissement. Que les chefs d’établissement soient soumis aux barèmes des enseignants peut s’expliquer par le fait qu’initialement, ce sont des enseignants qui assument des responsabilités de gestion au sein d’un établissement (parfois accompagnées d’une réduction de leurs responsabilités d’enseignement). Dans 13 des 36 pays et autres entités dont les données sont disponibles, les chefs d’établissement du premier cycle de l’enseignement secondaire (filière générale) sont rémunérés selon le barème des enseignants et perçoivent une prime de chef d’établissement, tandis qu’ils relèvent d’un barème spécifique dans les 23 autres. Ils ne perçoivent pas de prime de chef d’établissement dans 16 de ces pays et autres entités, mais en perçoivent une dans 7 d’entre eux (Tableau D3.12, disponible en ligne).
La rémunération des chefs d’établissement (leur salaire statutaire et leur éventuelle prime de chef d’établissement) peut varier selon les caractéristiques du ou des établissements dirigés – par exemple, la taille de l’établissement basée sur le nombre d’élèves ou d’enseignants. Elle peut aussi varier selon leurs caractéristiques personnelles et professionnelles, notamment leur ancienneté et les fonctions qu’ils exercent (pour en savoir plus sur les facteurs déterminants du salaire statutaire et de la prime des chefs d’établissement, voir le Tableau X3.D3.5 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Comme le salaire statutaire des chefs d’établissement varie en fonction d’un grand nombre de critères, les données au sujet du salaire statutaire des chefs d’établissement se concentrent sur les critères liés aux qualifications minimales exigées pour exercer leurs fonctions et le Tableau D3.4 (disponible en ligne) indique uniquement leur salaire minimum et maximum (voir les qualifications minimales exigées dans le Tableau X3.D3.6 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en). La prudence est de rigueur lors de l’interprétation de ces chiffres, car le salaire statutaire minimum et maximum peut se rapporter à des chefs d’établissement de types d’établissements différents, et peu de chefs d’établissement perçoivent réellement ces sommes.
De même que pour les enseignants, le salaire des chefs d’établissement varie lui aussi fortement selon les pays et les niveaux d’enseignement. Dans la moitié environ des pays de l’OCDE et autres entités, le salaire statutaire des chefs d’établissement est du même ordre dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais est dans l’ensemble plus élevé dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. La similitude des salaires au primaire et au premier cycle du secondaire peut s’expliquer par le fait que les chefs d’établissement sont, dans beaucoup de ces pays, responsables d’établissements dispensant à la fois l’enseignement primaire et l’enseignement du premier cycle du secondaire (Tableau D3.4, disponible en ligne).
Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le salaire minimum des chefs d’établissement s’élève en moyenne à 63 398 USD dans les pays et autres entités de l’OCDE ; il varie de 23 228 USD au Costa Rica à 128 103 USD au Luxembourg. Le salaire maximum s’élève en moyenne à 105 480 USD ; il varie entre 42 554 USD en Pologne (en Tchéquie, le maximum de 38 889 USD exclut les primes liées à la gestion de l'établissement) et 180 633 USD au Mexique (Graphique D3.5).
En moyenne, le salaire statutaire maximum des chefs d’établissement au niveau de qualification minimum est supérieur de 80-85 % à leur salaire statutaire minimum dans l’enseignement primaire et secondaire dans les pays et autres entités de l’OCDE. Le salaire statutaire des chefs d’établissement passe du simple au double entre le début de carrière et le sommet du barème à l’un de ces niveaux d’enseignement au moins dans 12 pays et autres entités ; il passe même du simple au triple en Colombie et au Costa Rica (voir le Tableau D3.4, disponible en ligne).
La différence de salaire entre les enseignants et les chefs d’établissement peut encourager les enseignants à devenir chefs d’établissement (Pont, Nusche et Moorman, 2008[4]). Le salaire statutaire minimum des chefs d’établissement ayant les qualifications minimales est supérieur au salaire des enseignants (ayant les qualifications les plus courantes) en début de carrière dans presque tous les pays de l’OCDE et autres entités : en moyenne, le salaire minimum des chefs d’établissement est 46 % plus élevé que celui des enseignants au niveau primaire, 52 % plus élevé au premier cycle du niveau secondaire et 51 % plus élevé au deuxième cycle du secondaire. Les deux exceptions sont la Colombie (dans l’enseignement préprimaire et primaire) et le Costa Rica, où la qualification minimum requise pour les chefs d’établissement est moins élevée que la qualification la plus courante des enseignants qui démarrent. Le salaire statutaire minimum des chefs d’établissement peut même être supérieur au salaire maximum des enseignants. C’est le cas dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans environ deux cinquièmes des pays de l’OCDE et autres entités (Tableau D3.1 et Tableau D3.4, disponibles en ligne).
