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Ce chapitre approfondit quatre grandes questions auxquelles doivent actuellement trouver une réponse ceux qui interviennent dans l’acheminement de l’aide, présente quelques réflexions sur les enseignements à tirer de notre échec collectif à assurer l’égalité des sexes à l’école pour 2005 et fait le point sur les progrès accomplis dans certains grands domaines qui ont été évoqués dans les précédents Rapports sur la coopération pour le développement.
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Une accélération des progrès vers l’OMD relatif à la pauvreté est indispensable pour que l’échéance soit respectée. Une croissance économique plus rapide et plus durable est nécessaire, mais cette croissance doit aussi avoir un caractère plus favorable aux pauvres, c’est-à-dire un rythme et une structure qui améliorent l’aptitude des pauvres à y participer, y contribuer et en profiter.
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Le 2 mars 2005, plus d’une centaine de donneurs et de pays en développement sont convenus, à Paris, d’entreprendre d’importantes réformes dans leurs modalités de coopération. Ces réformes, consacrées par la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, sont essentielles pour que les engagements d’aide pris en 2005 concourent à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement d’ici à 2015.
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Le volume de l’aide distribuée par les pays membres du CAD suit dans l’ensemble une courbe ascendante, tendance qui traduit les initiatives prises pour honorer les engagements souscrits à la Conférence de Monterrey sur le financement du développement en 2002 et depuis lors. La hausse observée en 2004 est imputable en grande partie à l’augmentation des apports à l’appui du développement à long terme et non des sommes destinées à l’allègement de la dette et à l’aide d’urgence.
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Engagement vis-à-vis des OMD. L’Australie, qui a entrepris la rédaction d’un Livre blanc sur son programme d’aide, s’efforce de concourir à la réalisation des OMD en veillant à la coordination des stratégies et des actions menées à l’échelle de l’administration toute entière de façon à favoriser l’instauration des conditions indispensables au développement et à la réduction de la pauvreté dans la région Asie-Pacifique.
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En 2004, avec 1.46 milliard USD, l’APD nette de la Belgique a accusé une baisse de 29.8 % en termes réels par rapport à son niveau de 2003, et le rapport APD/RNB est revenu de 0.60 % à 0.41 %. L’APD belge avait atteint un niveau exceptionnellement élevé en 2003 en raison d’opérations d’effacement de la dette de la République démocratique du Congo décidées dans le cadre du Club de Paris. La Belgique est déterminée à atteindre d’ici 2010 l’objectif de 0.7 % préconisé par les Nations unies.
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En 2004, l’APD nette du Canada a progressé de 14.9 % en valeur réelle pour atteindre 2.6 milliards USD, ce qui a porté le rapport APD/RNB de 0.24 % à 0.27 %. Cette évolution s’explique principalement par le tassement des remboursements de prêts par comparaison avec 2003, année marquée par le remboursement au Canada de prêts consentis à l’Inde au titre de l’aide.
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La lutte contre la pauvreté est l’objectif suprême de l’aide du Danemark qui centre ses programmes sur des secteurs intéressant particulièrement les pauvres et privilégie une prise de conscience forte des questions d’égalité homme-femme. Le Danemark appuie les stratégies de lutte contre la pauvreté pilotées par les pays partenaires en collaboration avec d’autres donneurs.
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La lutte contre la pauvreté demeure l’objectif central de la politique de coopération pour le développement de la Communauté européenne dont la CE assure la gestion. La Commission a établi une liste de dix indicateurs clés pour mesurer les avancées obtenues vers les OMD dans les pays partenaires et pour évaluer l’impact de son action de coopération pour le développement.
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Le programme de mise en oeuvre de la politique finlandaise de développement pour 2004 s’inspire directement de la Déclaration du millénaire et des OMD. La Finlande concourt à l’éradication de l’extrême pauvreté dans le monde et se montre très attachée à l’instauration d’un système fondé sur la justice, ainsi qu’à la notion de développement durable et aux principes qui en découlent.
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L’aide française reste orientée prioritairement vers l’Afrique (à hauteur de près de 70 %). La France s’est fortement impliquée dans le lancement d’initiatives mobilisatrices, comme le Programme accéléré en faveur de l’Éducation pour tous et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
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l’APD nette de l’Allemagne s’est chiffrée à 7.5 milliards USD. Son niveau est resté pratiquement inchangé par rapport à celui de 2003 (puisqu’il n’a augmenté que de 0.1 % en termes réels).
Engagement vis-à-vis des OMD. L’Allemagne voit dans sa politique de développement une composante de l’effort conjoint déployé à l’échelle mondiale pour assurer la réalisation des objectifs énoncés dans la Déclaration du millénaire, ainsi qu’il est stipulé dans son Programme d’action à l’horizon 2015.
