• Grâce aux politiques budgétaire et monétaire très expansionnistes, la croissance économique s’est sensiblement accélérée depuis le printemps. La consommation a vigoureusement réagi à l’augmentation des revenus disponibles induite par les allégements d’impôts, et l’investissement des entreprises s’est nettement redressé. Les dépenses militaires donnent un coup de fouet supplémentaire à la demande. La rapidité récente des gains de productivité laisse bien augurer de la croissance et de l’investissement futurs. Malgré sa vigueur, la reprise actuelle commence seulement à avoir des effets bénéfiques sur l’emploi et sur la confiance des consommateurs. L’inflation étant légèrement inférieure aux niveaux souhaitables, la politique monétaire a continué de soutenir l’activité, mais les taux d’intérêt devront être relevés lorsque le sous-emploi des capacités disparaîtra sur les marchés du travail et des produits. Les finances publiques se sont sérieusement dégradées du fait des allégements d’impôts, des dépenses militaires supplémentaires et du creusement de l’écart conjoncturel. Les importants déficits prévus pour les années à venir soulignent la nécessité d’ajuster les politiques actuelles de manière à équilibrer le budget en prévision des pressions démographiques imminentes...

  • La récente accélération de la croissance, tirée par l’investissement des entreprises et les exportations, devrait être soutenue par la plus forte croissance des échanges mondiaux. Néanmoins, la reprise, limitée à certaines industries manufacturières, ne sera probablement pas assez forte pour réduire sensiblement le chômage ou mettre un terme à la déflation. Les pressions qui s’exercent dans le sens d’une hausse du yen et les tensions associées au gonflement de la dette publique sont autant de facteurs qui pourraient fragiliser l’expansion. La politique monétaire devrait toujours essentiellement viser à mettre un terme à la déflation en renforçant l’efficacité de l’assouplissement quantitatif, lequel devrait être poursuivi jusqu’à ce que l’inflation redevienne durablement positive et que le risque de déflation soit négligeable. En commençant à infléchir à la baisse le déficit budgétaire structurel en 2004, les chances d’assainissement à moyen terme paraîtraient plus crédibles. La restructuration du secteur financier, notamment la réduction des créances douteuses, devrait être une priorité et se doubler d’un vaste programme de réforme structurelle pour redynamiser les entreprises...

  • On estime que la croissance a encore faibli pour s’établir à seulement ½ pour cent en 2003. Elle devrait se redresser à 1¾ pour cent en 2004 et 2½ pour cent en 2005, étayée par la reprise du commerce mondial, l’amélioration des bilans des entreprises et une politique monétaire visant à soutenir l’activité. Néanmoins, une nouvelle appréciation du taux de change pourrait entraver la reprise. La politique budgétaire devrait être à peu près neutre malgré les appels à l’assainissement des finances publiques. On prévoit que le taux de chômage culminera à 9 pour cent en 2004 et que l’inflation restera modérée. Pour que la croissance économique soit durable, il faut que la mise en œuvre du programme de réformes structurelles déjà prévu progresse plus rapidement et que l’on ne néglige pas les domaines dans lesquels des efforts supplémentaires pourraient devoir être faits. Les avantages résultant de la création d’un marché européen véritablement intégré et compétitif, d’un renforcement du dynamisme des entreprises, d’investissements dans le savoir et l’innovation et de l’accélération des réformes des marchés du travail et des retraites pourraient être très substantiels...

  • La production a chuté au premier semestre de 2003, sous l’effet conjugué d’une forte baisse des exportations et de l’atonie persistante de la demande intérieure. On estime que l’activité a stagné sur l’ensemble de l’année, mais à en juger par les indicateurs avancés, la croissance s’est probablement accélérée au deuxième semestre. Ce mouvement, tiré au départ par un raffermissement des exportations, devrait se poursuivre en 2004. L’expansion s’élargissant en 2005, le PIB devrait progresser de quelque 2¾ pour cent, soit un taux égal au potentiel. Le déficit des administrations publiques devrait dépasser 4 pour cent du PIB en 2003 et -- sur la base des mesures en vigueur -- restera de l’ordre de 3½ pour cent en 2005. Des réformes des dépenses sont nécessaires pour réduire durablement le déficit structurel. Les allégements de l’impôt sur le revenu ne devraient pas être opérés de manière anticipée en 2004 sans réduction correspondante des dépenses publiques et des dépenses fiscales. Des mesures importantes ont été prises pour mettre en œuvre le programme du gouvernement visant à réformer le marché du travail et les dépenses sociales. Ces réformes doivent être résolument poursuivies...