De même, le salaire statutaire maximum des chefs d’établissement est plus élevé que le salaire maximum des enseignants dans tous les pays de l’OCDE et autres entités dont les données sont disponibles. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le salaire statutaire maximum est en moyenne 60 % plus élevé chez les chefs d’établissement que chez les enseignants (ayant les qualifications les plus courantes). Le salaire maximum des chefs d’établissement représente plus du double du salaire des enseignants au sommet du barème en Angleterre (Royaume-Uni), en Colombie, au Chili, en Écosse (Royaume-Uni) et au Mexique (Graphique D3.2 et Graphique D3.5).
Salaire effectif
Dans les pays de l’OCDE et autres entités, le salaire effectif des chefs d’établissement (âgés de 25 à 64 ans) s’élève en moyenne à 80 511 USD dans l’enseignement primaire, à 86 706 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire et à 92 714 USD dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Les chefs d’établissement gagnent plus que les enseignants et leur avantage salarial (la différence entre le salaire effectif des chefs d'établissement et des enseignants, en faveur des chefs d'établissement) augmente avec le niveau d’enseignement. En moyenne, dans les pays de l’OCDE et autres entités disposant de données sur les enseignants et les chefs d’établissement, le salaire effectif des chefs d’établissement en 2023 était supérieur de 50 % à celui des enseignants au niveau primaire, de 54 % au premier cycle du niveau secondaire et de 55 % au deuxième cycle du niveau secondaire (Tableau D3.3).
L’avantage salarial des chefs d’établissement varie toutefois fortement entre les pays et les niveaux d’enseignement. C’est en Slovénie que la différence est la plus marquée au niveau préprimaire : le salaire effectif des chefs d’établissement y est 95 % plus élevé que celui des enseignants. Aux niveaux primaire et secondaire, c’est l’Italie qui bat les records puisque le salaire effectif des chefs d’établissement y est plus du double de celui des enseignants. Leur avantage est le moins élevé, inférieur à 30 %, en Estonie (dans l’enseignement primaire et secondaire), en Finlande (dans l’enseignement préprimaire et primaire), en France (dans l’enseignement préprimaire et primaire), en Islande (dans l’enseignement préprimaire), en Lettonie (dans le premier cycle de l’enseignement secondaire) et en Norvège (dans l’enseignement préprimaire). En France, la faible différence s’explique par le fait que les chefs d’établissement aux niveaux préprimaire et primaire sont des enseignants déchargés d’une partie de leurs fonctions d'enseignement. Ils sont rémunérés selon le barème des enseignants correspondant à leur niveau d’enseignement, auquel s’ajoute une prime spécifique de chef d’établissement. Dans d’autres pays, le salaire des chefs d’établissement est nettement plus élevé que celui des enseignants dans l’enseignement secondaire, mais le différentiel salarial entre les deux corps de métier est plus modéré dans l’enseignement primaire. En Irlande par exemple, le salaire effectif des chefs d’établissement est 42 % plus élevé que celui des enseignants dans l’enseignement primaire, mais 72 % plus élevé dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Au Costa Rica, en Estonie, en Pologne et en Slovénie, le différentiel salarial est plus important d’au moins 5 points de pourcentage que dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire (Tableau D3.3; voir aussi l’Encadré D3.1 pour la variation infranationale).
Les perspectives professionnelles des chefs d’établissement et leur salaire relatif donnent aussi aux enseignants des indices sur les perspectives de promotion et d’évolution salariale à plus long terme. Les chefs d’établissement gagnent non seulement plus que les enseignants, mais également, contrairement à ces derniers, plus que les actifs disposant d'un niveau de formation semblable. La Hongrie fait figure d’exception notable : les chefs d’établissement à tous niveaux d’enseignement gagnent environ 70 % de la rémunération moyenne des actifs à niveau de diplôme égal, ce qui les situe au bas du classement des pays de l’OCDE (Graphique D3.1 et Tableau D3.2).
