2. Le cadre normatif de la jeunesse au Maroc

Le cadre normatif est l’ensemble des règles qui par leur origine (Constitution, lois, règlements administratifs, traités ou accords internationaux) et leur caractère général et impersonnel constituent une source d’obligations juridiques et de droits. Ce cadre détermine et garantit les droits et obligations des jeunes en tant que personnes, citoyens et membres de la société qui se matérialisent, par exemple, dans leur participation à la vie politique, sociale et économique, l’exercice de la liberté d’expression (OCDE Development Centre, 2018[1]) ainsi que l’acquisition et la préservation de leur autonomie dans les différents aspects de la vie.

Au Maroc, comme dans la majorité des pays membres de l’OCDE, le cadre normatif de la jeunesse a différentes sources : les normes internationales, constitutionnelles et législatives. Les fondements légaux de la participation des jeunes à la vie publique marocaine se trouvent dans plusieurs textes clés qui traduisent l’impulsion donnée par le Roi en faveur de la jeunesse: la Constitution de 2011, la loi sur le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, la loi relative à la Chambre des Représentants et les lois organiques relatives aux collectivités territoriales de juillet 2015. Ces textes contiennent des dispositions permettant et encourageant la participation des jeunes à la prise de décision politique aux niveaux national et local, et à la vie publique en général.

Le cadre normatif de la jeunesse est aujourd’hui relativement abouti au Maroc et certaines dispositions légales telles que le quota de sièges réservés aux jeunes au sein de la Chambre des Représentants et la création d’instances de consultation dédiées aux jeunes ont permis de véritables avancées en matière de participation et de représentation des jeunes dans la vie publique.

Cependant, la mise en application du cadre normatif dépend désormais de sa déclinaison dans des textes d’application qui précisent entre autres les rôles et fonctions des instances créées en faveur de la jeunesse et permettent de les opérationnaliser, textes sans lesquels les opportunités d’implication des jeunes restent limitées et sous exploitées.

Le droit pour tout citoyen de prendre part aux affaires publiques, de voter et d’être élu ainsi que d’accéder à des fonctions publiques est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Article 25), ainsi que dans plusieurs autres traités internationaux1, et ce sans discrimination fondée sur la race, la couleur, l'ascendance, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale, ethnique ou sociale, la fortune, la naissance, le handicap, la nationalité ou le statut.

À ce jour, il n’existe pas de cadre juridique contraignant et général sur la jeunesse à l’échelle internationale. La législation juridiquement contraignante la plus pertinente demeure la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant de 1989 qui prévoit des mesures de protection et affirme les droits pour les jeunes, dont les droits à la liberté d'association et à la liberté de réunion pacifique (article 15) jusqu’à l’âge de 18 ans (Nations Unies, 1989[2]).Le Maroc a ratifié la Convention en 1993 ainsi que deux des protocoles facultatifs à cette dernière2. Le dernier protocole facultatif à la Convention datant de 2011 et relatif aux droits de l’enfant établissant une procédure de présentation de communications a été signé par le gouvernement marocain en 2012. Le Maroc a de plus ratifié certaines conventions portant plus spécifiquement sur le travail des enfants, notamment la Convention de 1973 sur l’âge minimum (Organisation Internationale du Travail, 1973[3]) - ratifiée en 2000 - et la Convention de 1999 sur les pires formes de travail des enfants (Organisation Internationale du Travail, 1999[4]) ratifiée en 2011.

Il existe néanmoins un grand nombre de cadres et d’instruments internationaux en faveur de la participation et de l’émancipation des jeunes auxquels le Maroc a adhéré. Les Nations Unies ont développé un cadre d’action important en faveur des droits et de l’autonomisation des jeunes. Dès les années 1960, les États membres ont reconnu et œuvré pour promouvoir l’importance de la contribution de la jeunesse au développement des pays dans la Déclaration concernant la promotion parmi les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples de 1965 (Nations Unies, 2010[5]). Cet engagement a été réaffirmé en 1985 lors de la célébration de l’Année internationale de la jeunesse, puis renforcé par l’adoption du Programme d’action mondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà (PAMJ) par l’Assemblée Générale des Nations unies en 1995.

Destiné aux décideurs nationaux et internationaux, le Programme d’action mondial pour la Jeunesse fournit un cadre d’action théorique ainsi que des propositions d’actions pratiques en matière de politique de la jeunesse. Son but est de promouvoir la situation générale des jeunes à travers le monde mais aussi les possibilités qui leur sont offertes de participer pleinement et effectivement dans la société. Comprenant lors de son adoption dix domaines d’action prioritaires correspondant aux principales préoccupations des jeunes (l'éducation, l'emploi, la faim et la pauvreté, la santé, l'environnement, la toxicomanie, la justice pour mineurs, les loisirs, les filles et les jeunes femmes et la participation pleine et effective des jeunes à la vie de la société et à la prise de décision), le programme a été complété en 2007 par cinq thématiques supplémentaires (la mondialisation, les technologies de l'information et des communications, le VIH/SIDA, les conflits armés, les questions intergénérationnelles) qui définissent ainsi un cadre global universel en accord avec les opportunités et défis actuels à la pleine contribution des jeunes dans la société (Nations Unies, 2010[5]).

Dans la continuité du Programme d’action mondial, la première Conférence mondiale des ministres responsables de la jeunesse a adopté en 1998 la Déclaration de Lisbonne sur les politiques et programmes de jeunesse. Cette dernière reconnaît sur la scène internationale l’attention donnée par les gouvernements aux questions relatives aux jeunes ainsi que la nécessité de développer des politiques publiques de la jeunesse prenant en compte les besoins de cette dernière (UNESCO, 1998[6]). De plus, l’Engagement de Bakou en faveur des politiques de jeunesse pris en 2014 par plus de 700 délégués venus de 165 pays - dont le Maroc - lors du premier Forum sur les politiques de jeunesse définit un ensemble de principes directeurs et d’actions de suivi pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de jeunesse qui soient inclusives, efficaces et adaptées. Les résolutions 2250 (Nations Unies, 2015[7]) et 2419 (Nations Unies, 2018[8]) du Conseil de sécurité reconnaissent quant à elles le rôle primordial de la jeunesse dans la « réalisation du développement durable, la prévention des crises et la promotion de la paix (Nations Unies, n.d.[9]) ».