  • Le PIB a légèrement reculé au premier semestre de 2003, en raison d’une forte chute des exportations et d’un affaiblissement de la croissance de la demande intérieure. Les données pour le troisième trimestre révèlent un redressement de l’activité. Au regard de l’ampleur du ralentissement, le chômage n’a que modérément augmenté. Dans le même temps, la vague de chaleur du mois d’août et les hausses des prix réglementés ont mis un terme à la décrue de l’inflation. Globalement, l’activité devrait continuer à se raffermir au cours de l’année prochaine pour atteindre une progression de quelque 2½ pour cent en 2005. Le projet de budget 2004 implique un net resserrement de la politique budgétaire, principalement à travers un ralentissement de la progression des dépenses. Pour faire en sorte que cet objectif soit atteint, des mesures efficaces devront être prises afin que les dérapages du déficit observés par le passé ne se renouvellent pas. A moyen terme, une réforme approfondie du système de santé aiderait à contenir les dépenses publiques totales...

  • L’activité a marqué le pas au premier semestre de 2003, mais elle s’est légèrement redressée depuis lors. La croissance devrait progressivement se renforcer en 2004, en grande partie du fait de l’accélération des échanges mondiaux. L’emploi a bien résisté, grâce aux réformes structurelles. L’inflation, toujours forte, nuit à la compétitivité, mais la persistance d’un important écart conjoncturel et la décélération des coûts unitaires de main-d’œuvre devraient favoriser sa décrue en 2004. Le déficit du secteur public rapporté au PIB augmente en 2003 et pourrait poursuivre sa progression en 2004 en raison de l’atonie de l’activité et de la probabilité d’une hausse des dépenses publiques d’équipement supérieure à celle programmée. En l’absence de mesures correctives, le plafond de 3 pour cent pourrait être dépassé en 2005. Pour réduire sensiblement le taux élevé d’endettement, des mesures structurelles supplémentaires s’imposeront, notamment la mise en œuvre accélérée des récentes propositions concernant les retraites. Il est également nécessaire de faire avancer plus rapidement les réformes des marchés de produits pour rapprocher le taux d’inflation de la moyenne de la zone euro et donner une impulsion supplémentaire à l’investissement...

  • L’économie du Royaume-Uni continue de mieux résister que celles de la plupart des autres pays de l’OCDE. La croissance, tirée par la consommation publique et privée, est restée proche du potentiel, tandis que l’inflation et le chômage sont faibles sur le plan international. La récente accélération de l’activité devrait se traduire par une croissance supérieure à la tendance en 2004-2005, et par des dépenses mieux équilibrées, à condition de pouvoir éviter que le marché du logement ne soit source d’instabilité. Il faudra poursuivre graduellement le resserrement récent de la politique monétaire pour que l’inflation soit conforme à l’objectif. Cela réduirait également le risque d’une nouvelle montée en flèche des prix des logements. Le déficit du secteur public s’est nettement creusé, et bien qu’on puisse considérer qu’il soit compatible avec la « règle d’or », il pourrait exiger un ralentissement des dépenses ou une augmentation des impôts pendant la phase actuelle d’expansion pour éviter ultérieurement un ajustement déstabilisateur...