Salaire de base et primes : incitations et allocations
Le salaire statutaire des enseignants, qui est basé sur des barèmes, n’est qu’une composante de leur rémunération totale. Les systèmes d’éducation peuvent également leur accorder des primes, des incitations et autres gratifications. Il peut s’agir d’avantages en espèces ou en nature, par exemple la réduction du nombre d’heures de cours. Le choix des critères appliqués pour déterminer le salaire de base et les primes est du ressort de niveaux de pouvoir différents.
Les critères relatifs à ces avantages varient selon les pays. Dans la grande majorité des pays et autres entités, les missions principales des enseignants (enseigner, préparer les cours, superviser les élèves et corriger leurs copies, participer aux travaux administratifs d’ordre général, communiquer avec les parents et collaborer avec des collègues) valent rarement des primes ou des compléments de salaire. Les enseignants peuvent aussi avoir à assumer certaines responsabilités ou à s’acquitter de certaines missions sans compensation, même si cela implique souvent une forme d’incitation financière (voir les missions et responsabilités des enseignants et les incitations financières ou autres qui y sont associées dans le chapitre D4).
Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, les enseignants investis dans la gestion de leur établissement en plus de leur charge d’enseignement ont droit à une compensation dans près des deux tiers des pays et autres entités dont les données sont disponibles. Il est également courant d’accorder des primes, annuelles ou ponctuelles, aux enseignants qui s’occupent de plus de classes ou qui donnent plus de cours que prévu dans leur contrat de travail à temps plein, ou qui s’acquittent de missions spéciales, par exemple la supervision d’enseignants stagiaires (Tableau D3.8, disponible en ligne).
Une performance remarquable peut également valoir aux enseignants une compensation, que ce soit un complément de salaire ponctuel ou annuel ou une augmentation du salaire de base. Les enseignants peuvent aussi recevoir des primes s’ils enseignent dans des conditions particulières, par exemple s’ils prennent en charge des élèves ayant des besoins spécifiques d’éducation dans des établissements classiques ou qu’ils sont en poste dans des régions reculées, huppées ou défavorisées (voir l’Encadré D3.3 pour en savoir plus sur ces primes).
Des primes peuvent également être accordées aux chefs d’établissement en fonction de certains critères, mais dans un éventail de missions et de responsabilités plus restreint que celui des enseignants. Les pouvoirs publics au niveau central/national ou les autorités de niveau supérieur et les autorités locales sont les deux principales autorités décisionnaires en ce qui concerne les critères d’éligibilité et les montants des allocations pour les chefs d’établissement dans les différents pays (Tableaux D3.9 et D3.11, disponibles en ligne).
Encadré D3.3. Primes de performance et liées à l’enseignement dans des conditions difficiles
Copier le lien de Encadré D3.3. Primes de performance et liées à l’enseignement dans des conditions difficilesUn accès équitable à des enseignants de qualité pour tous les étudiants est fondamental pour qu’un système d'éducation efficace garantisse un enseignement de qualité. Récompenser les enseignants pour leur performance et leurs efforts en vue d’améliorer leurs compétences par le biais de la formation continue peut être un moyen de développer et de conserver des enseignants de grande qualité.
Pour autant que cette mesure soit associée à d’autres initiatives, l’octroi d’un complément de salaire aux enseignants qui exercent dans des conditions difficiles (dans des zones reculées ou des établissements défavorisés sur le plan socio-économique) peut également contribuer à éviter les disparités dans la disponibilité et la qualité des services éducatifs au sein d’un pays, lorsqu’il est associé à d’autres mesures. De fait, la littérature scientifique montre que de telles allocations ont des résultats mitigés pour pourvoir des postes d’enseignants dans des établissements éloignés ou défavorisés sur le plan socio-économique (OCDE, 2019[14]).
