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  • Ces derniers temps, les rapports complexes qu’entretiennent les activités humaines et l’environnement sont devenus un enjeu public essentiel qui pose des problèmes dans les domaines juridique, politique et économique. Les effets néfastes des activités industrielles sur les ressources naturelles et la biodiversité, ainsi que la nécessité du développement durable, ont stimulé un débat sur les politiques et techniques adéquates susceptibles d’améliorer le niveau actuel de protection et de préservation de l’environnement. En outre, les répercussions d’événements naturels aussi cataclysmiques que les ouragans, les typhons, les inondations et les séismes ont aussi été une source croissante de préoccupation en raison des bouleversements sur les collectivités locales et de la fragilisation de la croissance économique qu’ils peuvent engendrer...

  • Après une brève présentation du fonctionnement traditionnel des mécanismes d’assurance et de réassurance, ce chapitre introduit la problématique générale de l’assurabilité des risques environnementaux. Il décrit les différentes attitudes vis-à-vis des risques et analyse les divers critères d’assurabilité, qui pourraient être résumés par les concepts suivants : évaluation du risque, caractère aléatoire du risque, possibilité de mutualisation du risque et faisabilité économique de la souscription d’assurance. Dans ce contexte, l’auteur met en exergue deux facteurs qui ont en pratique une influence déterminante pour un risque donné : l’incertitude généralisée, qui dépend largement du cadre juridique et les asymétries d’informations qui peuvent donner lieu aux phénomènes d’anti-sélection et d’aléa moral. L’évaluation de ces facteurs par les assureurs se révèle d’une importance capitale pour leur permettre de concevoir des mécanismes de couverture des risques environnementaux appropriés...

  • Ce chapitre se concentre sur la gestion des risques de pollution environnementale. L’assurabilité de ces risques est étroitement liée au cadre juridique et réglementaire. L’auteur analyse à cet effet les différentes approches juridiques des risques et de la responsabilité environnementaux et décrit les expériences de divers pays de l’OCDE et les récents développements au sein de l’Union européenne sur ce sujet. Il examine également les incertitudes juridiques et factuelles qui peuvent résulter des conséquences complexes et de long terme de la pollution environnementale. L’auteur présente ensuite un panorama des nouveaux produits et techniques élaborés par l’industrie de l’assurance pour répondre aux problèmes d’assurabilité. Il souligne aussi les différents rôles que peuvent jouer les assureurs dans la gestion des risques de pollution environnementale. Enfin, l’auteur considère les raisons de la relative lenteur du développement du marché de l’assurance pour la couverture du risque de pollution environnementale et examine différentes solutions pour surmonter ce problème, dont l’introduction d’un mécanisme d’assurance obligatoire et le développement de garanties financières alternatives...

  • Ce dernier chapitre est consacré à l’analyse de la place de l’assurance dans la gestion des risques de catastrophes naturelles.L’auteur examine tant le rôle des assureurs que les limites dessolutions assurantielles pour la couverture de ces risques extrêmes, en raison notamment de l’ampleur de leurs conséquences économiques et de leur difficile mutualisation. Il explore également les diverses options complémentaires ou alternatives de gestion de ce risque déjà testées dans différents contextes institutionnels et analyse dans ce cadre le rôle essentiel joué par les gouvernements en partenariat avec le secteur privé. Par ailleurs, il souligne les principales caractéristiques d’une sélection de mécanismes gouvernementaux couvrant les risques catastrophiques et d’autres mécanismes institutionnels qui ont été mis en place afin de compléter ou de se substituer à la réassurance traditionnelle et de fournir des incitations légales au développement d’une couverture privée. L’étude des techniques alternatives de gestion du risque inclut également une analyse du développement de nouveaux instruments financiers (par exemple les obligations-catastrophes ou les produits dérivés couvrant les aléas climatiques) dont l’objectif est d’offrir un financement complémentaire et une protection économique contre les lourdes pertes associées aux catastrophes naturelles...