  • Une série de chocs négatifs et la forte appréciation du taux de change ont entraîné un net affaiblissement de l’activité depuis le printemps. Le ralentissement de la production et la baisse des prix des importations ont également contribué à une rapide décrue de l’inflation. Le dynamisme persistant des dépenses des ménages et la reprise attendue de la demande mondiale devraient cependant aider la croissance à retrouver un taux supérieur à son potentiel. Avec le temps, l’amélioration de l’utilisation des capacités et la progression des bénéfices devraient en outre étayer une reprise de l’investissement des entreprises. La Banque du Canada a judicieusement réagi à la modification des perspectives de croissance et d’inflation en inversant la tendance précédemment ascendante des taux d’intérêt. Dans la mesure cependant où les chocs défavorables ont été temporaires, elle devra être prête à durcir à nouveau la politique monétaire dès que la reprise sera solidement installée et que l’écart conjoncturel se réduira. Les dépenses publiques supplémentaires annoncées dans le dernier budget se sont révélées très utiles pour soutenir l’activité économique pendant la phase récente de ralentissement, mais une politique monétaire expansionniste n’aura plus de raison d’être l’an prochain et en 2005, une fois que la reprise aura trouvé son rythme de croisière...

  • L’économie s’est fortement ralentie durant le premier semestre de 2003, lorsque l’incidence de la croissance rapide de la demande intérieure a été quasiment annulée par une forte baisse des exportations. Avec le redressement probable de la production agricole, affectée par la sécheresse, et la perte d’intensité des influences extérieures négatives, il est prévu que l’activité économique s’accélère, malgré un ralentissement conjoncturel de l’investissement dans le secteur du logement. Le marché du travail devrait encore s’améliorer et l’inflation devrait rester maîtrisée, compte tenu des importants gains de productivité, de la modération des salaires et de la vigueur du dollar australien. Pour préserver la stabilité des prix à long terme, la politique monétaire devra prendre une orientation plus neutre. Les autorités devraient rester attachés à leur objectif du maintien de l’équilibre des finances publiques sur le cycle économique, en laissant à la politique budgétaire la possibilité de jouer un rôle de stabilisation par la voie des stabilisateurs automatiques. La réforme du système de garantie du revenu devrait viser à renforcer les incitations des bénéficiaires des mesures de protection sociale à exercer un emploi rémunéré...

  • La croissance de la production a été peu dynamique au premier semestre de l’année, mais devrait s’accélérer progressivement cette année et jusqu’à fin 2005, sous l’effet de l’élargissement de la reprise en Europe. Le taux de chômage diminuera légèrement et l’inflation restera faible. Les réductions d’impôts prévues pour 2005, qui seront essentiellement financées par la dette, retarderont la réalisation de l’objectif d’équilibre du budget et auront vraisemblablement une incidence procyclique. La priorité devrait être accordée à la diminution des dépenses publiques afin de ménager une marge de manœuvre pour les baisses d’impôts prévues, tout en réduisant également les obstacles à une augmentation des taux d’activité sur le marché du travail...

  • La croissance économique commence de se redresser et devrait atteindre 2¾ pour cent environ en 2005 sous l’effet de la reprise de l’économie internationale et du renforcement de l’investissement des entreprises. Cependant, il est probable que le chômage reste supérieur à 8 pour cent, tandis que l’inflation devrait tomber à 1½ pour cent en 2004 et 2005, en raison essentiellement d’augmentations sensiblement moindres des coûts unitaires de main-d’œuvre. Les autorités devraient continuer à prendre les mesures nécessaires pour maintenir l’équilibre du budget. Cette action est indispensable pour préserver la confiance dans leur stratégie de réduction de la dette, dont l’un des principaux objectifs est de se préparer à faire face aux conséquences du vieillissement démographique. Dans cette optique également, un nouvel allégement de la charge fiscale pesant sur les bas salaires doit être recherché et les incitations à la préretraite doivent être encore réduites...