Primes de performance
Dans 22 des 38 pays de l’OCDE et pays candidats à l’adhésion dont les données sont disponibles, les enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire reçoivent des primes lorsqu’ils réalisent une performance remarquable dans l’exercice de leurs fonctions (Graphique D3.6). Cette prime peut revêtir différentes formes – habituellement une progression dans le barème salarial (c.-à-d. le saut d’un échelon) ou encore un versement, régulier ou occasionnel. Les critères d’attribution de ces primes sont définis soit au niveau central/national (dans neuf pays et autres entités), soit au niveau provincial/régional (au Japon), ou par le biais d’accords collectifs (en Finlande). Dans six pays, les autorités locales ou scolaires ont le pouvoir de déterminer les critères d’attribution ainsi que le montant de la prime. Dans le reste des pays, la définition des critères d’attribution et du montant de la prime associe plus d’un niveau d’autorité (Tableaux D3.8 et D3.10, disponibles en ligne).
Dans les pays de l’OCDE, il est moins courant de proposer des récompenses financières pour la participation à des activités de formation continue que pour une performance remarquable. Il n’y a que 13 pays dont les données sont disponibles qui proposent aux enseignants du premier cycle du secondaire une prime lorsqu’ils suivent un programme de formation continue (Graphique D3.6). Le fait que moins de pays proposent une incitation à la formation continue pourrait s’expliquer par le fait que celle-ci est requise dans la plupart des pays (Indicateur D7 dans Regards sur l’éducation 2021 (OCDE, 2021[15])), et donc considérée comme une obligation légale (p. ex., en Croatie, en Lettonie, en Slovénie et en Suisse). Cependant, même dans le cas où la participation à un programme de formation continue ne mène pas directement à une récompense financière, elle peut être prise en compte dans le cadre pour passer à un niveau salarial supérieur (comme c’est le cas en Colombie) (Tableau D3.8, disponible en ligne).
Primes liées à l’enseignement dans des conditions difficiles
Des données sont disponibles sur les primes accordées dans trois types de circonstances potentiellement difficiles : l’enseignement dans des régions éloignées, l’enseignement dans des établissements défavorisés sur le plan socio-économique et l’enseignement dans des régions où les coûts sont élevés.
Dans la plupart des pays et autres entités, les autorités centrales ou nationales définissent les critères d’éligibilité et le montant des primes (au Japon, il s’agit des autorités provinciales/régionales.) En Australie, en Écosse (Royaume-Uni) et en Finlande, il existe des conventions collectives au sujet du salaire statutaire qui détaillent également les critères d’éligibilité à ces primes. Les autorités locales de Norvège peuvent décider d’accorder des primes dans les régions où le recrutement des enseignants est difficile (Tableau D3.10, disponible en ligne).
Comme le montre le Graphique D3.6, les enseignants du premier cycle du secondaire perçoivent des primes lorsqu’ils enseignent dans des zones reculées dans environ un tiers des pays et autres entités dont les données sont disponibles (13 sur 39). Outre les inconvénients géographiques liés à la vie dans des régions reculées, l’enseignement dans ces zones comporte des défis supplémentaires en raison des contraintes imposées par la petite taille des établissements (OCDE, 2021[16]). Par conséquent, les primes sont généralement destinées non seulement à faciliter le recrutement des enseignants, mais aussi à retenir les enseignants de qualité dans les zones reculées (comme en Israël, au Japon et en Norvège, par exemple).
En moyenne dans l’OCDE, environ un enseignant sur cinq dans les établissements à forte concentration d’élèves issus de foyers défavorisés sur le plan socio-économique est un enseignant débutant (OCDE, 2019[17]), qui a tendance à changer d’établissement lorsqu’il acquiert plus d’expérience (OCDE, 2019[14]). Par conséquent, il peut être essentiel de mieux rémunérer les enseignants expérimentés qui enseignent dans des établissements défavorisés sur le plan socio-économique afin de les inciter à y rester et d’assurer ou d’améliorer l’équité dans le système d'éducation.
Les primes liées à l’enseignement dans des établissements défavorisés sur le plan socio-économique sont proposées aux enseignants du premier cycle du secondaire au Chili, en France et en Hongrie. En France et en Hongrie, il s’agit d’un montant fixe (un pourcentage du salaire de base en Hongrie et un montant fixe complété par un montant supplémentaire en fonction d’objectifs professionnels en France). Au Chili, les enseignants sont rémunérés par une évolution positive sur le barème salarial. Cette augmentation reste en vigueur même si l’enseignant change d'établissement (Graphique D3.6 et Tableau D3.8, disponible en ligne).
