Nouvelle-Zélande

Une immigration nette de 69 100 individus a été enregistrée en 2015/16, niveau le plus élevé jamais atteint, avec une augmentation de 19 % par rapport aux 58 300 arrivées enregistrées en 2014/15. Ces chiffres s’expliquent par le faible nombre de ressortissants néo-zélandais qui ont émigré (3 100 personnes, contre 12 300 en 2013/14 et 32 700 en 2012/13), associé à une immigration étrangère nette d’un niveau inédit (72 200 personnes).

En 2015/16, 52 100 personnes ont obtenu un visa de résident, soit une augmentation de 21 % par rapport à 2014/15. Les autorisations de séjour accordées aux travailleurs et salariés qualifiés (Skilled/Business stream) (+22 %) et au titre du regroupement familial (Family stream) (+20 %) ont augmenté dans les mêmes proportions. Les principaux pays d’origine des immigrés permanents en Nouvelle-Zélande étaient la Chine (18 %), l’Inde (16 %) et le Royaume-Uni (9 %).

Au total, 192 700 personnes ont reçu un visa de travail, soit une hausse de 13 % par rapport à 2014/15. L’Inde a détrôné le Royaume-Uni en tant que principal pays d’origine. Le nombre de personnes autorisées à travailler en Nouvelle-Zélande dans le cadre du dispositif relatif aux compétences essentielles (catégorie Essential Skills, travailleurs temporaires soumis à un test du marché du travail) a augmenté de 11 % par rapport à 2014/15. Il s’agissait de la quatrième augmentation en glissement annuel du nombre de travailleurs titulaires d’un visa Essential Skills depuis la crise financière mondiale, laquelle s’explique par la demande continue de main-d’œuvre en Nouvelle-Zélande. En outre, 13 100 personnes ont bénéficié d’un visa de travail au titre des politiques de travail saisonnier dans le secteur horticole et viticole (qui prévoient un allongement du visa de vacancier actif), soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de personnes qui ont obtenu des visas de travail dans des catégories non soumises à un test du marché du travail en 2015/16 a augmenté par rapport à 2014/15 – hausse de 6 % et 14 % respectivement pour les travailleurs admis au titre du programme de vacanciers actifs (Working Holiday Schemes) et de la politique familiale.

Au 30 juin 2016, 18 % des travailleurs temporaires avaient obtenu un permis de résidence trois ans après leur premier visa de travail. La plupart (92 %) des 14 700 immigrés principaux ayant obtenu un visa de résident au titre des catégories de travailleurs et salariés qualifiés en 2015/16 étaient auparavant détenteurs d’un visa temporaire, la quasi-totalité de ces visas étant des visas de travail (96 %). Le nombre de personnes qui ont reçu un visa de travail au titre du dispositif d’études conduisant à l’emploi (Study to Work Policy) a augmenté de 61 % pour atteindre 22 100 titulaires.

En 2015/16, 49 800 nouveaux étudiants en mobilité internationale ont été autorisés à étudier en Nouvelle-Zélande, soit une hausse de 4 % par rapport à 2014/15. Ils représentaient 55 % de l’ensemble des étudiants en mobilité internationale. En termes absolus, la Chine a enregistré la hausse la plus forte du nombre de nouveaux étudiants (+13 %) par comparaison avec 2014/15. Les étudiants en mobilité internationale sont devenus une source non négligeable d’immigrés qualifiés pour la Nouvelle-Zélande et dans d’autres pays de l’OCDE. Au 30 juin 2016, 19 % des étudiants avaient obtenu un permis de résidence cinq ans après leur premier visa étudiant. En 2015/16, 45 % des immigrés principaux qualifiés étaient d’anciens étudiants en mobilité internationale.

En 2015/16, près de 1 600 personnes ont obtenu un permis de résidence au titre du programme de quota de ressortissants des Samoa (Samoan Quota Scheme) et de la catégorie réservée aux habitants du Pacifique (Pacific Access Category). Outre les quotas pour ces derniers, 1 500 personnes ont été admises au titre du programme d’admission de réfugiés soumis à quota (Refugee Quota Programme). Les pays d’origine les plus représentés parmi les réfugiés soumis à quota en 2015/2016 étaient la Syrie et le Myanmar (24 % chacun), suivis de l’Afghanistan (14 %).

Au cours de la dernière décennie, le nombre de personnes demandant l’asile en Nouvelle-Zélande a sensiblement baissé. En 2015/16, 340 personnes ont demandé l’asile, contre 710 en 2003/04. L’Inde et la Chine étaient les premiers pays d’origine des demandeurs d’asile (11 % et 9 %), suivi de Fiji (8 %), de l’Iraq (7 %) et du Pakistan (6 %). Le statut de réfugié a été accordé dans 110 cas (35 % des décisions).

Les modifications apportées à la catégorie des immigrés qualifiés (Skilled Migrant Category, ou SMC) sont effectives depuis juillet 2017. En particulier, le nombre de points nécessaires pour être invité à faire une demande de visa SMC a été relevé et la définition de l’emploi qualifié a été modifiée afin que cette catégorie donne la priorité aux immigrés mieux rémunérés et plus qualifiés. Le plafond des catégories d’immigration familiale a été réduit pour passer à 2 000 personnes par an (contre 5 500 dans le dernier programme de résidence) et toute possibilité de déposer une nouvelle demande au titre de la catégorie des parents (Parent Category) a été suspendue le temps de la réexaminer. Le plafond imposé au programme de recrutement de travailleurs saisonniers (Recognised Seasonal Employers – RSE) a été augmenté pour la deuxième année consécutive pour passer à 9 500 recrutements en février 2016.

Un visa de parcours étudiant (Pathway Student Visa) peut être accordé pour une période maximale de cinq ans depuis décembre 2015 et supprime l’obligation de demander un nouveau visa étudiant lorsqu’il progresse dans ses études.

Un accord de libre-échange (ALE) avec la Corée est entré en vigueur en décembre 2015. Il permet aux ressortissants de la Corée d’entrer plus facilement en Nouvelle-Zélande, notamment au titre du programme de vacanciers actifs et d’une nouvelle catégorie d’emplois spéciaux (Special Work Category).

Une stratégie visant à attirer l’investissement sur le territoire pour la période 2015 17 (Investment Attraction Strategy 2015-17) a été mise en place pour soutenir l’investissement fondé sur la demande, pour mobiliser les fonds des investisseurs étrangers dans des investissements à forte valeur ajoutée et pour définir et mettre en œuvre des stratégies d’attraction sur des marchés étrangers de premier plan. Cette stratégie a pour objectif ambitieux de multiplier par deux le niveau d’investissement consacré à la Nouvelle-Zélande par le biais des catégories d’investisseurs étrangers, afin qu’il passe de 3.5 à 7 milliards NZD d’ici à décembre 2017.

En septembre 2015, le gouvernement a annoncé que la Nouvelle-Zélande accueillerait 750 réfugiés syriens en réponse au conflit se déroulant dans leur pays. En juin 2016, le quota de réfugiés a été relevé pour passer de 750 à 1000 places par an à compter de 2018/19, auxquelles viennent s’ajouter 500 réfugiés syriens supplémentaires sur les périodes 2016/17 et 2017/18.

Pour en savoir plus

www.immigration.govt.nz

www.mbie.govt.nz/info-services/immigration

www.newzealandnow.govt.nz/investing-in-nz

Tendances récentes des flux et des effectifs de migrants
NOUVELLE-ZÉLANDE
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Les notes et sources se trouvent à la fin du chapitre.

 https://doi.org/10.1787/888933520458