L’autonomisation et l’implication de la jeunesse est aussi un des principaux objectifs transversaux de l’Agenda 2030 et des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) qui le composent, et que le Maroc s’est engagé à mettre en œuvre en 2015. Au-delà de l’importance de reconnaître les droits, les responsabilités et les opportunités des jeunes - en particulier des jeunes femmes - comme un droit fondamental des personnes, l’Agenda 2030 reconnaît que la jeunesse joue un rôle majeur dans la réalisation des ODD. La participation des jeunes dans la vie publique et politique à tous les niveaux de gouvernement permet l’élaboration de lois et de politiques publiques locales, régionales et nationales qui soient inclusives et égalitaires, en cohérence avec les ODD.

Dans le même cadre, la stratégie « Jeunesse 2030 », lancée en septembre 2018, a pour objectif d’« accroître l'efficacité et la portée de l’action menée aux niveaux mondial, régional et national pour répondre aux besoins des jeunes du monde entier, de renforcer leur capacité d’action et de promouvoir leurs droits tout en respectant leur diversité, ainsi que d’encourager leur mobilisation et leur participation à la réalisation, l’examen et le suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des autres programmes et instruments mondiaux pertinents » (Nations Unies, n.d.[9]). Ce nouveau cadre général a également pour ambition d’inscrire dans un cadre commun les différents travaux des Nations unies relatifs à la jeunesse, dans un contexte de réforme de l’organisation internationale qui cherche à renforcer la pertinence et l’efficacité de son action. La stratégie « Jeunesse 2030 » définit cinq domaines d’action prioritaires interdépendants qui correspondent aux demandes et besoins actuels de la jeunesse : l’implication des jeunes dans la société et dans la vie politique à tous les niveaux ; l’accès facilité des jeunes à un enseignement et à des services de santé de qualité ; l’amélioration de l’accès des jeunes au marché du travail ; la protection et la promotion des droits des jeunes et de leur engagement civique et politique ; et enfin, la promotion du rôle clé de la jeunesse dans les processus de paix ainsi que leur protection dans les situations de crise et de conflit.

Dans le contexte des récents engagements et programmes internationaux en faveur de la jeunesse, l’adoption lors de la Conférence mondiale des Ministres de la Jeunesse en juin 2019 de la nouvelle déclaration Lisboa+21 sur les politiques et les programmes de jeunesse, 21 ans après la déclaration originelle, a été l’occasion de discuter des progrès réalisés pour la jeunesse depuis 1998 mais aussi des nouveaux défis et opportunités en matière d’autonomisation et d’engagement qui existent à travers le monde. Dans la Déclaration, les États signataires reconnaissent que les droits des jeunes ne sont pas pleinement réalisés pour le moment et appellent à développer et renforcer une approche factuelle des politiques de la jeunesse. Ils s’engagent également à élaborer et mettre en œuvre des politiques publiques qui respectent et protègent les droits des jeunes (République Portugaise et Conselho Nacional de Juventude, 2019[10]).

À l’échelle régionale, plusieurs textes et instruments relatifs à la jeunesse ont été développés dans le cadre de l’Union Africaine, que le Maroc a réintégrée en janvier 2017 après une absence de 33 ans. Si le gouvernement marocain n’a pour le moment pas ratifié la Charte africaine de la Jeunesse3, le pays a réaffirmé son engagement en faveur de la promotion et de la mise en œuvre de l’intégration et du développement durable du continent africain tels que fixés dans l’Agenda 2063. Adopté en 2013 par les chefs d’États africains, ce cadre stratégique global définit sept objectifs principaux de développement à atteindre au cours des cinquante prochaines années. L’aspiration 6 « Une Afrique dont le développement est axé sur les populations, notamment celles des femmes et des jeunes, et qui se soucie du bien-être des enfants (Union Africaine, 2019[11]) » met l’accent sur l’autonomie sociale, économique et politique des jeunes, leur engagement dans la société ainsi que leur participation à la prise de décision et à l’élaboration de politiques publiques, l’élimination des discriminations - en particulier envers les jeunes femmes – et la réalisation du plein potentiel des jeunes (Union Africaine, 2015[12]).

Avant l’adoption de l’Agenda 2063, l’Union Africaine avait proclamé en 2009 la Décennie Africaine de la Jeunesse pour la période 2009-2018, suivie par l’adoption du Plan d’action associé en 2010. Ce plan d’action visait à définir un cadre pour opérationnaliser la mise en œuvre des objectifs inscrits dans la Charte Africaine de la Jeunesse au niveau régional, ainsi qu’à appuyer l’élaboration et la réalisation de plans d’action nationaux et régionaux en faveur de l’autonomisation et du développement de la jeunesse (Union Africaine, n.d.[13]). Les cinq domaines d’actions principaux identifiés étaient l’éducation et développement des compétences ; l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes ; la gouvernance, la paix et la sécurité ; la santé des jeunes et droits en matière de santé sexuelle et reproductive ; l’agriculture, le changement climatique et l’environnement.

De plus, la décision de Malabo sur l’autonomisation des jeunes (Union Africaine, 2011[14]) adoptée à l’issue du 17ème sommet de l’Union africaine en juin 2011, invite les États membres à rapidement promouvoir et élaborer des politiques et des mécanismes en faveur de l’autonomisation, de la protection et de l’emploi des jeunes au niveau national pour soutenir le développement régional. Ces textes sont désormais appliqués dans le cadre de divers programmes de l’Agenda 2063 (Union Africaine, 2019[15]).

