copy the linklink copied!République tchèque

La croissance économique devrait être ramenée à 2-2 ¼ pour cent en 2020-21. La consommation des ménages et les dépenses publiques stimuleront la croissance. Les travailleurs continueront à bénéficier de la forte progression des salaires, tandis que le chômage demeurera faible. Cependant, le secteur extérieur modérera la croissance puisque l’activité économique ralentit dans les principaux pays partenaires commerciaux, ce qui conduira également à un repli dans la croissance de l’investissement.

L’ajustement de la politique monétaire devrait se poursuivre en 2020 et en 2021 car l’inflation devrait rester supérieure à l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale. Les dépenses publiques augmentent, en particulier les prestations sociales, grâce à l’accroissement des recettes. Même dans ces conditions, la dette publique continuera à diminuer. La pénurie de main-d’œuvre demeure le principal obstacle intérieur à la croissance. Une accélération de la réforme de l’accueil des jeunes enfants dans l’optique d’accroître l’activité féminine et une simplification des procédures d’immigration contribueraient à apaiser les tensions sur le marché du travail.

La croissance, solide, est tirée par la demande intérieure

Les dépenses publiques et la consommation des ménages stimulent la demande intérieure, qui est le principal moteur de la croissance. Les pouvoirs publics augmentent les dépenses consacrées aux mesures sociales, tandis que les travailleurs bénéficient toujours d’une forte progression des salaires, alimentée par un chômage très bas. Le taux d’investissement a chuté nettement cette année après une utilisation massive des ressources des Fonds structurels de l’UE l’an dernier. L’investissement a également reculé sous l’effet du ralentissement persistant dans les pays voisins. La production industrielle et les carnets de commandes dans l’industrie ont amorcé un fléchissement, qui témoigne des effets du ralentissement en Europe. Les exportations diminuent, mais moins que les importations, ce qui s’explique par une plus grande diversification de l’économie et une participation légèrement plus en amont dans les chaînes de valeur mondiales.

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Inflation et moteurs de la croissance: République Tchèque
Inflation et moteurs de la croissance: République Tchèque

1. L'objectif d'inflation est un taux de 2%, assorti d'une marge de tolérance de +/- 1 point de pourcentage.

Source : Refinitiv ; et Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE, n° 106.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888934045240

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République tchèque : Demande, production et prix
République tchèque : Demande, production et prix

 StatLink https://doi.org/10.1787/888934046304

Les politiques publiques doivent remédier aux pénuries de main-d’œuvre

L’inflation stagne au-dessus de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, mais reste à l’intérieur de la marge de tolérance. Les prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des services entraînent l’inflation, tandis que les prix à l’importation sont plus bas qu’attendu. L’appréciation de la monnaie permet également de contenir l’inflation. Comme des tensions inflationnistes relativement fortes devraient perdurer et que la progression des salaires devrait se poursuivre à un rythme soutenu, la banque centrale devra continuer à ajuster sa politique monétaire à la situation économique, tout en tenant compte de la politique monétaire de la zone euro.

La politique budgétaire est modérément expansionniste. Les dépenses publiques progressent à un rythme rapide, d’où une résorption sensible de l’excédent budgétaire. Les dépenses affectées à la santé, aux pensions de retraite et aux prestations d’invalidité s’inscrivent en hausse. Les transferts sociaux aux familles avec enfants augmentent. En outre, un congé de paternité a été mis en place. Cependant, des mesures s’imposent encore pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre, qui constituent le principal obstacle intérieur à la croissance. Par ailleurs, une meilleure planification de l’affectation des fonds de l’UE aux dépenses d’infrastructures permettrait d’atténuer l’instabilité de l’investissement et améliorerait la qualité de la mise en œuvre des projets d’infrastructure.

Le marché du travail s’oriente vers des emplois plus qualifiés. Le secteur des services s’est développé et l’industrie manufacturière est à présent fortement intégrée dans les chaînes de valeur mondiales, si bien qu’on voit s’opérer une transition des emplois moyennement qualifiés au profit d’emplois plus qualifiés. Dispenser aux travailleurs les compétences et la formation dont ils ont besoin pour s’adapter à l’évolution de l’environnement permettrait d’améliorer leur capacité de résilience face à l’automatisation. Développer davantage le système de formation professionnelle et les structures d’accueil des jeunes enfants pourrait contribuer à réduire l’inadéquation des compétences et à accroître l’offre de main-d’œuvre féminine.

La croissance vigoureuse devrait se poursuivre

La croissance devrait rester au-delà de 2 % au cours de la période de prévision, portée par les dépenses des ménages et des administrations publiques. Le chômage demeurera faible, ce qui contribuera à faire perdurer une progression sensible des salaires. Le ralentissement dans les pays voisins pèsera sur la croissance des exportations.

Les risques qui pèsent sur l’inflation sont considérables et orientés légèrement à la hausse. Un taux de change de la couronne plus faible que l’hypothèse retenue se traduirait par une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. En revanche, une appréciation inattendue de la monnaie impliquerait une baisse des prix à l’importation, qui devrait permettre de maintenir l’inflation sur les rails. Compte tenu de son intégration poussée aux chaînes de valeur mondiales, l’économie tchèque est fortement exposée aux risques que constituent les mesures de protectionnisme commercial et aux incertitudes entourant le Brexit.

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https://doi.org/10.1787/77c8f557-fr

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