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La politique de la Grèce en matière de coopération pour le développement a pour objectif de contribuer à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation des OMD. La Grèce est très attachée à une conception du développement propre à promouvoir le développement humain à l’appui d’un progrès économique et social durable tout en sachant à quel point il importe d’instaurer un partenariat mondial pour le développement.
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Depuis un certain nombre d’années, les OMD servent de fil conducteur pour la planification et la mise en oeuvre des programmes irlandais de coopération pour le développement. Environ la moitié de l’aide bilatérale irlandaise va aux PMA, et l’Irlande s’est engagée à atteindre l’objectif de 0.7 % préconisé par les Nations unies pour l’APD d’ici 2012, c’est-à-dire trois ans avant la date butoir fixée par l’Union européenne.
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Depuis l’adoption de ses Lignes directrices sur la réduction de la pauvreté en 1999, ce thème a été l’axe central de la coopération italienne pour le développement. Toutefois, l’Italie n’a pas encore mis en place une approche cohérente pour faire de cette question une constante de son portefeuille d’activités d’aide et ne s’est pas encore dotée d’une stratégie opérationnelle concernant sa contribution à la réalisation des OMD dans la perspective de l’échéance de 2015.
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Faire reculer la pauvreté est un objectif essentiel de la politique extérieure des Pays-Bas en général, et l’objectif suprême de la politique de coopération pour le développement en particulier. Le SLP est considéré comme le premier dispositif de mise en oeuvre : il permet d’orienter la stratégie des Pays-Bas, facilite l’exécution des programmes, constitue une référence pour le suivi et l’évaluation et fournit une plateforme primordiale pour le dialogue sur les mesures à prendre.
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En 2004, la moitié environ de l’APD bilatérale norvégienne est allée aux PMA et à l’Afrique subsaharienne. La politique de développement de la Norvège pour 2004 a les objectifs prioritaires suivants : i) faire évoluer les conditions-cadre internationales ; ii) améliorer la gouvernance dans les pays en développement ; iii) apporter plus d’aide et rehausser la qualité de la coopération pour le développement ; et iv) mobiliser le secteur privé et les organisations de la société civile. Le programme d’aide norvégien est centré sur des secteurs clés pour la réalisation des OMD.
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En 2004, l’APD nette de l’Espagne a augmenté de 9.6 % en termes réels pour s’établir à 2.4 milliards USD, du fait du calendrier des contributions aux organisations internationales. Le rapport APD/RNB est ainsi passé à 0.24 % contre 0.23 % en 2003. L’Espagne s’est fixé comme objectif de porter ce rapport à 0.33 % en 2006, à 0.5 % en 2008 et à 0.7 % en 2012.
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La Suède s’est engagée à oeuvrer à la réalisation des OMD et participe au suivi international en la matière. En 2004, elle a été l’un des premiers pays à rendre compte aux Nations unies de ses résultats au regard des indicateurs associés à l’OMD 8. Les autorités suédoises ont lancé une campagne d’information afin de sensibiliser l’opinion à l’importance des OMD et de rallier davantage de soutien en leur faveur.
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En 2004, l’APD du Royaume-Uni a augmenté de 9.5 % en termes réels, pour s’établir à 7.9 milliards USD, par suite d’un accroissement des dépenses au titre de l’aide-projet et de l’aideprogramme ainsi que de l’allègement de la dette. Le rapport APD/RNB est passé de 0.34 % à 0.36 %. Le Royaume-Uni s’est fixé comme objectif de porter son rapport APD/RNB à 0.47 % pour 2007/08 et à 0.7 % pour 2013.
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En 2004, l’APD nette des États-Unis a augmenté de 18.3 % en termes réels pour atteindre 19.7 milliards USD. Cette augmentation résulte essentiellement du versement à l’IDA d’une contribution de 1.8 milliard USD. L’aide allouée à l’Afghanistan et à l’Irak s’est aussi accrue sensiblement. Si les États-Unis restent le plus généreux des membres du CAD en volume et ont accru leur APD de 87 % en termes réels depuis 2000, leur rapport APD/RNB les classait à l’avantdernier rang en 2004 avec 0.17 %.
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La majeure partie de l’aide bilatérale (82 %) a pris le chemin de l’Asie. Cette concentration s’explique entre autres par la proximité géographique de la Corée et le désir de nombreux pays asiatiques de suivre son exemple. Les secteurs des infrastructures sociales et économiques s’adjugent respectivement 54 % et 31 % de l’APD bilatérale.
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La coopération technique (CT) a toujours occupé une place centrale dans les programmes d’aide au développement. Elle constitue néanmoins une forme d’aide controversée. Les programmes de CT sont en effet la cible de critiques répétées de la part d’observateurs qui leur reprochent d’être trop coûteux et inadaptés aux besoins des bénéficiaires ou de favoriser la dépendance.
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