Les primes liées à l’enseignement dans des régions où les coûts sont élevés servent à une autre fin que les primes liées à l’enseignement dans des conditions difficiles, puisqu’elles visent à s’assurer que les salaires des enseignants sont compétitifs dans la région donnée. Trois pays et autres entités disposent d’un tel système de primes pour les enseignants du premier cycle du secondaire. Au Danemark et en Finlande, le salaire statutaire est complété par une prime (respectivement une prime régulière et un pourcentage du salaire de base). En Angleterre (Royaume-Uni), les enseignants se voient attribuer l’un des barèmes salariaux correspondant à l’une des quatre régions géographiques où le coût de la vie est différent. Au Japon, il existe une prime pour l’enseignement dans les régions où les salaires du secteur privé sont élevés, qui sert un objectif similaire à la prime liée à l’enseignement dans des régions où les coûts sont élevés, bien qu’elle ne soit pas déclarée en tant que telle (Graphique D3.6 et Tableau D3.8, disponible en ligne).
Définitions
Copier le lien de DéfinitionsPar enseignants, on entend les professionnels qualifiés dont la mission relève directement de l’enseignement proprement dit. Appartiennent à cette catégorie les enseignants qui ont une charge de cours, dispensent un enseignement spécialisé, prennent en charge des élèves ou étudiants constituant une classe entière dans une salle de classe ou réunis en petits groupes dans une salle spécialisée ou donnent des cours particuliers dans une salle de classe ou un autre local.
Par chefs d’établissement, on entend toutes les personnes dont la fonction principale ou majeure est de diriger un ou plusieurs établissements d’enseignement, seules ou au sein d’un organe administratif tel qu’un conseil de direction. Les chefs d’établissement sont les responsables principaux de la direction, de la gestion et de l’administration de leur établissement.
Par salaire effectif, on entend la rémunération annuelle moyenne perçue par les enseignants/chefs d’établissement de 25 à 64 ans qui travaillent à temps plein. Du point de vue des salariés, il s’agit du salaire brut, car il inclut la part de leurs cotisations de sécurité sociale et de retraite (même si elle est déduite automatiquement par l’employeur de leur salaire brut). Les cotisations patronales de sécurité sociale et de retraite ne sont en revanche pas incluses. Sont également inclus dans le salaire effectif les avantages financiers tels que les primes au titre de la fonction de chef d’établissement, les primes annuelles et les primes au titre des résultats, les allocations versées pendant les vacances scolaires, les indemnités dues en cas de congé de maladie, etc. Les autres revenus, tels que les prestations sociales, les revenus mobiliers, etc., qui sont sans rapport avec la profession d’enseignant, ne sont pas inclus.
Par rémunération des diplômés de l’enseignement tertiaire, on entend la rémunération annuelle moyenne des diplômés du niveau 5, 6, 7 ou 8 de la CITE âgés de 25 à 64 ans qui travaillent à temps plein toute l’année.
Par salaire maximum, on entend le salaire annuel prévu à l’échelon le plus élevé du barème applicable aux enseignants exerçant à temps plein (à un niveau de qualification reconnu dans le système de rémunération).
Par salaire des enseignants après 15 ans d’exercice, on entend le salaire annuel prévu des enseignants travaillant à temps plein. Le salaire statutaire correspond au salaire des enseignants ayant 15 ans d’exercice à leur actif à un niveau de qualification reconnu par le système de rémunération (niveau de qualification minimum, le plus courant ou maximum).
Par salaire en début de carrière, on entend le salaire annuel moyen brut perçu en début de carrière par les enseignants travaillant à temps plein à un niveau de qualification donné (minimum, le plus courant ou maximum) reconnu par le système de rémunération.
Par salaire statutaire, on entend la rémunération prévue dans les barèmes officiels. Le salaire indiqué est le salaire brut (soit la rémunération versée par l’employeur), hors cotisations patronales de sécurité sociale et de retraite, conformément aux barèmes salariaux en vigueur. Le salaire mentionné est celui dit « avant impôt », c’est-à-dire avant déduction de l’impôt sur le revenu. Le salaire statutaire comprend également les primes perçues par tous les enseignants ou chefs d’établissement qui constituent une partie régulière du salaire annuel, comme le treizième mois. Dans le cas des chefs d’établissement, le salaire statutaire inclut la prime de gestion perçue par tous les chefs d’établissement pour la gestion de l’établissement, le cas échéant.