Les réformes introduites au Maroc par la nouvelle Constitution de 2011 font en partie suite aux revendications sociales, économiques et politiques exprimées par la jeunesse lors des évènements du “Printemps arabe” et entendent placer les jeunes au centre des préoccupations du gouvernement. La Constitution marocaine consacre dans plusieurs articles (présentés dans l’encadré 2.1) le rôle primordial que la jeunesse joue dans les différentes sphères de la société, et institutionnalise le besoin d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques publiques les visant spécifiquement et créant un environnement leur permettant d’utiliser tout leur potentiel et d’assumer des responsabilités. Ces mesures en faveur de la jeunesse cherchent à répondre à trois objectifs principaux : la participation des jeunes dans le développement du pays, leur insertion dans la vie active et associative avec une attention particulière donnée aux jeunes les plus vulnérables, et enfin la création de conditions propices à leur épanouissement et développement de leur potentiel à travers la culture, le sport et autres loisirs (article 33 de la Constitution).

La loi fondamentale reflète également la prise de conscience grandissante au Maroc – comme dans beaucoup d’autres pays membres de l’OCDE et la région MENA – du besoin de formellement institutionnaliser la prise en compte de l’avis des jeunes dans l’élaboration des politiques publiques (OCDE, 2019[16]) (OCDE, 2017[17]). Dans ce sens, la Constitution ouvre la voie à la création d’un Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative (CCJAA) qui a pour objectif principal d’étudier et de suivre les questions d’ordre économique, social et culturel intéressant les jeunes et l’action associative et de formuler des propositions à destination des pouvoirs publics (article 170).

Au-delà des dispositions se référant spécifiquement à la jeunesse, la nouvelle Constitution consacre formellement dans plusieurs articles présentés dans l’encadré 2.2 de nouveaux mécanismes de participation et d’engagement dans la vie publique et politique pour tous les citoyens. Le texte réaffirme l’importance de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour promouvoir la participation des citoyennes et des citoyens aux élections (art. 11) et renforce la liberté de créer des associations (art. 12). Il introduit aussi le principe de la démocratie participative qui permet à la société civile de faire partie intégrante des consultations organisées par l’État au travers d’instances de concertation, depuis l’élaboration jusqu’à l’évaluation des politiques publiques (art. 13). La Constitution permet aux citoyens de participer à la rédaction des lois au moyen de motions (art.14) et de présenter des pétitions (art. 15). Enfin, la Constitution pose également une exigence de concertation : des mécanismes participatifs de dialogue et de concertation sont créés auprès des conseils des collectivités territoriales aux niveaux régional, provincial et local afin d’instaurer des échanges formels avec les citoyens sur la vie publique locale (art. 139).

Cette dynamique de soutien à la protection et à la promotion des droits et opportunités de la jeunesse a été engagée sous l’impulsion du Roi afin d’engager le pays dans un développement socio-économique ambitieux et inclusif. L’appréhension de la jeunesse comme force vive du pays constitue ainsi un axe phare des discours royaux, en particulier depuis la réforme constitutionnelle. Dans son discours à l’occasion du 59me anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple en 2012, le Roi Mohammed VI mentionnait déjà la nécessité de considérer la jeunesse « comme une force de dynamisation du développement » et de « mettre au point une stratégie globale qui mettrait fin à la dispersion des prestations fournies actuellement à notre jeunesse, et adopter une politique intégrée qui associe, dans une synergie et une convergence, les différentes actions menées en faveur des jeunes (Royaume du Maroc, 2013[18]) ». Cet appel à l’action a été réitéré à plusieurs reprises, notamment, le 13 octobre 2017, lors de l’ouverture de la session législative et du 65ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple en 2018, durant lequel le Roi a évoqué la nécessité de «placer les questions de la jeunesse au cœur du nouveau modèle de développement» et «l’élaboration d’une stratégie intégrée dédiée aux jeunes, qui permettrait de définir les moyens de promouvoir efficacement leur condition (Royaume du Maroc, 2018[19]) ».

Ces engagements rappellent également la nécessité pour le Maroc de développer et opérationnaliser la Politique Nationale Intégrée de la Jeunesse en plus du cadre normatif pour assurer la mise en place d’une appréhension globale des enjeux propres à la jeunesse.

Au Maroc, la nécessité d’œuvrer en faveur de l’autonomisation sociale et économique de la jeunesse et de la protection de ses droits à travers des politiques publiques adaptées a commencé à être prise en compte au niveau national dans les années 1990, dans un contexte d’inquiétude face au problème croissant du chômage des jeunes (Kamal, 2016[20]).

Un Conseil National de la Jeunesse et de l’Avenir4 avait été créé en 1991 par le roi Hassan II. Cet organe consultatif, dissous en 2003, avait pour mission principale de produire des études et recherches sur la situation de la jeunesse au Maroc et son insertion dans la société, en particulier sur les questions économiques, sociales et culturelles dans le but d’aider le gouvernement à élaborer des politiques adaptées. Plusieurs réformes en faveur de l’emploi des jeunes et de leur insertion sur le marché du travail mais aussi dans la société ont également été mises en place ; elles ont cependant eu un impact limité compte tenu de l’ampleur du problème du chômage des jeunes dans le pays (Conseil Économique et Social, 2012[21]).

Une loi sur la jeunesse constitue le cadre législatif le plus général et le plus complet qui identifie les principaux acteurs et domaines d’action des institutions publiques et des organisations non gouvernementales travaillant avec et pour les jeunes. Elle définit généralement la jeunesse et les institutions de la jeunesse, les limites d’âge des jeunes, les mesures à prendre par le gouvernement, en particulier le pouvoir exécutif, les destinataires, ainsi que les considérations financières et budgétaires (OCDE, 2019[16]).

Le Maroc, comme tous les autres pays de la région MENA (Youthpolicy, 2019[22]) ne dispose pas d’une législation globale sur la jeunesse. À titre de comparaison, 14 pays membres de l’OCDE (OCDE, 2020[23]) sur 375 disposent d’une telle loi. Celles-ci comportent des dispositions sur la représentation des jeunes et leur participation à l’élaboration des politiques publiques et affirment la nécessité de leur accès au pouvoir politique et de consultations des conseils de la jeunesse. L’encadré 2.3 présente les cas des lois sur la jeunesse de la Colombie, de la Finlande et du Luxembourg.