  • La croissance de la demande intérieure connaît un tassement à mesure que se dissipe l’incidence de l’expansion budgétaire antérieure. Cependant, des signes d’une reprise des exportations apparaissent et cette évolution, conjuguée à une reprise de l’investissement tirée par les entreprises étrangères, devrait conduire à une accélération progressive du PIB, qui progressera de plus de 3 pour cent au cours des deux prochaines années. Les autorités budgétaires se sont engagées sur la voie de la consolidation, mais la progressivité de cette action devrait différer l’entrée dans l’Union économique et monétaire jusqu’en 2010 ou plus tard. L’établissement d’un cadre de budgétisation pluriannuel sera indispensable pour mettre en œuvre ce plan de consolidation. La politique monétaire a permis de faire baisser l’inflation et d’établir les conditions d’une baisse des taux d’intérêt...

  • La demande s’est fortement ralentie, en raison de la faible croissance des marchés d’exportation et de la prudence des ménages et des entreprises. Les perspectives de croissance devraient être plus favorables à mesure que la situation internationale s’améliore et que les entreprises retrouvent une confiance suffisante pour accroître leurs investissements et leurs embauches. Les pressions à la hausse s’exerçant sur les salaires et les prix se sont atténuées, car la production est descendue au-dessous de son niveau potentiel et restera vraisemblablement modérée sur la période considérée. Une orientation budgétaire neutre, les stabilisateurs automatiques contribuant à amortir les fluctuations de la production, reste appropriée. Mais la stratégie de gestion prudente des finances publiques pourrait être compromise si les dépenses des collectivités locales continuent de déraper. Une accélération de l’activité plus rapide que prévu pourrait accentuer la hausse des salaires à mesure que l’écart de production se résorbe. De nouvelles réformes du marché du travail permettraient à la fois de remédier à ces risques et de renforcer la situation budgétaire à plus long terme...

  • Le PIB s’est légèrement contracté durant la première moitié de 2003, malgré d’importantes mesures de relance de la consommation publique et privée. Un redressement du commerce mondial devrait contribuer sensiblement à la croissance dans les années à venir et l’actuel écart négatif de production devrait avoir disparu d’ici à 2005. Les réductions d’impôts mises en œuvre cet été et envisagées dans le budget de 2004 soutiendront la demande, mais poseront problème pour la réalisation par les autorités de l’objectif d’équilibre des finances publiques d’ici à 2007. Les réductions des prélèvements sur le travail sont bienvenues si elles s’accompagnent de restrictions des dépenses, mais toute nouvelle impulsion budgétaire risquerait d’être procyclique et de rendre plus difficiles l’application des mesures à prendre à l’avenir pour faire face aux conséquences budgétaires du vieillissement...

  • L’économie a enregistré de très bons résultats au premier semestre de 2003, le dynamisme de la demande intérieure compensant largement la faiblesse des exportations. Les conditions monétaires et autres restant favorables et le solde extérieur se redressant grâce à la reprise internationale, la croissance de la production devrait s’accélérer encore, avant de fléchir quelque peu en 2005. L’amélioration observée sur le marché du travail devrait se poursuivre, mais l’écart d’inflation vis-à-vis de la moyenne de la zone euro se creusera vraisemblablement. La consolidation budgétaire, notamment le contrôle plus strict des dépenses primaires de l’État, doit être poursuivie afin d’assurer la baisse du rapport toujours élevé de la dette au PIB. Il y a lieu également de renforcer les fondements à long terme de la croissance et de la compétitivité, grâce à une action plus décisive pour faire face aux rigidités du marché du travail et pour ouvrir les industries de réseau à la concurrence...

  • La croissance devrait s’accélérer de 3 pour cent en 2003 à 4 pour cent en 2005 et être mieux équilibrée. La progression exceptionnelle de la consommation s’est poursuivie au premier trimestre de 2003, mais elle est appelée à se ralentir considérablement. D’après les estimations, les exportations se sont redressées au deuxième semestre de 2003 et devraient encore s’accélérer. Pour que l’entrée dans la zone euro, prévue pour janvier 2003, soit réussie, il faut que la politique macroéconomique fasse l’objet d’un solide consensus et d’une étroite coordination et que la discipline budgétaire soit fermement établie. Les mesures visant à renforcer la procédure budgétaire doivent être appliquées sans tarder et les autorités devraient tirer parti de la consolidation pour procéder à de profondes réformes des dépenses publiques...

