Émissions de particules et exposition de la population

La dégradation de la qualité de l’air peut avoir d’importantes conséquences économiques et sociales : coûts sanitaires, détérioration du cadre bâti, baisse de la production agricole, atteintes aux forêts et diminution générale de la qualité de vie.

Les particules ont des effets préoccupants sur la santé, et particulièrement celle des habitants des villes. Les concentrations de particules fines (PM2.5), de dioxyde d’azote (NO2) et de polluants atmosphériques toxiques sont les plus inquiétantes, avec les épisodes de pollution par l’ozone.

Définitions

Les indicateurs présentés ici concernent :

  • Les émissions totales de particules fines produites par les activités humaines, exprimées en quantité de PM2.5, dans le temps et par habitant.

  • L’exposition de la population à la pollution de l’air par les particules fines. Le niveau d’exposition aux particules fines par habitant, en extérieur, est exprimé en concentrations de PM2.5 pondérées en fonction de la population. Avec la part de la population exposée à des concentrations supérieures à 10 microgrammes par m3 (valeur guide à long terme de l’OMS), ils donnent une indication générale du risque relatif de la pollution particulaire.

Les PM2.5 sont les particules en suspension dans l’air d’un diamètre inférieur à 2.5 microns, qui peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et nuire gravement à la santé. Elles sont potentiellement plus toxiques que les particules PM10 et peuvent contenir des métaux lourds et des substances organiques toxiques.

Les indicateurs représentés ici ne donnent qu’une image partielle. Il convient de les compléter par des informations sur d’autres polluants atmosphériques et de les rapprocher de données socio-économiques et climatiques, ainsi que des normes appliquées aux émissions et aux carburants.

En bref

Depuis 20 ans, la qualité de l’air urbain s’améliore lentement en ce qui concerne les concentrations de dioxyde de soufre (SO2), et l’exposition des populations aux particules (PM10) a diminué.

Toutefois, les épisodes de forte pollution par l’ozone, aussi bien en milieu urbain que dans les zones rurales, de même que les concentrations de NO2, les particules fines (PM2.5) et les polluants atmosphériques toxiques suscitent des préoccupations grandissantes. Ils sont dans une large mesure la conséquence de la concentration des sources de pollution dans les zones urbaines et de l’augmentation des déplacements urbains en véhicule particulier.

Certaines catégories de population sont particulièrement sensibles à la pollution de l’air, comme les personnes très jeunes et très âgées.

Dans plusieurs pays de l’OCDE, les émissions de particules fines par habitant et la part de la population exposée à des concentrations de PM2.5 supérieures à la valeur guide de l’OMS ont baissé.

Toutefois, dans la moitié des pays environ, plus de 90 % des habitants sont toujours exposés à des concentrations supérieures à la valeur guide de l’OMS.

Le coût de l’impact sanitaire de la pollution de l’air dans les pays de l’OCDE – calculé sur la base du consentement à payer des individus pour éviter des décès – a été estimé à 1 700 milliards USD. La moitié de cette somme serait imputable au transport routier.

En l’absence de nouvelles mesures, la qualité de l’air urbain continuera de se détériorer au niveau mondial, et compte tenu de l’urbanisation croissante et du vieillissement de la population, la pollution de l’air extérieur deviendra la première cause de mortalité liée à l’environnement d’ici à 2050.

Comparabilité

Des données sur les émissions de particules sont disponibles pour beaucoup de pays de l’OCDE. Les méthodes d’estimation des émissions et l’éventail des sources et des particules prises en compte dans les estimations peuvent varier d’un pays à l’autre.

Il existe des données internationales sur l’exposition à la pollution atmosphérique, mais elles sont fragmentaires (sources : AEE, Banque mondiale, OMS, OCDE). L’effort le plus complet de mesure des niveaux d’exposition dans le monde est l’étude GBD sur la charge mondiale de morbidité.

Sources

Banque mondiale (2015), World Development Indicators, http://data.worldbank.org/data-catalog/world-developmentindicators.

OCDE (2014), « Émissions atmosphériques par source », Statistiques de lOCDE sur lenvironnement (base de donnés), https://doi.org/10.1787/data-00598-fr.

Programme concerté de surveillance continue et d’évaluation du transport à longue distance des polluants atmosphériques en Europe (EMEP) (2014), www.emep.int.

Pour en savoir plus

CEE-ONU (2014), « Convention on Long-Range Transboundary Air Pollution », www.unece.org/env/lrtap/multi_h1.html.

OCDE (à paraître), Panorama des régions 2016, Éditions OCDE, Paris, à paraître.

OCDE (2016), Comment va la vie ? 2015: Mesurer le bien-être, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/how_life-2015-fr.

OCDE (2014), Comment va la vie dans votre région? : Mesurer le bien-être régional et local pour les politiques publiques, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264223981-fr.

OCDE (2014), Le coût de la pollution de l’air : Impacts sanitaires du transport routier, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264220522-fr.

OCDE (2012), Perspectives de lenvironnement de lOCDE à lhorizon 2050: Les conséquences de linaction, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/env_outlook-2012-fr.

Informations sur les données concernant Israël : https://doi.org/10.1787/888932315602.

Graphique 1.15. Intensités d’émission de particules fines (PM2.5)
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Note : Voir les notes par pays à l’annexe.

Source : OCDE (2014), « Émissions des polluants de l’air par source », Statistiques de lOCDE sur lenvironnement (base de données) ; Programme concerté de surveillance continue et d’évaluation du transport à longue distance des polluants atmosphériques en Europe (EMEP) (2014).

 https://doi.org/10.1787/888933365024

Graphique 1.16. Exposition de la population aux particules fines (PM2.5)
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1. Valeur guide de l’OMS.

Voir les notes par pays à l’annexe.

Source : Banque mondiale (2015), World Development Indicators (base de données).

 https://doi.org/10.1787/888933365033