Cependant, l’absence d’une loi générale sur la jeunesse n’indique pas que les pouvoirs publics accordent moins d’importance aux questions de jeunesse. Dans de nombreux pays, comme au Maroc et dans plusieurs pays membres de l’OCDE, la politique de la jeunesse est définie par diverses législations sectorielles couvrant les champs politique, social, économique ou encore pénal. Le Maroc a ainsi notamment adopté plusieurs lois sur le renforcement de la représentation des jeunes dans la vie politique, leur participation à l’élaboration des politiques publiques et leur implication dans la société qui sont présentées dans la suite de ce chapitre.

Comme prévu par l’article 33 de la Constitution de 2011, un Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative a été instauré afin de permettre aux jeunes d’être représentés et de participer à l’élaboration des politiques publiques. Les attributions, la composition, l’organisation et les règles de fonctionnement du Conseil sont définies dans la loi relative au Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, adoptée par la chambre des Représentants en juillet 2017 et publiée au Bulletin Officiel en janvier 2018.

Comme déjà mentionné auparavant, le Conseil est un organe constitutionnel doté d’un pouvoir consultatif qui est chargé de donner son avis sur toutes les questions qui lui sont soumises par le Roi, le gouvernement ou les deux chambres du Parlement en matière de jeunesse. Il doit aussi émettre des recommandations et des propositions aux autorités compétentes en vue de promouvoir la situation des jeunes et l’action associative aux niveaux local, régional et national. En pratique, le Conseil a également pour mission de produire des études et des recherches ayant pour objet l’amélioration de la situation des jeunes et leur développement6.

Le Conseil est composé d’un président nommé par décret royal ainsi que de 30 membres nommés pour cinq ans et choisis pour leurs compétences et leur expérience en matière de jeunesse ou d’action associative. Ces membres sont répartis en deux groupes de composition identique que sont l’instance chargée des questions de la jeunesse et celle chargée de l’action associative. 10 d’entre eux sont nommés par le roi, 10 par le Chef du gouvernement - 6 membres sont désignés sur proposition des autorités publiques compétentes représentant les administrations publiques chargées des affaires de la jeunesse et de l’action associative et 4 membres représentant les jeunes marocains à l’étranger ou les associations des marocains résidant à l’étranger - et 10 membres sont choisis par les présidents des deux chambres du Parlement parmi les associations les plus actives dans le domaine de la jeunesse et dans la société civile7.

À ce jour, le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative n’est pas encore opérationnel et ses membres n’ont pas été nommés. La clarification de la composition et du mandat du Conseil à travers la déclinaison du cadre réglementaire le régissant représente un enjeu d’importance pour assurer une inclusion effective de la jeunesse dans la prise de décision publique et l’opérationnalisation du Conseil. Ces points seront abordés plus en détail dans la suite du rapport.

Il apparaît important que les représentants élus par le peuple reflètent la diversité de la société ; cela permet d’assurer que les décisions politiques prennent en compte les besoins et les priorités de tous les marocains et les marocaines de manière égale. Une plus grande représentation des jeunes dans la vie politique est donc essentielle pour plusieurs raisons. Les jeunes représentent une part importante de la population dans le monde, et encore davantage au Maroc où près de 43 % de la population a moins de 25 ans (Nations Unies, 2019[24]).

De plus, une participation plus importante de la jeunesse doit permettre l’amélioration des politiques publiques, les jeunes étant particulièrement impactés par les décisions prises dans de nombreux domaines, en particulier en matière d’éducation, d’emploi ou de logement. Ils sont également les premiers concernés par les questions qui nécessitent des mesures à long terme, tel que le changement climatique.

Leur contribution à l’élaboration des lois et politiques publiques par le biais de jeunes représentants élus est donc primordiale pour s’assurer que leurs intérêts et ceux des générations futures sont bien pris en compte. Une présence accrue des jeunes dans les différentes instances politiques aux niveaux local, régional et national peut également avoir un impact positif sur la confiance de la population, et en particulier de la jeunesse, dans les institutions politiques (Union Interparlementaire, 2018[25]). Cela apparaît d’autant plus important alors que l’on assiste aujourd’hui à certaine défiance vis-à-vis de la classe politique au Maroc comme ailleurs.

Le cadre législatif relatif à la participation politique des jeunes a été renforcé depuis le début des années 2000, et en particulier après 2011. Tout d’abord, la loi de 2002 modifiant le code électoral de 1997 a abaissé l’âge du droit de vote de 20 à 18 ans8, le faisant désormais correspondre à celui de la majorité civile. L’âge d’éligibilité aux élections régionales, provinciales et communales est par ailleurs fixé à 18 ans depuis 20119, comme l’âge de candidature à la Chambre des Représentants10.

Une réforme importante a également été introduite pour renforcer la représentativité des jeunes au niveau national. La loi relative à la Chambre des Représentants, chambre basse du Parlement, met en place une liste de candidature présentée au titre de la circonscription nationale et qui comprend un quota de 30 sièges pour les jeunes de moins de 40 ans11 ainsi qu’un quota de 60 sièges réservés aux femmes. Avant 2016, les 30 sièges étaient destinés uniquement aux hommes, et la liste nationale favorisait donc l’élection de femmes plus âgées et de jeunes hommes au détriment des femmes de moins de 40 ans. Depuis une réforme de la loi en 201612, les listes de candidats jeunes présentées par les partis doivent inclure au moins une personne de chaque sexe, et les 30 sièges sont désormais répartis également entre les femmes et les hommes (15 sièges pour chaque sexe) (Union Interparlementaire, 2018[25]). Cette réforme a permis d’améliorer la représentativité des jeunes lors des dernières élections législatives de 2016, avec l’élection de 57 députés et députées de moins de 40 ans dont 11 femmes et 46 hommes (Union Interparlementaire, 2018[25]) (soit 14,73 % des députés), parmi lesquels six avaient moins de 30 ans (soit 1,55 % des élus) uniquement des hommes. Cependant, l’expérience a montré qu’il existe d’importantes disparités entre les jeunes élus par leur circonscription et les jeunes élus sur la liste nationale : ces derniers manquent souvent des connexions sociales et politiques nécessaires pour se faire élire sur les listes locales. Ainsi, parmi les 30 jeunes parlementaires élus en 2011 au titre de la circonscription nationale, seuls trois ont été élus dans leur circonscription locale lors des élections de 2016 (Union Interparlementaire, 2018[25]). Il n’existe en revanche pas de quota de jeunes pour la Chambre des Conseillers.