  • Une nouvelle phase d’expansion économique s’est amorcée, sous l’impulsion de la demande intérieure, et la croissance devrait dépasser 5 pour cent par an d’ici à 2005 à mesure que s’accélèrent les travaux prévus dans le cadre des grands projets d’équipement du secteur de l’aluminium. L’inflation montera vraisemblablement jusqu’à la limite supérieure de la fourchette fixée comme objectif par les autorités. L’enjeu pour les responsables sera de freiner la demande intérieure et d’éviter la surchauffe au point haut de l’activité de construction, qui se situera au milieu de la décennie, grâce à un resserrement monétaire et budgétaire intervenant en temps voulu. Les plans de réduction des impôts prévus par les autorités à compter de 2005 devraient être reconsidérés si le ralentissement souhaité de la croissance des dépenses publiques ne se concrétise pas. En tout état de cause, les taux d’intérêt directeurs devront être considérablement relevés, vraisemblablement dans un avenir assez proche...

  • La croissance du PIB s’est effondrée pour tomber de 7 pour cent en 2002 à 1¾ pour cent en 2003, selon les estimations : les exportations ont été durement touchées par l’appréciation de l’euro et l’investissement s’est fortement contracté. La croissance devrait revenir à 3½ pour cent environ en 2004 et à près de 5 pour cent en 2005. Avec un taux de chômage restant proche de 5 pour cent, l’inflation devrait se ralentir pour tomber à 3 pour cent au cours des deux prochaines années. Pour contenir les pressions inflationnistes, la politique de la concurrence et la politique réglementaire devraient être axées sur les secteurs abrités (en particulier la construction et les services aux entreprises). Les incitations fiscales qui favorisent la demande de logements sur un marché résidentiel déjà surchauffé devraient être réduites, ce qui permettrait de réaffecter des ressources vers le développement crucial des infrastructures...

  • L’économie coréenne a connu un fort ralentissement au premier semestre de 2003 à la suite deplusieurs chocs négatifs. Un renforcement de la confiance et un redressement du commerce mondial devraient conduire à une reprise, la croissance passant ainsi aux alentours de 4¾ pour cent en 2004 et 5½ pour cent en 2005. Cependant, des risques existent, notamment une nouvelle appréciation du taux de change et une légère contraction dans le secteur des ménages après la forte expansion du crédit, qui pourraient influer à la fois sur le calendrier et la vigueur de la reprise. Compte tenu des coûts élevés de la restructuration du secteur financier, l’orientation de la politique budgétaire devrait redevenir neutre en 2004, à mesure que la reprise économique s’amorce. Des réformes structurelles plus poussées, en particulier dans le secteur des entreprises et dans le secteur financier ainsi que sur le marché du travail sont nécessaires pour renforcer la confiance et permettre à la Corée de tirer parti de son potentiel de croissance...

  • La croissance du PIB a été lente pour la troisième année consécutive, en raison de la faiblesse des marchés financiers et de la stagnation de l’activité dans la zone euro. Elle va probablement se renforcer en 2004 sous l’effet d’une reprise des exportations et de l’investissement des entreprises. Compte tenu de la lenteur de l’ajustement du marché du travail au cours de la période récente, la croissance de l’emploi devrait suivre le cycle conjoncturel avec un décalage considérable. Le gouvernement devrait mettre à profit la reprise de l’activité pour assurer la viabilité de la politique budgétaire en ralentissant la progression des dépenses publiques courantes pour tenir compte de la dégradation des perspectives de croissance à moyen terme...

