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  • La capacité de production de la pêche et de l’aquaculture dépend directement de l’environnement naturel. Pour les décideurs de ces deux secteurs, atteindre les objectifs économiques et sociaux en tenant compte des limites biologiques naturelles de la ressource soulève des difficultés. Parvenir à ces fins est un thème de travail majeur pour le Comité des pêcheries de l’OCDE.

  • La croissance verte consiste à favoriser l’expansion et le développement économiques tout en faisant en sorte que les actifs naturels continuent de procurer les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être. La Stratégie de l’OCDE pour une croissance verte décrit une feuille de route en cinq étapes dans le but de mettre en place des réformes durables favorables à la croissance. Les premières étapes du processus consistent à préparer la voie au changement, à lever les obstacles à la réforme, à instaurer un nouveau cadre d’action et, au final, à mesurer les résultats et établir un bilan. Pour respecter cette feuille de route, il faut que les politiques relatives aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture traitent de façon plus systématique de la mise en évidence des risques, de l’utilisation des instruments économiques et de la mise en place d’institutions comptables de leurs actions. Il faut par ailleurs que ce processus vise et embrasse un plus large éventail de populations tributaires des secteurs halieutique et aquacole. Cela nécessitera entre autres d’investir dans l’amélioration des données et dans la recherche scientifique, pour faciliter la gestion d’un système plus complexe, tout en bâtissant des réseaux afin d’assurer que l’action est cohérente et inclusive.

  • Ce chapitre présente à grands traits les secteurs halieutique et aquacole, en mettant en évidence certaines de leurs principales interactions et les difficultés auxquelles ils vont être confrontés l’un et l’autre. Il en ressort que, si des réformes sont menées selon les orientations définies dans la Stratégie de l’OCDE pour une croissance verte, ces secteurs ont de bonnes chances d’afficher une croissance soutenue. Des pêches bien gérées peuvent générer chaque année des milliards supplémentaires en valeur et des millions de tonnes supplémentaires en volume, tandis que l’aquaculture est à même de connaître une croissance forte et continue pour satisfaire les besoins alimentaires d’une population mondiale en expansion. Pour que ces promesses de la croissance verte deviennent réalité dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture, il convient d’adopter une stratégie publique intégrée qui prenne en compte l’ensemble de « l’économie bleue » des espaces marins et côtiers et qui puisse être évaluée au regard d’objectifs clairs et mesurables.

  • Ce chapitre suivra chaque étape de la Stratégie de l’OCDE pour une croissance verte (SGV), en les traitant une à une et en les appliquant au contexte des pêches. Il met en évidence la contribution que les pêches peuvent apporter à la SCV globale dans un pays, et l’application que cette stratégie peut avoir dans le secteur de la pêche. Il souligne la nécessité d’une approche de la gestion des stocks solide et fondée sur la science comme fondement de la durabilité de la ressource, cette approche devant être associée à un cycle d’élaboration des politiques transparent et réactif pour garantir que les pêches fournissent le plus d’avantages possible.

  • Ce chapitre met en évidence les difficultés soulevées par la croissance verte dans l’aquaculture, les politiques publiques qui peuvent être adoptées pour favoriser le maintien d’une croissance durable dans ce secteur, ainsi que les facteurs nécessaires pour un développement réussi de cette activité. L’objectif est de dégager des conseils et des bonnes pratiques pouvant servir à établir une feuille de route pour la planification de l’aquaculture à l’échelle nationale. Ce rapport s’intéresse également aux effets sur la compétitivité de l’intégration des principes de la croissance verte dans la politique publique relative à l’aquaculture.