La Norvège est l'un des pays qui dépense le plus pour les soins de santé dans les pays de l'OCDE par habitant, mais ce pays est beaucoup plus proche de la moyenne quand on regarde ces dépenses de santé en proportion du PIB. La question est de savoir si ces deux mesures clés sont compatibles et comment la Norvège se compare réellement par rapport aux autres pays à niveaux de dépenses de santé élevés. Si l'on prend en compte ce dernier point, la Norvège alloue davantage aux soins de longue durée que tout autre pays. On peut ainsi se demander si les pays sont comparables quand il s'agit des dépenses en soins de longue durée et dans quelle mesure cette comparabilité joue un rôle dans l'estimation globale des dépenses ?

On peut également se demander comment compare-t-on les dépenses clés relatives aux soins somatiques spécialisés par rapport à d'autres pays ? Si l'on dépense trop, il y a un risque d’accorder une place trop importante aux hôpitaux par rapport aux soins primaires. D'autre part, s'il y a trop peu de ressources dans les hôpitaux, il peut y avoir des attentes trop fortes sur le secteur. Toutefois, les estimations des dépenses fondées sur les soins hospitaliers cachent encore un certain nombre de différences organisationnelles et comptables, nécessitant d'apporter des ajustements aux chiffres sous-jacents. Les chiffres qui en résultent fournissent un nouvel aperçu des comparaisons entre pays et des tendances des dépenses somatiques dans les hôpitaux.

Enfin, pour déterminer ce qui explique les différents niveaux de dépenses, l'utilisation appropriée des déflateurs spatiaux internationaux est examinée. Les progrès récents des méthodologies permettant de compiler l'information comparative sur les prix pour les secteurs de la santé et des hôpitaux sont utilisés pour révéler dans quelle mesure les dépenses dans les pays comparateurs sont le résultat d’un effet prix ou d’un effet volume.