  • La reprise, retardée par le manque de dynamisme des industries manufacturières des États-Unis, devrait être principalement tirée par les exportations à destination de ce pays. Il est probable que le rythme de l’activité s’accélérera à mesure que les entreprises commenceront à accroître leurs investissements et que l’emploi s’améliorera. La hausse des prix à la consommation, qui s’est encore ralentie, devrait être conforme à l’objectif à la fin de l’année. La banque centrale a montré qu’elle était prête à réagir rapidement à l’évolution des perspectives d’inflation. A juste titre, les autorités monétaires font actuellement preuve de prudence. Sur le plan budgétaire, tout dérapage est à exclure. Le gouvernement doit résorber le déficit du secteur public et ramener le besoin de financement à environ 2 pour cent du PIB d’ici à 2005. L’adoption d’une vigoureuse réforme fiscale sera cruciale si l’on veut renforcer la confiance des investisseurs...

  • Après deux ans de quasi-stagnation, l’économie néerlandaise s’est contractée au premier semestre de 2003. Le PIB semble devoir marquer un recul de ½ pour cent pour l’ensemble de l’année, les consommateurs s’adaptant à un revenu disponible en manque de dynamisme et à des effets de patrimoine en voie de disparition, tandis que les entreprises s’efforcent de rétablir leur compétitivité et de redresser leurs bilans et que le gouvernement a durci la politique budgétaire. La croissance du PIB réel pourrait atteindre 1 pour cent en 2004 et 2 pour cent en 2005, mais l’écart de production sera encore substantiel et le taux de chômage devrait monter à 5 pour cent en 2004, ce qui entraînera une nouvelle décélération des hausses de salaires et de prix. Il est indispensable de rétablir la compétitivité internationale pour que la croissance du PIB retrouve au moins son taux potentiel. Le gouvernement devrait accroître la marge de sécurité du solde budgétaire soumis aux influences cycliques afin d’éviter, à l’avenir, d’avoir à prendre des mesures d’austérité en cas de détérioration de la conjoncture...

  • L’activité est très vigoureuse depuis quatre ans. Dernièrement, le dynamisme dû à l’immigration a compensé l’incidence négative de l’appréciation du taux de change. Dans ces conditions, les ressources productives ont été soumises à des tensions. La hausse des prix des logements donne une impulsion supplémentaire à la demande intérieure. Cependant, le rythme de l’activité devrait se ralentir sous peu pour revenir à des taux plus normaux. La modération de la hausse des prix à la consommation est le résultat de deux facteurs antagonistes : la diminution des prix à l’importation et une forte inflation d’origine intérieure. Sur la base des orientations actuelles de la politique monétaire, ces facteurs devraient continuer à s’équilibrer et l’inflation devrait rester maîtrisée. L’excédent budgétaire a été étonnamment important, mais les autorités devraient rester prudentes quant à une augmentation des dépenses, tant qu’il n’apparaîtra pas clairement que l’exceptionnel résultat budgétaire est appelé à se perpétuer...

  • Les réductions prononcées des taux d’intérêt, la dépréciation du taux de change, l’augmentation des investissements pétroliers et l’expansion des marchés d’exportation devraient conduire à une reprise économique vers la fin de 2003. La croissance du PIB de la Norvège continentale pourrait atteindre 2¾ pour cent en 2004, le taux de chômage culminant à quelque 4¾ pour cent. L’inflation devrait rester faible, en raison de l’écart de production négatif, qui ne se résorberait qu’en 2005. Le gouvernement s’écarte de façon persistante de ses directives budgétaires, ce qui fait peser une menace sur la crédibilité de la politique budgétaire. La viabilité budgétaire à long terme est tributaire de la réforme des retraites, car les dépenses de retraite devraient très fortement s’accroître à l’avenir en Norvège par rapport à d’autres pays. Des réformes destinées à freiner les dépenses publiques et à intensifier la concurrence dans les secteurs protégés, s’ajoutant à des accords de salaires prudents, assureraient un environnement plus sain pour la croissance à long terme...