De la même manière, il n’y a pas de sièges réservés pour les jeunes lors de l’élection des conseils territoriaux au niveau local au Maroc, comme c’est le cas pour les femmes aux niveaux local et régional13. Une réflexion interministérielle pourrait ainsi être engagée dans le but d’étudier la mise en place de telles mesures incitatives pour impliquer davantage de jeunes dans la vie politique locale. Elles seraient également susceptibles d’aider à accéder à des postes de niveau national, une expérience locale étant souvent considérée comme un prérequis important à l’exercice des fonctions parlementaires. Plusieurs pays ont ainsi mis en place des quotas au niveau local dans le but d’encourager la représentation de la jeunesse.

Depuis 2011, il est possible de fonder et de diriger un parti politique dès l’âge de 18 ans14, contre 23 ans auparavant15. La loi organique relative aux partis politiques affirme que « Tout parti politique œuvre à élargir et généraliser la participation des femmes et des jeunes dans le développement politique du pays » (article 26). Pour cela, toute formation politique est tenue de préciser dans son règlement intérieur la proportion de jeunes à intégrer dans son appareil dirigeant. Cependant, aucune disposition de la loi organique ne fixe de quota à atteindre, laissant ce dernier à la discrétion des partis politiques, alors en mesure d’établir un quota très faible. De plus, pour les partis ayant établi un quota, la loi ne mentionne aucune sanction ou mesure dissuasive à l’encontre de ceux qui ne respecteraient pas cette disposition légale. Ainsi, si certains partis politiques se conforment à ces règles lors de leur congrès national ou bien dans leur règlement intérieur, d’autres ne le font pas, montrant bien les disparités importantes existant entre la loi et la pratique (Union Européenne et Conseil de l’Europe, 2015[26]).

Dans ce sens, les autorités publiques pourraient engager des discussions sur les mesures qui pourraient être prises pour renforcer la présence des jeunes au sein des instances dirigeantes des partis politiques. Par exemple, fixer dans la législation relative aux partis politiques une proportion minimale de jeunes à intégrer dans les instances dirigeantes des partis favoriserait la mise en œuvre généralisée et harmonisée des mesures positives en faveur de la représentation politique des jeunes. Pour aller encore plus loin, les pouvoirs publics pourraient de plus envisager d’inclure dans la législation des mesures dissuasives à l’encontre des partis politiques ne respectant pas cette incitation.

L’implication des populations dans la gouvernance et l’élaboration de la législation et des politiques publiques aux niveaux local et régional est essentielle afin d’identifier de manière éclairée les priorités et les besoins spécifiques des citoyens et d’informer les politiques publiques et les stratégies locales et nationales de développement. Cela est particulièrement important pour les politiques de la jeunesse, puisque que c’est à l’échelon local que les jeunes interagissent le plus régulièrement avec les autorités et les institutions publiques et au sein duquel ils utilisent les services publics (OCDE, 2017[17]). Dans ce sens, en application de la nouvelle Constitution énonçant l’organisation décentralisée de l’État marocain, les lois organiques relatives respectivement aux régions, aux préfectures et provinces et aux communes ont vocation à ancrer la démocratie participative aux niveaux régional et local, avec une large implication des jeunes ainsi que des acteurs et des représentants de la société. Elles prévoient la création de mécanismes de dialogue et de concertation au niveau des régions, des préfectures et des provinces ainsi que des communes qui permettent l’implication des citoyens et des citoyennes dans l’élaboration et le suivi des politiques publiques territoriales. Une instance consultative chargée exclusivement de l’étude des questions relatives aux centres d’intérêt des jeunes est aussi créée auprès des conseils de chacune des douze régions marocaines16. L’encadré 2.4 présente les dispositions de la Constitution qui institutionnalisent ces mécanismes.

Cependant, le cadre législatif relatif aux régions ne précise pas le mandat, les critères de mise en œuvre et la composition de ces instances consultatives. Par ailleurs, les informations recueillies par l’OCDE montrent que ces instances consultatives ne sont actuellement pas pleinement opérationnelles dans toutes les régions17. De la même façon, les lois organiques concernant les collectivités territoriales ont confié à chaque collectivité la définition des mécanismes de dialogue et de concertation dans leur règlement intérieur18. Des disparités importantes peuvent alors exister entre les différentes collectivités et induire des pratiques de la démocratie participative très différentes sur le territoire national (Conseil Économique, 2016[27]). Leur rôle dans le cycle d’élaboration, de mise en place et de suivi des politiques publiques n’est donc pas encore clairement établi.

Par ailleurs, conformément aux lois organiques de 201519, les sessions des conseils régionaux, provinciaux et communaux sont ouvertes au public, sauf décision contraire du Président ou d’un tiers des membres du conseil. L’ordre du jour et les dates de la session sont affichés au siège de la collectivité territoriale.

Concernant les programmes de développement de la région, de la préfecture ou de la province et le plan d’action de la commune, ceux-ci sont élaborés sur la base d’une démarche participative20. Les décrets relatifs à la procédure d’élaboration de ces documents21 précisent que les présidents des collectivités territoriales tiennent des consultations avec les citoyens et les associations selon les mécanismes de dialogue et de concertation créés dans leurs collectivités, ainsi qu’avec les instances consultatives prévues par les lois organiques.