Méthodologie
Copier le lien de MéthodologieLes données sur le salaire des enseignants en poste dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire se rapportent uniquement à la filière générale.
Dans la plupart des pays, les qualifications les plus courantes des enseignants sont déterminées selon le principe de la majorité absolue (et correspondent aux qualifications du pourcentage le plus élevé d’enseignants).
La période de référence pour la rémunération des enseignants est l’année scolaire 2022/23 lorsque cette dernière commence au second semestre de l’année civile 2022 et se termine au premier semestre de l’année civile 2023, ou l’année scolaire 2023 lorsque l’année scolaire commence au premier semestre de l’année civile 2023. Pour faciliter la lecture de la présente publication, l’année scolaire de référence est 2023.
Les salaires sont convertis en USD sur la base des parités de pouvoir d’achat (PPA) de la consommation privée telles qu’elles figurent dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE sur les comptes nationaux (OCDE, 2024[18]). Ces PPA se réfèrent à l’année civile et ont été ajustées pour se référer à janvier 2023 pour la conversion des salaires. Les salaires sont indiqués en devise nationale dans des tableaux à l’annexe 2 (voir Tableaux X2.3, X2.4, X2.5 et X2.6). L’indice de variation du salaire des enseignants par rapport à 2015 est calculé au moyen du déflateur de la consommation privée. Les statistiques de références utilisées pour ces calculs (PPA et déflateur de la consommation privée) sont disponibles dans le Tableau X2.7 de l’annexe 2. Pour en savoir plus, veuillez vous référer à la section « Méthodologie » dansEducation at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Dans le Tableau D3.2, le rapport entre le salaire des enseignants et celui des actifs également instruits travaillant à temps plein toute l’année, âgés de 25 à 64 ans, est calculé sur la base des moyennes pondérées de la rémunération des actifs diplômés du tertiaire (Colonnes 2 à 5 pour les enseignants et Colonnes 10 à 13 pour les chefs d’établissement). Le coefficient de pondération de chaque pays est déterminé en fonction du pourcentage d’enseignants et de chefs d’établissement diplômés de chaque niveau de l’enseignement tertiaire (voir les Tableaux X2.8 et X2.9 à l’annexe 2). Les ratios sont calculés dans les pays dont ces données sont disponibles. Lorsque la rémunération des actifs ne se rapporte pas à 2023, l’année de référence du salaire des enseignants et des chefs d’établissement, elle est ajustée à 2023 à l’aide d’un déflateur. Tous les autres ratios indiqués dans le Tableau D3.2 et le Tableau D3.5 (disponible en ligne) sont calculés sur la base de tous les actifs diplômés de l’enseignement tertiaire, et non sur la base de moyennes pondérées. La rémunération des actifs occupés correspond à celle de tous les actifs occupés, y compris les enseignants, durant la période de référence. Comme les enseignants représentent une part importante des actifs occupés dans la plupart des pays, leur salaire peut affecter la rémunération moyenne des actifs occupés.
Pour en savoir plus, veuillez vous référer au Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[19]) et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en) pour les remarques propres aux pays.
Source
Copier le lien de SourceLes données sur le salaire et les primes des enseignants et des chefs d’établissement proviennent de la collecte de données sur la rémunération des enseignants et des chefs d’établissement menée conjointement par l’OCDE et Eurydice en 2023. Elles se rapportent à l’année scolaire 2022/23 (ou à l’année scolaire 2023) et suivent les politiques officielles appliquées dans les établissements publics. Les données sur la rémunération des actifs proviennent de la collecte de données habituelle du réseau LSO (Labour Market and Social Outcomes of Learning) de l’OCDE, qui est chargé d’élaborer les données relatives aux retombées de l’enseignement sur l’économie, le marché du travail et la société.
Références
[2] Nagler, M., M. Piopiunik et M. West (2020), « Weak Markets, Strong Teachers: Recession at Career Start and Teacher Effectiveness », Journal of Labor Economics, vol. 38/2, pp. 453-500, https://doi.org/10.1086/705883.