  • Le PIB s’est accru en rythme annuel de 3 pour cent au premier semestre de 2003, grâce à la forte croissance des exportations qui a suivi la dépréciation du zloty. L’amélioration de la rentabilité et la hausse de la demande de consommation devraient élargir la base de la reprise ; d’où un renforcement de la croissance, qui pourrait atteindre 4½ pour cent en 2005. Le chômage devrait commencer de reculer vers la fin de 2004 avec la reprise de la croissance de l’emploi, mais l’écart de production toujours important contiendra les pressions inflationnistes. Les réductions marquées des taux d’intérêt nominaux et la dépréciation du zloty ont assoupli les conditions monétaires, mais les taux d’intérêt réels restent élevés aussi une plus grande détente paraît possible. Pour pouvoir y parvenir sans provoquer l’émergence d’un déficit de balance courante peu tenable, il faudrait que l’orientation budgétaire, déjà peu restrictive, soit resserrée et non relâchée davantage, comme cela est actuellement envisagé...

  • D’après les estimations, l’activité s’est contractée en 2003, sous l’effet d’un nouveau recul de la demande intérieure privée et de la faiblesse des marchés extérieurs. Cependant, une évolution positive est intervenue sur ces deux fronts à partir du milieu de l’année et une reprise progressive est prévue pour 2004 et 2005. L’écart de production restera néanmoins important en 2005 et le taux de chômage élevé. Dans ce contexte, le différentiel d’inflation par rapport à la zone euro devrait continuer de diminuer. La récession a mis fin à la réduction du déficit budgétaire, malgré la poursuite des efforts d’assainissement. Il demeure indispensable de mettre en œuvre avec détermination les mesures structurelles déjà approuvées afin de freiner les dépenses publiques. Des mesures supplémentaires seront nécessaires pour réduire encore le déficit structurel à moyen terme...

  • La production est appelée à s’accélérer en 2004, grâce à la vigueur de l’investissement privé et des exportations, et la croissance devrait atteindre près de 4½ pour cent en 2005. La hausse des prix à la consommation devrait connaître une nouvelle poussée en 2004, les prix administrés se rapprochant des niveaux de couverture des coûts, puis converger avec le taux d’inflation moyen de l’Union européenne. Le chômage continuera de diminuer, mais se maintiendra à un niveau élevé. L’assainissement prévu des finances publiques est bienvenu. Le respect des règles budgétaires de l’Union économique et monétaire en 2006, envisagé par les autorités, est concevable et contribuerait à un meilleur dosage de la politique macroéconomique. Les réformes structurelles ambitieuses en cours sont louables et, si elles sont poursuivies, devraient favoriser une augmentation soutenue de la production et de l’emploi...

  • L’activité a mieux résisté en Espagne que dans la plupart des autres pays de l’Union européenne. Si la demande extérieure a souffert de la faiblesse de l’activité en Europe et de l’appréciation de l’euro, le dynamisme de la consommation et de la demande de construction a soutenu la croissance. En outre, l’inflation s’est modérée en partie du fait de l’appréciation de l’euro, bien qu’un différentiel d’inflation important, mais en baisse, persiste avec la zone euro. La croissance devrait progressivement s’accélérer pour atteindre 3 pour cent en 2005, avec une contribution plus équilibrée des différentes composantes de la demande. Pour 2004, les autorités prévoient de nouveau un budget équilibré, respectant ainsi la loi de stabilité budgétaire. L’orientation budgétaire sera à peu près neutre, ce qui est approprié compte tenu de la résistance de l’économie et de la souplesse relative des conditions monétaires. Des réformes visant à améliorer la flexibilité des négociations salariales et à renforcer davantage la concurrence dans les secteurs abrités contribueraient à réduire l’écart d’inflation avec la zone euro...

  • L’économie a connu une expansion modérée en 2003, la croissance de la production restant un peu inférieure à son taux potentiel. Les perspectives devraient s’améliorer en 2004 et 2005, la demande extérieure étant appelée à se redresser et les dépenses des ménages et l’investissement des entreprises devant s’accélérer. Bien que le risque inflationniste immédiat lié aux négociations salariales collectives du printemps 2004 se soit dissipé, les accords pourraient se traduire en définitive par une réduction de la durée du travail, en limitant ainsi la croissance potentielle. Il ne serait pas souhaitable de stimuler davantage l’activité par un assouplissement de la politique budgétaire ou monétaire. Il faudrait maintenir l’excédent structurel actuel et durcir progressivement la politique monétaire à mesure que l’expansion prendra de l’ampleur...

