Chili

Le Venezuela, Haïti et la Colombie étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Venezuela a enregistré la plus forte baisse (-67 000) des flux vers le Chili par rapport à l’année précédente.

En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 49 %, pour atteindre environ 2 500. La majorité des demandeurs provenaient du Venezuela (2 100), de Cuba (150) et de Colombie (100). La plus forte augmentation depuis 2020 a concerné les ressortissants du Venezuela (1 700) et la plus forte diminution les ressortissants de Colombie (-600). Sur les 640 décisions prises en 2021, 2 % étaient positives.

Une nouvelle loi sur l’immigration a été approuvée par le Congrès chilien en décembre 2020 et publiée dans le journal officiel en avril 2021. Elle établit un nouveau cadre d’immigration et restructure les visas et permis. Les Services nationaux de l’immigration sont désormais responsables de la délivrance de tous les visas et permis de séjour, à l’exception des visas de tourisme.

Plusieurs règlements d’application ont été publiés au premier semestre de 2022. Parmi les principaux changements apportés figure le déploiement du visa de séjour temporaire qui supprime progressivement, entre autres, le visa de contrat de travail. Le nouveau visa de séjour temporaire comporte 16 catégories : travailleurs menant des activités rémunérées, ressortissants étrangers en recherche d’emploi, travailleurs saisonniers, études, conventions internationales, raisons humanitaires, entre autres. Il a une durée de validité initiale de deux ans, renouvelable par tranches de deux ans. Auparavant, certains visas temporaires étaient délivrés pour une durée initiale d’un an. C’est le cas, par exemple, du visa de séjour temporaire Mercosur, qui était délivré pour un an et renouvelable une seule fois.

Pour les travailleurs immigrés employés au Chili, le remplacement du visa de contrat de travail par le visa de séjour temporaire signifie que le visa n’est plus conditionné à la durée de validité du contrat de travail et qu’ils peuvent changer d’employeur ou de société au Chili sans conséquences pour leur autorisation de travailler. Par ailleurs, les membres de la famille à charge des titulaires du permis de séjour temporaire bénéficient automatiquement d’une autorisation de travailler, ce qui n’était pas le cas précédemment.

Les ressortissants étrangers souhaitant travailler et résider au Chili doivent rester en dehors du pays pendant qu’ils effectuent leurs démarches. Il n’est plus possible d’entrer au Chili avec un visa de tourisme et d’effectuer sa demande sur place. Des exceptions s’appliquent aux demandeurs qui ont des liens de parenté avec un citoyen chilien ou une personne bénéficiant du statut de résident permanent. Les demandes faites sur place peuvent être déposées sur le portail en ligne du service national de l’immigration. Les immigrés reçoivent alors un accusé de réception leur donnant le droit de résider et, dans certains cas, de travailler immédiatement au Chili.

Une campagne de régularisation extraordinaire a eu lieu en 2021. Pendant 180 jours à compter du 20 avril 2021, les immigrés entrés au Chili par les points de passage autorisés avant le 18 mars 2020 et sans antécédents judiciaires ont pu déposer une demande de régularisation. Les immigrés entrés au Chili clandestinement ont eu jusqu’à la fin de la période de régularisation pour quitter le territoire sans encourir de sanctions. 

Les mesures de lutte contre le COVID-19 ont retardé les procédures d’immigration en 2021, et le dépôt des demandes de permis de séjour permanent s’est déroulé en ligne uniquement pour toutes les nationalités. Le ministère des Affaires étrangères a en outre suspendu les services non urgents de légalisation et d’authentification.

Le ministère de l’Intérieur a prolongé l’autorisation permettant aux ressortissants vénézuéliens dont le passeport ou les papiers d’identité n’étaient plus en cours de validité d’entrer au Chili et d’y régulariser leur situation. Les papiers doivent avoir été délivrés en 2013 ou après, et ils seront désormais considérés comme valides jusqu’au 22 avril 2023.

Pour de plus amples informations : www.extranjeria.gob.cl

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