Les opportunités de participation des citoyens introduites par la mise en place d’instances consultatives auprès des conseils des collectivités territoriales et les mécanismes de consultation constituent un pas important vers l’établissement de gouvernements locaux plus ouverts aux jeunes. Cependant, comme cela sera étudié en détail plus tard dans la Revue, elles doivent être considérées comme un outil encore à développer et à doter de moyens suffisants de mise en œuvre, notamment à travers la déclinaison du cadre réglementaire les régissant, afin de permettre des interactions concrètes et régulières entre les collectivités et les citoyens.

Depuis 1958, le droit d’association existe au Maroc22 et permet entre autres aux organisations de jeunesse d’organiser des activités bénévoles et de recevoir des subventions publiques pour soutenir leurs programmes et activités..

Néanmoins, c’est la Constitution de 2011 qui a posé les bases d’une vraie reconnaissance de la place des associations dans la vie publique au Maroc. Le texte fondamental élargit le champ d’action des associations ainsi que des organisations non gouvernementales (ONG), et leur donne de nouveaux rôles dans le cadre de la démocratie participative, notamment dans l’élaboration, le suivi et la mise en œuvre des politiques publiques (article 12).

Ainsi, les associations sont désormais des membres à part entière de différents mécanismes de dialogue et de concertation nationaux et territoriaux au sein desquels elles peuvent avoir des fonctions consultatives, de conseil et de veille, comme par exemple au sein des instances consultatives auprès des collectivités territoriales (article 139). Elles possèdent par ailleurs des droits propres, comme le droit de pétition (article 140).

En légitimant leur place dans le cycle des politiques publiques et en leur conférant des droits, la Constitution consacre ainsi le rôle clé des associations dans la vie participative et dans la promotion de l’engagement civique des citoyens (Conseil National des Droits de l’Homme, 2015[28]). À travers la création du CCJAA, la Constitution reconnaît par ailleurs l’importance de l’action associative dans la vie publique et la nécessité de la promouvoir au niveau national.

Si le cadre juridique relatif à la société civile a été renforcé depuis 2011, celui-ci reste néanmoins limité et ne répond pas aux besoins des acteurs associatifs qui ont un rôle grandissant dans la société marocaine. L’une des principales limites qui existe aujourd’hui à la pleine contribution de la société civile dans le développement du pays est liée à l’absence de réglementation des statuts de bénévole et de volontaire. Dans la plupart des pays et des langues, il n’existe pas de distinction entre les concepts de bénévolat et de volontariat – par exemple, le bénévole s’appelle volunteer en Grande-Bretagne, voluntario en Espagne, volontario en Italie ou encore volontaire en Belgique. A l’inverse, certains pays comme la France reconnaissent deux types différents d’engagement des citoyens: le bénévolat et le volontariat comme présenté dans l’encadré 2.5. Selon cette distinction, l'action bénévole est spontanée et réalisée à titre gracieux alors que le volontariat est une activité rémunérée et contractuelle. Cela engendre donc des différences dans le statut des citoyens engagés ainsi que dans la réglementation régissant ces deux types d’engagement, et leur protection juridique et sociale.

Au Maroc, il n’existe pas pour l’instant de cadre juridique régissant le bénévolat et le volontariat. Ce vide juridique, caractérisé par l’absence de définition stricte faisant la distinction entre les deux types d’engagement - et donc par l’absence de protection juridique et sociale des bénévoles et des volontaires - est préjudiciable à la gouvernance et à l’activité des associations marocaines (Evoudja, 2019[29]). Ainsi, les salariés au sein d’associations sont soumis au Code du travail marocain sans considération spéciale prenant en compte les spécificités du secteur associatif (Conseil Économique, 2016[27]). De la même façon, en 2019, le nombre des salariés dans les associations déclarés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) était d’environ 20000, soit seulement 0,2% de la population marocaine, une part très inférieure à celle dans la plupart des pays (LesEco.ma, 2019[30]). Par ailleurs, sur les 150000 associations que compte le pays, seules 2000 emploient des salariés.

Au-delà des difficultés organisationnelles, les associations font également face à des obstacles financiers. Leurs ressources propres, qui proviennent principalement du financement public, sont souvent limitées du fait que l’aide publique soit elle-même limitée (Conseil Économique, 2016[27]). De la même façon, le système fiscal auquel sont soumises les associations marocaines est le même que pour les sociétés, notamment pour l’impôt sur le revenu et la TVA23. Cela a un impact significatif sur les ressources financières des associations, et donc sur leur développement.

Sous l’impulsion des organisations de la société civile marocaine, un projet de loi24 visant l’intégration du volontariat contractuel dans les politiques publiques est en cours d’adoption. L'institutionnalisation du volontariat contractuel par l’adoption d’une loi participerait à développer l’emploi dans le secteur associatif et donc à renforcer sa contribution comme un des outils principaux de participation active des citoyens, et notamment des jeunes, en tant que vecteur de développement de la société marocaine.

De la même manière, l’adoption d’une loi sur le bénévolat ou la clarification de la définition du bénévolat dans la loi sur les associations garantirait la reconnaissance et la protection du statut des bénévoles et permettrait ainsi le développement des associations et de leur activité. 13 pays membres de l’OCDE ont adopté des lois spécifiques sur le bénévolat, et au moins sept autres pays ont adopté des législations qui intègrent le sujet dans un traitement plus général, par exemple, à travers la législation sur les associations. C’est le cas par exemple du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de l’Italie, de la Norvège et de la Turquie.

Outre la discrimination liée à leur âge, les jeunes femmes au Maroc sont confrontées à des obstacles juridiques supplémentaires par rapport à leurs homologues masculins.

Au Maroc, depuis 1999 et l’avènement du Roi Mohammed VI, le pays a réalisé de grands progrès en faveur d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes. Comme présenté dans le premier chapitre, le nouveau Code de la Famille, dit Moudawana (ou Code du Statut personnel marocain) adopté par le Parlement marocain en 2004 a permis au Maroc d’enregistrer des avancées significatives en matière d’accès des femmes aux droits. De plus, depuis 2007, les femmes peuvent transmettre leur nationalité à leurs enfants.

