• Le tabagisme est la première cause de nombreuses maladies, notamment de certains cancers, de crises cardiaques, d’AVC et de maladies respiratoires comme les bronchopneumopathies chroniques obstructives. Chez les femmes, il augmente le risque de faible poids à la naissance du nouveau-né et d’accouchement prématuré. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il tue chaque année 8 millions de personnes dans le monde, dont plus de 1.2 million de fumeurs passifs et 65 000 enfants (OMS, 2020[1]).

  • La consommation d’alcool est une cause majeure de mortalité et d’invalidité dans le monde, en particulier chez la population d’âge actif. Une consommation élevée d’alcool est un facteur de risque considérable pour les maladies cardiaques et les AVC, les cirrhoses et certains cancers. Même une consommation modérée ou faible augmente les risques à long terme de ces maladies. L’alcool est, en outre, derrière bien plus d’accidents de la route, de violences, d’homicides, de suicides et de troubles mentaux que n’importe quelle autre substance psychoactive, et ce chez les jeunes en particulier. Les maladies et les dommages qu’il cause coûtent cher à la société. En moyenne, 2.4 % des dépenses de santé sont consacrées à la prise en charge des dommages causés par la consommation d’alcool, et ce chiffre atteint jusqu’à 4 % dans certains pays (OCDE, 2021[1]).

  • La consommation de stupéfiants est une cause majeure de mortalité évitable, tant directement – par surdose – qu’indirectement, du fait des maladies, accidents, violences et suicides induits par les drogues (EMCDDA, 2022[1]). La consommation de stupéfiants, en particulier chez les personnes qui en consomment régulièrement et en grande quantité, accroît les risques de maladies cardiovasculaires, de troubles psychiques et d’accidents, ainsi que de maladies infectieuses comme le VIH et l’hépatite C lorsque la drogue est injectée.

  • La consommation régulière de fruits et légumes est associée à un meilleur état de santé, et permet notamment de diminuer les risques de maladies cardiovasculaires et de certains types de cancer. L’OMS recommande d’en manger quotidiennement au moins 400 g (soit cinq portions minimum). Un régime alimentaire sain peut aussi diminuer la probabilité de surpoids ou d’obésité. En 2019, on estime que les régimes alimentaires faibles en fruits, en légumes et en légumineuses ont été responsables au total de 2.7 millions de décès dans le monde (IHME, 2020[1]).

  • Être en surpoids ou obèse constitue un facteur de risque majeur pour diverses maladies non transmissibles, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Pendant la pandémie, l’obésité a accru les risques de symptômes graves, ainsi que ceux d’hospitalisation et de décès liés au COVID‑19 (OCDE, 2023[1]). Les femmes et les hommes à faible revenu sont plus susceptibles que les autres d’être obèses, ce qui enracine les inégalités en matière de santé. Une consommation élevée d’aliments très caloriques, d’acides gras trans et d’acides gras saturés, et les modes de vie de plus en plus sédentaires ont favorisé l’augmentation des taux d’obésité dans le monde. Les restrictions à la mobilité pendant la pandémie ont encore aggravé la dégradation des habitudes en matière d’alimentation et d’activité physique, ce qui a pu contrebalancer les gains obtenus grâce aux politiques favorisant des modes de vie plus sains et accentuer la prévalence de l’obésité (OMS Europe, 2022[2]).

  • Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontées les générations actuelles et futures. Il est lié à de nombreux problèmes environnementaux, dont la pollution atmosphérique et les températures extrêmes. La pollution atmosphérique est déjà le principal risque environnemental pour la santé et une cause importante de mortalité et d’invalidité, et ses conséquences seront sans doute encore plus graves à l’avenir si des mesures appropriées ne sont pas mises en œuvre. Selon les projections, la pollution de l’air extérieur pourrait provoquer de 6 à 9 millions de décès prématurés par an, dans le monde, à l’horizon 2060 ; par ailleurs, les arrêts-maladie, les dépenses de santé et la baisse de la production agricole en résultant pourraient se traduire par une perte de PIB mondial de 1 % (OCDE, 2016[1]).