[18] OCDE (2024), « Économie - Comptes nationaux - Parités de pouvoir d’achat annuelles et taux de change », Explorateur des données de l’OCDE, http://data-explorer.oecd.org/s/5t (consulté le 20 mars 2024).
[8] OCDE (2024), « Éducation et compétences », Explorateur des données de l’OCDE, http://data-explorer.oecd.org/s/5q (consulté le 10 septembre 2024).
[9] OCDE (2024), « Éducation et compétences - Statistiques infranationales d’éducation », Explorateur des données de l’OCDE, https://data-explorer.oecd.org/?pg=0&snb=75&lc=fr (consulté le 10 septembre 2024).
[12] OCDE (2023), Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2023 : Intelligence artificielle et marché du travail, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/aae5dba0-fr.
[7] OCDE (2023), Regards sur l’éducation 2023 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/ffc3e63b-fr.
[1] OCDE (2023), « What do OECD data on teachers’ salaries tell us? », Education Indicators in Focus, n° 83, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/de0196b5-en.
[13] OCDE (2022), Perspectives économiques de l’OCDE, Volume 2022 Numéro 2, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/25b26d2e-fr.
[10] OCDE (2022), Regards sur l’éducation 2022 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/8b532813-fr.
[16] OCDE (2021), Delivering Quality Education and Health Care to All: Preparing Regions for Demographic Change, OECD Rural Studies, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/83025c02-en.
[15] OCDE (2021), Regards sur l’éducation 2021 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5077a968-fr.
[5] OCDE (2020), PISA 2018 Results (Volume V): Effective Policies, Successful Schools, PISA, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/ca768d40-en.
[6] OCDE (2019), Regards sur l’éducation 2019 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/6bcf6dc9-fr.
[17] OCDE (2019), Résultats de TALIS 2018 (Volume I) : Des enseignants et chefs d’établissement en formation à vie, TALIS, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5bb21b3a-fr.
[14] OCDE (2019), Working and Learning Together: Rethinking Human Resource Policies for Schools, OECD Reviews of School Resources, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/b7aaf050-en.
[19] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[11] OCDE (2017), Regards sur l’éducation 2017 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2017-fr.
[4] Pont, B., D. Nusche et H. Moorman (2008), Améliorer la direction des établissements scolaires, Volume 1 : Politiques et pratiques, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264044739-fr.
[3] Qin, L. (2021), « Country effects on teacher turnover intention: a multilevel, cross-national analysis », Educational Research for Policy and Practice, vol. 20/1, pp. 79-105, https://doi.org/10.1007/s10671-020-09269-3.
Tableaux du chapitre D3
Copier le lien de Tableaux du chapitre D3Tableaux du chapitre D3. Quelle est la rémunération des enseignants et des chefs d’établissement ?
Copier le lien de Tableaux du chapitre D3. Quelle est la rémunération des enseignants et des chefs <strong>d’établissement ?</strong>
Salaire statutaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes à différents stades de la carrière (2023) |
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Ratio entre le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement et la rémunération des actifs diplômés du tertiaire (2023) |
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Salaire effectif moyen des enseignants et des chefs d’établissement (2023) |
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WEB Table D3.4 |
School heads' minimum and maximum statutory salaries, based on minimum qualifications (2023) |
WEB Table D3.5 |
Teachers' actual salaries relative to earnings of tertiary-educated workers, by age group and gender (2023) |
WEB Table D3.6 |
Trends in teachers’ statutory salaries, based on the most prevalent qualifications after 15 years of experience (2000 and 2005 to 2023) |
WEB Table D3.7 |
Trends in teachers' average actual salaries (2000, 2005 and 2010 to 2023) |
WEB Table D3.8 |
Criteria used for base salaries and additional payments awarded to teachers (2023) |
WEB Table D3.9 |
Criteria used for base salaries and additional payments awarded to school heads (2023) |
WEB Table D3.10 |
Decision-making level for criteria used for determining teachers' base salaries and additional payments (2023) |
WEB Table D3.11 |
Decision-making level for criteria used for determining school heads' base salaries and additional payments (2023) |
WEB Table D3.12 |
Characteristics of the compensation system for school heads (2023) |
Date butoir pour les données : 14 juin 2024. Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE – Enseignement et compétences (http://data-explorer.oecd.org/s/5q).
