Guide de Lecture

La présente publication détaille les indicateurs de l’entrepreneuriat recueillis par le Programme d’indicateurs de l’entrepreneuriat OCDE-Eurostat (PIE). Lancé en 2006, ce programme élabore différentes mesures de l’entrepreneuriat et de ses déterminants selon un cadre conceptuel qui fait la distinction entre la manifestation de l’entrepreneuriat, les facteurs qui l’influencent et ses impacts sur l’économie. Une caractéristique de ce programme est qu’il ne fournit pas de mesure composite unique de l’entrepreneuriat global au sein d’une économie. Au contraire, il tient compte des multiples facettes de celui-ci et s’articule autour d’une suite d’indicateurs de la performance entrepreneuriale qui reflètent chacun un ou plusieurs de ces aspects. Le plus important est sans doute la prise en compte, dans ce programme, du fait que l’entrepreneuriat n’est pas seulement une question d’entreprises de création récente (start-ups) ou de nombre de travailleurs indépendants : les entrepreneurs et les forces entrepreneuriales peuvent se rencontrer dans de nombreuses entreprises existantes, et il est tout aussi important de comprendre le dynamisme que ces acteurs peuvent insuffler à l’économie que d’appréhender la dynamique des entreprises de création récente ou le travail indépendant.

Les indicateurs de la performance entrepreneuriale, calculés par les offices statistiques nationaux, sont présentés pour les pays suivants : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Hongrie, Israël, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, République slovaque, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovénie, Suède et Suisse.

Pour chacun de ces indicateurs, un petit texte explique ce qu’il mesure, comment il est défini et quel est son intérêt pratique. Des précisions sur la comparabilité de l’indicateur d’un pays à un autre sont également fournies.

Cette publication contient également des données sur le « capital-risque », facteur clé de l’entrepreneuriat, ainsi qu’une liste, disponible en annexe, d’indicateurs de déterminants de l’entrepreneuriat conjointement avec leurs sources.

Indicateurs

Les indicateurs du PIE n’ont pas tous le même degré de sophistication. Certains font depuis longtemps partie de collectes de données régulières, tandis que d’autres ne sont en place que dans un nombre restreint de pays et n’ont pas encore de définition harmonisée, les échanges et les travaux pour l’établir étant toujours en cours. Les indicateurs présentés dans ces pages reflètent cette diversité :

  1. Créations d’entreprises

  2. Faillites

  3. Travail indépendant

  4. Perspectives économiques et perspectives de créations d’emplois

  5. Entreprises par classe de taille

  6. Emploi par taille d’entreprise

  7. Valeur ajoutée par taille d’entreprise

  8. Chiffre d’affaires par taille d’entreprise

  9. Rémunération des salariés par taille d’entreprise

  10. Productivité de la main-d’œuvre par taille d’entreprise

  11. Taux de naissance des entreprises

  12. Taux de décès des entreprises

  13. Survie des entreprises

  14. Créations et destructions d’emplois dues aux naissances et décès d’entreprises

  15. Taux d’entreprises à forte croissance

  16. Concentration des échanges

  17. Échanges par taille d’entreprise

  18. Proximité du marché

  19. Échanges par type de contrôle capitalistique des entreprises

  20. Travail indépendant : différences hommes-femmes

  21. Travail indépendant chez les jeunes

  22. Revenus du travail indépendant

  23. Attitude à l’égard de l’entrepreneuriat

  24. Investissements de capital-risque

Les indicateurs A et B proviennent de la Base de données de l’OCDE concernant les indicateurs actualisés de l’entrepreneuriat, dont les sources sont énoncées à l’annexe A. La source de l’indicateur C est la base de données des Principaux indicateurs économiques (PIE) de l’OCDE. Quant à l’indicateur D, il est tiré des résultats de l’enquête sur l’avenir des entreprises (Future of business survey), conçue par Facebook en collaboration avec la Direction des statistiques de l’OCDE et la Banque mondiale.

Pour les indicateurs E à O, la source est la Base de données de l’OCDE sur les statistiques structurelles et démographiques des entreprises (SDBS). Les indicateurs E à J font référence aux statistiques structurelles sur les entreprises, tandis que les indicateurs L à P proviennent des statistiques démographiques des entreprises, généralement calculées à partir des répertoires d’entreprises. Les indicateurs P à S proviennent de la Base de données TEC (statistiques du commerce en fonction des caractéristiques des entreprises) de l’OCDE. Les données SDBS et TEC sont recueillies chaque année à l’aide de questionnaires harmonisés soumis aux offices statistiques nationaux.

