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Les indicateurs de l'intégration des immigrés
Cette publication réalisée conjointement par l’OCDE et la Commission européenne présente une comparaison internationale exhaustive de l'intégration des immigrés et de leurs enfants entre tous les pays de l’UE, de l’OCDE ainsi que de certains pays du G20, au travers de 74 indicateurs d'intégration organisés autour de trois grands thèmes : marché du travail et compétences, conditions de vie, engagement civique et intégration sociale. Pour mettre la comparaison dans son contexte, un chapitre est aussi consacré aux caractéristiques des populations immigrées et des ménages immigrés. Trois chapitres spéciaux sont enfin consacrés aux différences par genre; aux jeunes d’origine immigrée et aux ressortissants de pays tiers dans l’Union européenne.
Introduction et vue d'ensemble
L’intégration des immigrés et de leurs enfants se trouve au premier rang des préoccupations politiques des pays de l’UE et de l’OCDE depuis une vingtaine d’années. Ce processus fait l’objet d’une attention accrue depuis la crise humanitaire des réfugiés qui a éclaté en 2015. Entre 2014 et 2017, les pays de l’OCDE ont reçu près de 5.5 millions de demandes d’asile, sans compter les 3.4 millions de Syriens qui ont reçu en Turquie une protection temporaire. Ils ne bénéficieront pas tous d’une protection, mais beaucoup s’installeront et feront face à des défis particuliers pour s’intégrer en raison du caractère forcé de leur migration. Dans la plupart des pays, ces réfugiés récents représentent une part relativement faible de la population étrangère totale, laquelle rencontre de nombreuses difficultés en matière d’intégration. En effet, les immigrés qui vivent dans leur pays d’accueil depuis de nombreuses années continuent souvent d’afficher de moins bons résultats que les personnes nées dans le pays. Et certains de ces handicaps se transmettent à leurs enfants nés dans le pays d’accueil.