Dans la continuité de l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2011 fondée sur les principes de la démocratie et de l’égalité, plusieurs lois ont été adoptées en faveur de la protection et de l’émancipation sociale, économique et politique des femmes. Ainsi, des quotas de sièges réservés pour les femmes ont été mis en place pour les élections à tous les niveaux afin de renforcer la participation des femmes dans les différentes instances politiques. De plus, une loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes a été adoptée en 2018.

Cependant, malgré les avancée réalisées, les améliorations observées sont encore limitées et les femmes restent confrontées à de nombreux obstacles juridiques dans le plein exercice de leurs droits.

References

[21] Conseil Économique et Social (2012), Emploi des jeunes.

[27] Conseil Économique, S. (2016), Statut et dynamisation de la vie associative, http://www.cese.ma/media/2020/10/Avis-Statut-et-dynamisation-de-la-vie-associative.pdf (accessed on 24 February 2021).

[28] Conseil National des Droits de l’Homme (2015), “Mémorandum La liberté associative au Maroc”, https://www.leconomiste.com/sites/default/files/eco7/public/la_liberte_associative_au_maroc_memo_fr.pdf (accessed on 24 February 2021).

[29] Evoudja (2019), “Bénévolat et Volontariat : points communs et différences”.

[20] Kamal, A. (2016), “National youth policies, the case of Morocco”, dans le cadre du projet SAHWA financé par l’Union Européenne., https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiXm8aS2oLvAhXxTDABHcjJBVkQFjAAegQIARAD&url=http%3A%2F%2Fsahwa.eu%2Fcontent%2Fdownload%2F1504%2F11287%2Ffile%2FD8.2_HEM_en_FINAL.pdf&usg=AOvVaw2pfktRnSuNs5jeBW2aXuLE (accessed on 24 February 2021).

[30] LesEco.ma (2019), “Modèle de développement. La société civile a besoin d’un coup de pouce”, https://leseco.ma/business/modele-de-developpement-la-societe-civile-a-besoin-d-un-coup-de-pouce.html (accessed on 24 February 2021).

[24] Nations Unies (2019), World Population Prospects 2019,, Nations Unies.

[31] Nations Unies (2018), Annuaire démographique des Nations Unies 2017.

[8] Nations Unies (2018), S/RES/2419, Menaces contre la paix et la sécurité internationales, https://undocs.org/fr/S/RES/2419(2018). (accessed on 24 February 2021).

[7] Nations Unies (2015), S/RES/2250, Maintien de la paix et de la sécurité internationales, https://undocs.org/fr/S/RES/2250(2015) (accessed on 24 February 2021).

[5] Nations Unies (2010), Programme d’Action Mondial pour la Jeunesse, https://www.un.org/esa/socdev/documents/youth/publications/wpay2010FR.pdf (accessed on 24 February 2021).

[2] Nations Unies (1989), Convention relative aux droits de l’enfant, https://treaties.un.org/PAGES/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-11&chapter=4&clang=_fr (accessed on 24 February 2021).

[9] Nations Unies (n.d.), Jeunesse 2030 – Travailler avec et pour les jeunes, https://www.un.org/youthenvoy/wp-content/uploads/2014/09/UN-Youth-Strategy_French.pdf (accessed on 24 February 2021).

[23] OCDE (2020), Governance for Youth, Trust and Intergenerational Justice: Fit for All Generations?, OECD Public Governance Reviews, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/c3e5cb8a-en.

[16] OCDE (2019), Impliquer et autonomiser les jeunes dans les pays OCDE, https://www.oecd.org/fr/gov/impliquer-et-autonomiser-les-jeunes-dans-les-pays-ocde.pdf (accessed on 22 February 2021).

[17] OCDE (2017), Les jeunes dans la région MENA: Comment les faire participer, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264278721-fr.

[1] OCDE Development Centre (2018), Better Policies for Better Youth Livelihoods: A Guidance Note for Development Practitioners, OCDE, Paris.

[4] Organisation Internationale du Travail (1999), Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, https://www.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB:12100:0::NO::P12100_ILO_CODE:C182 (accessed on 24 February 2021).

[3] Organisation Internationale du Travail (1973), Convention (n° 138) sur l’âge minimum, http://www.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB%3A12100%3A0%3A%3ANO%3A12100%3AP12100_ILO_CODE%3AC138. (accessed on 24 February 2021).

[10] République Portugaise et Conselho Nacional de Juventude (2019), “Lisboa +21 Declaration on Youth Policies and Programmes”, https://www.lisboa21.gov.pt/up/ficheiros-bin2_ficheiro_en_0320254001567615761-429.pdf (accessed on 24 February 2021).

[19] Royaume du Maroc (2018), Discours de SM le Roi à la Nation à l’occasion du 65ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, https://www.maroc.ma/fr/discours-royaux/discours-de-sm-le-roi-la-nation-loccasion-du-65eme-anniversaire-de-la-revolution-du (accessed on 24 February 2021).

[18] Royaume du Maroc (2013), Texte intégral du discours adressé par SM le Roi à la Nation à l’occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, https://www.maroc.ma/fr/discours-royaux/texte-int%C3%A9gral-du-discours-adress%C3%A9-par-sm-le-roi-%C3%A0-la-nation-%C3%A0-loccasion-du-59%C3%A8me (accessed on 24 February 2021).

[6] UNESCO (1998), Lisbon Declaration on Youth Policies and Programmes Lisbon, Portugal, https://www.lisboa21.gov.pt/up/ficheiros-bin2_ficheiro_en_0896372001555936871-46.pdf (accessed on 24 February 2021).

[15] Union Africaine (2019), Développement de la jeunesse, https://au.int/fr/developpement-de-la-jeunesse (accessed on 24 February 2021).

[11] Union Africaine (2019), Objectifs et domaines prioritaires de l’Agenda 2063, https://au.int/fr/agenda2063/objectifs (accessed on 24 February 2021).

[12] Union Africaine (2015), Agenda 2063 – Synthèse du premier plan décennal de l’Agenda 2063, https://au.int/sites/default/files/documents/33126-doc-11_an_overview_of_agenda_book_french.pdf (accessed on 24 February 2021).

