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  • À l’échelle mondiale, le secteur des TIC devrait connaître en 2006 une croissance de 6 %, qui sera plus équilibrée dans la zone OCDE qu’au moment de la parution des Perspectives 2004, quand les États-Unis menaient la reprise. L’horizon macroéconomique s’étant éclairci, les investissements ont globalement repris de la vigueur dans les pays de l’OCDE, et la part des TIC y est importante et en augmentation. Certains segments des TIC sont très dynamiques (ceux qui sont liés à l’Internet, les applications mobiles et grand public). Le secteur des TIC demeure la destination privilégiée du capital-risque et les fusions et acquisitions y sont nombreuses. Globalement, les perspectives d’une croissance équilibrée, soutenue et relativement forte sont bonnes, mais un retour aux taux de croissance exceptionnels de 20 % à 30 % de la fin des années 90 ne semble guère probable.

  • Les perspectives du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC), en ce qui concerne les investissements comme les marchés, s’améliorent, favorisées par une croissance plus équilibrée dans la zone OCDE et par la vigueur de l’économie dans le reste du monde. Les plus importantes entreprises du secteur des TIC – prestataires de services TIC et éditeurs de logiciels en tête – affichent une croissance dynamique. L’industrie des semi-conducteurs se porte également très bien, avec notamment un marché asiatique en expansion très rapide. La croissance des marchés des TIC s’accompagnera vraisemblablement d’une profonde restructuration de l’offre. Les logiciels libres (l’effet « Linux ») et la prestation électronique de services des TI (l’effet « Google ») transforment les modalités de mise au point et de livraison de la technologie, et il y a lieu de croire que les fusions, acquisitions et restructurations se poursuivront, sans doute à un rythme moins soutenu, dans les industries des services des TI, des télécommunications et des contenus numériques. Une forte croissance est à prévoir sur les marchés des TIC de la Chine, de l’Inde, ainsi que de l’Europe centrale et orientale, où l’on est en train de mettre en place les infrastructures réticulaires et informatiques de base destinées à accroître la compétitivité.

  • Le présent chapitre examine l’évolution récente des échanges de produits TIC et de la mondialisation de ce secteur. Les activités de production des TIC traversent un processus de restructuration mondiale, caractérisé par l’émergence, en tant que producteurs des biens TIC et nouveaux marchés de croissance, d’économies d’Europe orientale, de pays non membres et de pays en développement, et par le déplacement au niveau mondial de la production des TIC et des services fondés sur ces technologies. Cette nouvelle vague de mondialisation est principalement motivée par la concurrence qui pousse les entreprises à rechercher des gains d’efficacité – celles-ci tirant profit des différences de coûts et du développement rapide des capacités de production des biens et des services et est accompagnée, de plus en plus, par le développement de nouveaux marchés dans des pays d’Europe orientale et des économies non membres en plein essor, particulièrement la Chine et l’Inde.

  • Le présent chapitre traite de la mondialisation des services liés aux TIC et de la sous-traitance des fonctions d’entreprise. Les pays de l’OCDE assurent encore l’essentiel des échanges de services dans le secteur des TIC, mais d’autres pays, notamment les BRICS et d’autres pays en développement, y contribuent pour une part croissante. Et si l’on se fie aux indicateurs tels que le niveau d’équipement et l’environnement économique général, ces pays disposent encore d’un énorme potentiel de croissance à l’exportation. Dans l’avenir, la qualité sera un facteur important pour l’expansion et la mondialisation des services liés aux TIC. Les stratégies opérationnelles des entreprises indiennes de services informatiques, qui ont joué un rôle de premier plan dans le développement international de ce secteur, sont examinées en détail à la fin du chapitre.