  • La Suisse a été plus fortement touchée que la majorité des autres pays de l’OCDE par l’affaiblissement de la conjoncture internationale. La production, qui devrait baisser de ½ pour cent en 2003, pourrait cependant progressivement se redresser et croître de 1¼ pour cent en 2004 sous l’effet du raffermissement de l’environnement extérieur et de la baisse du franc. Un reflux du chômage ne devrait guère intervenir avant le second semestre 2004 tandis que l’inflation pourrait encore fléchir et conduire à une quasi-stagnation des prix. Le maintien de conditions monétaires détendues est nécessaire tant que la reprise n’est pas fermement établie. Par ailleurs, en l’absence de marges de baisse des taux d’intérêt, la Banque nationale doit rester prête à intervenir sur le marché des changes pour empêcher une appréciation indésirable du franc et minimiser les risques de déflation. Par contre, un relâchement supplémentaire de la politique budgétaire ne serait ni souhaitable ni efficace pour stimuler l’activité. Le renforcement durable de la croissance requiert d’accroître la portée et le rythme des réformes structurelles concernant les marchés des produits...

  • Un cercle vertueux associant stabilisation budgétaire, baisse des taux d’intérêt et renforcement de la confiance devrait contribuer à une forte croissance du PIB. Après avoir augmenté de 5 pour cent en 2003, le PIB pourrait se ralentir quelque peu en 2004 sous l’effet d’ajustements des stocks, avant de rebondir en 2005 si les anticipations demeurent positives. Les autorités devraient s’en tenir rigoureusement au programme de stabilisation budgétaire et de réforme structurelle, s’employant à dégager un excédent du budget primaire et mettant en œuvre les nouvelles politiques concernant la sécurité sociale, le secteur bancaire, la privatisation et l’investissement direct étranger. Maintenir fermement l’orientation de la politique macroéconomique face aux pressions liées aux élections locales du printemps 2004 contribuerait à préserver la dynamique indispensable que représentent des anticipations positives...

  • L’activité économique dans les économies non membres de la région asiatique a rebondi rapidement, l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère ayant été enrayée en juin. Dans les économies dynamiques d’Asie, la croissance devrait s’accélérer en 2004 avec le dynamisme des exportations, en particulier vers la Chine, et la reprise de la demande intérieure. En Chine, une forte poussée des dépenses d’équipement doublée d’une nette accélération des crédits bancaires porte la croissance du PIB réel à son taux le plus élevé depuis plusieurs années. Les autorités monétaires doivent maintenant éviter un emballement du crédit, mais l’ampleur de l’excédent de la balance des paiements et l’abondance des réserves excédentaires du système bancaire rendent leur tâche plus difficile. En Amérique du Sud, la reprise économique qui s’était amorcée au second semestre 2002 prend de l’ampleur, à la faveur d’une demande d’exportations bien orientée, d’une amélioration des termes de l’échange pour les produits de base et d’importants ajustements des budgets et des comptes des opérations courantes dans de nombreux pays de la région. Au Brésil, après une récession au premier semestre 2003, la croissance reprend enfin. L’économie de l’Argentine rebondit également, tandis que la croissance du PIB s’accélère au Chili. En revanche, le Venezuela continue d’assombrir le tableau régional. Si la croissance s’est quelque peu ralentie en 2003 dans l’Europe du Sud-Est, elle s’est accélérée dans les nouveaux États indépendants, alimentée surtout par une forte reprise en Russie. Dans ce pays, l’activité économique a été tirée principalement par le secteur pétrolier et les industries connexes, mais aussi par les secteurs tournés vers la consommation intérieure. La croissance devrait se modérer en 2004, en particulier à cause d’un ralentissement de l’investissement sous l’effet de l’« affaire Ioukos »...