[14] Union Africaine (2011), Décision sur le thème : « Accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable ».

[13] Union Africaine (n.d.), Décennie Africaine de la Jeunesse 2009-2018 - Plan d’action, https://www.un.org/fr/africa/osaa/pdf/au/african_youth_decade_2009-2018f.pdf (accessed on 24 February 2021).

[26] Union Européenne et Conseil de l’Europe (2015), Country sheet on youth policy in Morocco, https://pjp-eu.coe.int/documents/42128013/47262196/Morocco+country+sheet-2015.pdf/bb33a361-ce20-472c-bdb3-20096a129e9f (accessed on 24 February 2021).

[32] Union Interparlementaire (2020), “Maroc – Chambre des Représentants”, https://data.ipu.org/content/morocco?chamber_id=13460 (accessed on 24 February 2021).

[25] Union Interparlementaire (2018), La représentation des jeunes dans les parlements nationaux – 2018, https://www.ipu.org/fr/ressources/publications/rapports/2019-08/la-representation-des-jeunes-dans-les-parlements-nationaux-2018 (accessed on 24 February 2021).

[22] Youthpolicy (2019), National Youth Policy Overview, https://www.youthpolicy.org/nationalyouthpolicies/ (accessed on 24 February 2021).

Notes

← 1. La Déclaration universelle des droits de l'homme (Article 21), mais aussi la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (Article 5(c) de), la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (les articles 7 et 8) et la Convention relative aux droits des personnes handicapées (article 29).

← 2. Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés (2002) et le Protocole facultatif à la Convention concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (2002).

← 3. La Charte Africaine de la jeunesse consacre les droits des jeunes de 15 à 35 ans et fournit des orientations pour l’élaboration de politiques nationales globales et cohérentes de la jeunesse. (Texte de la Charte, https://www.un.org/fr/africa/osaa/pdf/au/african_youth_charter_2006f.pdf )

← 4. Dahir n° 1-90-190 du 5 chaâbane 1411 (20 février 1991) portant création du Conseil National de la Jeunesse et de l'Avenir.

← 5. Au moment de la rédaction du rapport, la candidature du Costa Rica était en cours de discussion dans le cadre du processus d’adhésion à l’OCDE. Le Costa Rica n’est ainsi pas comptabilisé comme pays membre dans la présentation des résultats de l’enquête de l’OCDE sur la gouvernance de la jeunesse exposée dans ce rapport. Le Costa Rica est officiellement devenu le 38ème Membre de l’OCDE le 25 mai 2021.

← 6. Royaume du Maroc (2018), loi n° 89-15 relative au Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, art. 2.

← 7. Royaume du Maroc (2018), loi n° 89-15 relative au Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, art. 5.

← 8. Art 4. – Sous réserve des dispositions de l’article 5 ci-dessous, les marocains des deux sexes âgés de dix-huit années grégoriennes révolues… ».

← 9. Loi organique n° 59-11 relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales, art. 4 : « Pour être éligible, il faut être électeur et jouir de ses droits civils et politiques ».

← 10. Loi n° 27-11 relative à la Chambre des Représentants, art. 4 : « Pour être éligible à la Chambre des Représentants, il faut être électeur et jouir de ses droits civils et politiques ».

← 11. Loi organique n° 27-11 relative à la chambre des Représentants, art. 23 : « Pour les élections dans le cadre de la circonscription nationale, […] la liste doit comprendre deux parties : la première comprend les noms de soixante (60) candidates avec indication de leur classement. La deuxième partie comprend les noms de trente (30) candidats masculins âgés de 40 ans grégoriens au plus à la date du scrutin, avec indication de leur classement. »

← 12. Loi organique n°20-16 modifiant et complétant la loi n°27-11 relative à la Chambre des Représentants, http://www.sgg.gov.ma/BO/Fr/2016/BO_6496_Fr.pdf.

← 13. La loi organique n° 34.15 modifiant et complétant la loi organique n°59-11 relative à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales prévoit des mécanismes qui permettent d’assurer un minimum de sièges aux femmes dans les conseils aux niveaux des communes et des régions

← 14. Loi organique n° 29-11 relative aux partis politiques, art. 5 : « Les membres fondateurs et les dirigeants d’un parti politique doivent être de nationalité marocaine, être âgés d’au moins 18 ans grégoriens révolus et inscrits sur les listes électorales générales et jouir de leurs droits civils et politiques ».

← 15. Loi n°36-04 relatives aux partis politiques, art. 7 : « Les membres fondateurs et les dirigeants d’un parti politique doivent être âgées de 23 ans grégoriens révolus et être inscrits sur les listes électorales générales ».

← 16. Royaume du Maroc (2015), loi n° 111-14 relative aux régions

← 17. D’après les données recueillies au cours de la collecte de données

← 18. Article 116 de la loi n° 111-14, article 110 de la loi n° 112-14 et article 119 de la loi n°113-14.

← 19. Article 51 de la loi n°111-14, article 49 de la loi °112-14 et article 48 de la loi n° 113-14.

← 20. Article 83 de la loi n°111-14 relative aux régions, article 80 de la loi n°112-14 relative aux préfectures et provinces et article 78 de la loi n°113-14 relative aux communes.

← 21. Il s’agit des trois décrets datés du 29 juin 2016, fixant les procédures d’élaboration du programme de développement de la région, du programme de développement de la préfecture ou de la province et du plan d’action de la commune, de leur suivi, de leur actualisation, de leur évaluation et des mécanismes de dialogue et de concertation pour leur élaboration ; publiés dans le Bulletin officiel n° 6562 du 20 avril 2017 (OCDE (2019), La modernisation de l’administration locale dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima).

← 22. Dahir n°1-58-376 du 3 jornada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d’association

← 23. À l’exception des associations reconnues d’utilité publique et celles en charge des personnes en situation de handicap (CESE (2016), Avis du Conseil Économique, Social et Environnemental : Statut et dynamisation de la vie associative)

← 24. Projet de loi n° 18.06 visant l'intégration du volontariat contractuel dans les politiques publiques.

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