Tableau D3.1. Salaire statutaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes à différents stades de la carrière (2023)
Copier le lien de Tableau D3.1. Salaire statutaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes à différents stades de la carrière (2023)Salaire annuel des enseignants travaillant à temps plein au sein d’établissements publics, convertis en USD sur la base des PPA pour la consommation privée, par niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre D3 pour le StatLink et l’Encadré D3.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau D3.2. Ratio entre le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement et la rémunération des actifs diplômés du tertiaire (2023)
Copier le lien de Tableau D3.2. Ratio entre le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement et la rémunération des actifs diplômés du tertiaire (2023)Rapport entre le salaire annuel moyen (primes et allocations comprises) des enseignants et des chefs d’établissement en poste à temps plein dans les établissements publics et la rémunération des actifs disposant d'un niveau de formation semblable (moyenne pondérée) et des diplômés du tertiaire occupés à temps plein toute l’année, par niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre D3 pour le StatLink et l’Encadré D3.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau D3.3. Salaire effectif moyen des enseignants et des chefs d’établissement (2023)
Copier le lien de Tableau D3.3. Salaire effectif moyen des enseignants et des chefs d’établissement (2023)Salaire annuel moyen (primes comprises) des enseignants et des chefs d’établissement en poste dans les établissements publics, après conversion en équivalents USD sur la base des PPA pour la consommation privée, par niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre D3 pour le StatLink et l’Encadré D3.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Encadré D3.4. Notes des tableaux du chapitre D3
Copier le lien de Encadré D3.4. Notes des tableaux du chapitre D3Tableau D3.1. Salaire statutaire des enseignants ayant les qualifications les plus courantes à différents stades de la carrière (2023)
Remarque : les qualifications les plus courantes des enseignants sont définies dans une acception large, en fonction du niveau de formation type dans la CITE et d’autres critères. Les qualifications les plus courantes sont définies à chacun des quatre stades de la carrière retenus dans le tableau. Dans de nombreux cas, les qualifications minimales équivalent aux qualifications les plus courantes. Les qualifications minimales et les qualifications les plus courantes sont décrites dans le Tableau X3.D3.3 dans Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en)..
1. Les données sur les enseignants du préprimaire incluent le salaire des enseignants de maternelle (majoritaires).
2. Les données comprennent la moyenne des primes fixes au titre des heures supplémentaires dans le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
3. Année de référence : 2022.
4. Les données n’incluent pas les cotisations de sécurité sociale et de retraite à charge des employés.
5. Salaire effectif : États-Unis (n’inclut pas les primes et allocations) et Suède (inclut les enseignants de matières générales au sein de la filière professionnelle).
Tableau D3.2 Ratio entre le salaire effectif des enseignants et des chefs d’établissement et la rémunération des actifs diplômés du tertiaire (2023)
Remarque : lorsque la rémunération des diplômés de l'enseignement tertiaire porte sur une année de référence autre que celle du salaire des enseignants, elle est ajustée à l'année de référence du salaire des enseignants au moyen des déflateurs des dépenses de consommation finale privée.
1. L’année de référence n’est pas 2023 pour le salaire des enseignants et des chefs d’établissement : 2022 pour le Chili, la Slovénie, la Suède et la Tchéquie.
2. Les données sur les enseignants du préprimaire comprennent les données sur les enseignants des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants
3. Les données relatives à la rémunération des diplômés de l’enseignement tertiaire occupés à temps plein toute l’année se rapportent à l’ensemble du pays : Belgique pour les communautés flamande et française de Belgique et Royaume-Uni pour l’Angleterre et l’Écosse.
Tableau D3.3 Salaire effectif moyen des enseignants et des chefs d’établissement (2023)
Remarque : si la rémunération des actifs diplômés de l’enseignement tertiaire se ne rapporte pas à l’année de référence du salaire des enseignants, elle est rapportée à cette année de référence au moyen des déflateurs des dépenses de consommation finale privée.
1. L’année de référence n’est pas 2023 : 2022 pour le Chili, la Slovénie, la Suède et la Tchéquie ; 2021 pour la France.
2. Les données sur les enseignants du préprimaire comprennent les données sur les enseignants des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants.
Voir les sections « Définitions » et « Méthodologie » et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en) pour en savoir plus.
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d'exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/5q).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.