Les indicateurs du travail indépendant proviennent des enquêtes sur la population active et des données de recensement (indicateurs T et U), ainsi que des enquêtes sur les revenus (indicateur V).

L’indicateur W est tiré de l’enquête sur l’avenir des entreprises (Future of Business Survey).

L’indicateur X provient de la Base de données de l’OCDE sur le financement de l’entrepreneuriat.

Ventilation par classe de taille

En règle générale, les indicateurs des statistiques structurelles sur les entreprises distinguent cinq classes de taille – en fonction du nombre de personnes occupées – en vertu desquelles les données des pays et les variables peuvent la plupart du temps être regroupées comme suit : 1-9, 10-19, 20-49, 50-249, 250+. Toutefois, toutes les informations nationales ne correspondent pas parfaitement à cette taxinomie, et les disparités éventuelles sont indiquées dans chaque chapitre.

S’agissant des données démographiques sur les entreprises, la grande majorité des entreprises de création récente étant des microentreprises, la ventilation habituelle des données collectées est la suivante : 1-4, 5-9, 10+ salariés.

Pour les données du commerce par caractéristique d’entreprise (CCE), la ventilation par classe de taille est la suivante : 0-9, 10-49, 50-249, 250+ salariés ; par ailleurs, une classe intitulée « Indéterminé » contient des informations sur les échanges pour les entreprises dont la taille n’a pu être établie.

Dans cette publication, les microentreprises ont entre 1 et 9 salariés, les petites entreprises entre 10 et 49 salariés, les moyennes entreprises entre 50 et 249 salariés, et les grandes entreprises 250 salariés et plus. La catégorie des « petites et moyennes entreprises » (PME) correspond à la classe de taille 1-249 salariés. Sur les graphiques établis à partir de la base de données TEC, les PME ont une taille de 0-249 salariés.

Ventilation par activité

Les données sont présentées selon la Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique, révision 4 (CITI rév. 4). L’ensemble de l’activité du secteur marchand recouvre : les activités extractives (05-09), les activités de fabrication (10-33), la production d’électricité, de gaz, de vapeur et la climatisation (35), la distribution d’eau, le réseau d’assainissement, la gestion des déchets et les activités de remise en état (36-39), la construction (41-43) et les services (45-82). Les services regroupent : le commerce de gros et de détail et les réparations de véhicules automobiles et de motocycles (45-47), le transport et l’entreposage (49-53), les activités d’hébergement et de restauration (55-56), l’information et la communication (58-63), les activités financières et d’assurance (64-66), les activités immobilières (68), les activités professionnelles, scientifiques et techniques (69-75), ainsi que les activités de services administratifs et d’appui (77-82).

Concernant les statistiques structurelles des entreprises (chapitres 2 et 3), toute la section des activités financières et d’assurance (64-68) est exclue des services, sauf pour le Canada et la Corée ; concernant la démographie des entreprises (chapitres 4 et 5), les activités des sociétés de portefeuille (642) sont exclues des activités financières et d’assurance, sauf pour la Corée, les États-Unis, Israël et le Mexique.

Dans les chapitres 4 à 6, il est fait référence à l’agrégat Industrie, qui comprend les secteurs 05 à 39. Au chapitre 6, l’économie totale englobe tous les secteurs de la CITI rév. 4, de 01 to 99 (c’est-à-dire des activités agricoles aux activités des organisations extraterritoriales).

Pour certains pays, les données fournies par les offices statistiques nationaux suivent le système national de classification. Dans cette publication, ces données ont été converties au système de la CITI rév. 4 pour les pays suivants. Les données du Canada et du Mexique sont répertoriées selon le système de classification de l’industrie d’Amérique du Nord pour 2012, à deux chiffres ou plus. Concernant le Japon, les données structurelles de 2013 sur le nombre d’entreprises et le nombre de salariés proviennent de l’édition 2014 du recensement économique des entreprises (2014 Economic Census for Business Frame) et sont présentées selon la Classification industrielle standard japonaise rév. 13, à deux chiffres ou plus. Pour la Corée, les données structurelles 2006-14 sur le nombre d’entreprises et le nombre de salariés proviennent du recensement des établissements qui, de même que les données sur la démographie des entreprises, sont compilées selon la Classification industrielle standard coréenne, à deux chiffres ou plus. Les États membres de l’Union européenne, la Norvège, la Suisse et la Turquie ont adopté quant à eux la nomenclature statistique des activités économiques dans la Communauté européenne (NACE) rév. 2, à trois chiffres ou plus.