  • La Chine a conquis une place de premier plan, en termes tant de production que d’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC). Sur le plan de l’offre, ce pays est devenu l’un des lieux privilégiés d’assemblage et de production de biens des TIC, principalement sous l’impulsion de sociétés étrangères. Depuis 2004, la Chine est le plus gros exportateur de biens des TIC et le niveau élevé de ses exportations de TIC s’est maintenu jusqu’au début de l’année 2006. La Chine continue d’importer des composants électroniques (de plus en plus souvent en provenance d'autres pays asiatiques) et d’exporter des équipements informatiques et apparentés. En dépit d'une taille et d'un savoir-faire technologique relativement limités, les entreprises de TIC chinoises accroissent rapidement leur capacité de production et d’exportation (notamment dans le secteur des équipements des télécommunications). Sur le plan de la demande et de l’utilisation, la Chine est désormais le sixième marché mondial des TIC, même si elle accuse encore un certain retard dans le secteur des services des TIC. Les taux d’équipement en ordinateurs personnels ainsi que l’accès à l’Internet et son utilisation (commerce électronique notamment) progressent rapidement, mais à partir de niveaux par habitant faibles.

  • Le contenu numérique occupe une place de plus en plus importante dans les économies de l’OCDE, qui opèrent leur transition de la production de biens physiques à celle de biens incorporels de grande valeur. Le présent chapitre analyse l’évolution de différents segments de contenus numériques – jeux en ligne, musique, édition scientifique et contenu mobile et créé par les utilisateurs, examine les chaînes de valeur, les modèles économiques et les facteurs de croissance, et dégage des conclusions horizontales.

  • Les compétences et l’emploi dans le domaine des TIC sont un moteur du développement technologique et de la croissance, mais il existe relativement peu d’analyses homogènes sur la question entre les différents pays. Le présent chapitre examine les évolutions récentes de l’offre et de la demande d’emplois à compétences liées aux TIC, sachant que les spécialistes des TIC représentent aujourd’hui près de 4 % du total des emplois et les utilisateurs de TIC près de 20 %, et que la part des deux augmente dans la quasi-totalité des pays. Un nombre croissant d’activités commerciales et de services peuvent être assurés depuis n’importe quel lieu, et ce chapitre propose une analyse des métiers susceptibles d’être affectés par le télétravail et la délocalisation des services favorisés par les TIC. Le recrutement par Internet est également examiné, dans la mesure où il risque d’avoir d’importantes répercussions sur l’efficience des marchés du travail.

  • De nombreuses applications émergentes des TIC ont un potentiel économique et social de premier plan. Sont ainsi en plein essor les applications concernant les réseaux ubiquitaires (dont la RFID), les services géolocalisés, les technologies de prévention et d’alerte face aux catastrophes naturelles, l’Internet participatif et les nanotechnologies, biotechnologies et technologies de l’information convergentes. Leur impact à long terme dépendra de leur traduction en applications commerciales et du niveau d’adhésion et d’utilisation manifesté par le corps social.

  • De plus en plus, les pays de l’OCDE mesurent l’importance des TIC comme source d’innovation et de croissance économique, et ils intègrent leurs politiques en matière de TIC à leurs stratégies économiques, en les coordonnant à travers l’ensemble de l’administration, afin d’améliorer la productivité et de renforcer la compétitivité. Ce chapitre passe en revue les recentrages et les priorités des politiques des TIC, en privilégiant la coordination et les grandes orientations, la mobilisation de la R-D pour l’innovation et les applications pour le secteur public, la diffusion du haut débit, l’accroissement de la diffusion et de l’utilisation des TIC, l’amélioration des compétences et l’emploi dans le domaine des TIC ainsi que le contenu numérique et les droits de propriété intellectuelle. L’évaluation des politiques reste toutefois une faiblesse importante.

  • On trouvera dans la présente annexe une description des définitions et classifications adoptées dans les chapitres 1 et 2 de cette édition des Perspectives des technologies de l’information. Ces définitions et classifications, et les données recueillies sur la base de ces définitions et de ces classifications, s’appuient sur les travaux du Groupe de travail de l’OCDE sur les indicateurs pour la société de l’information (GTISI), qui s’emploie à améliorer la comparabilité internationale des statistiques et données sur l’économie et la société de l’information.