Les données sur la démographie des entreprises des États-Unis et les données structurelles sur les entreprises de la Fédération de Russie sont compilées conformément à la CITI rév. 3.

Les données fournies par les offices statistiques nationaux des autres pays sont présentées au format de la CITI rév. 4.

Codes pays

Les chiffres cités dans la présente publication utilisent les codes ISO (ISO3) des noms de pays, selon le tableau ci-dessous :

ARG

Argentine

LVA

Lettonie

AUS

Australie

LTU

Lituanie

AUT

Autriche

LUX

Luxembourg

BEL

Belgique

MEX

Mexique

BRA

Brésil

NLD

Pays-Bas

CAN

Canada

NZL

Nouvelle-Zélande

CHL

Chili

NOR

Norvège

COL

Colombie

PER

Peru

CZE

République tchèque

PRT

Portugal

DNK

Danemark

ROU

Roumanie

EST

Estonie

RUS

Fédération de Russie

FIN

Finlande

SVK

République slovaque

FRA

France

SVN

Slovénie

HUN

Hongrie

ESP

Espagne

DEU

Allemagne

ZAF

Afrique du Sud

IND

Inde

SWE

Suède

IDN

Indonésie

CHE

Suisse

ISR

Israël

TUR

Turquie

ITA

Italie

GBR

Royaume-Uni

JPN

Japon

USA

États-Unis

KOR

Corée

VNM

Viêt Nam

Cadre du PIE

Le PIE définit l’entrepreneuriat comme le phénomène associé à l’activité entrepreneuriale, action humaine consistant à entreprendre pour générer de la valeur en créant ou en développant des activités économiques grâce à la découverte et à l’exploitation de nouveaux produits, procédés ou marchés. En ce sens, l’entrepreneuriat est un phénomène qui se manifeste dans l’ensemble de l’économie sous de nombreuses formes différentes et produit de nombreux résultats eux aussi différents. Ces derniers ne sont pas toujours liés à la création de richesses financières et peuvent, par exemple, concerner l’amélioration de l’emploi, la lutte contre les inégalités ou la lutte contre les problèmes environnementaux. La mission du PIE consiste à permettre de mieux appréhender ces manifestations multiples de l’entrepreneuriat. Le fait étant établi qu’aucun indicateur ne peut à lui seul embrasser fidèlement l’entrepreneuriat, il a été élaboré un ensemble de mesures qui traduisent tel ou tel aspect entrepreneurial ou type d’entrepreneuriat ; ces mesures sont appelées les indicateurs PIE de la performance entrepreneuriale. Il en existe actuellement une vingtaine.

Le PIE tente par ailleurs de mesurer tous les aspects de l’entrepreneuriat en s’intéressant non seulement à la manifestation du phénomène entrepreneurial, mais aussi aux facteurs qui l’influencent. Ces facteurs vont de la situation du marché et du cadre réglementaire à la culture et aux conditions d’accès aux financements. Si certains types de déterminants de l’entrepreneuriat se prêtent plus aisément à ce travail de mesure (par exemple, l’existence et la rigueur d’un droit de la concurrence, ou les coûts administratifs engendrés par la création d’une entreprise dans un pays), la difficulté consiste pour d’autres à trouver des objets mesurables (par exemple le tutorat-investissement, c’est-à-dire les capitaux des business angels) ou à appréhender la nature exacte de leurs liens avec l’entrepreneuriat (d’un point de vue par exemple culturel). À cet égard, le PIE est investi d’une mission importante, qui consiste à participer aux travaux et à faire progresser la recherche sur les déterminants de l’entrepreneuriat qui sont moins bien compris et plus difficilement mesurables. L’annexe B présente une liste complète d’indicateurs des déterminants avec les sources de données correspondantes.

picture