Prix des carburants routiers

La consommation énergétique du transport routier représente quelque 88 % de la consommation totale d’énergie des transports et environ un tiers de la consommation finale totale d’énergie. Elle a augmenté parallèlement au développement des transports, mais l’intensité énergétique globale du secteur est demeurée proche de son niveau de 1990, en partie grâce à l’adoption de véhicules moins énergivores, qui a partiellement contrebalancé la hausse des émissions due à leur usage accru.

Les écarts d’intensité énergétique entre pays sont plus marqués lorsqu’il s’agit du transport de marchandises, en regard du transport de personnes. Le transport routier fait presque totalement appel aux carburants pétroliers.

Les pays de l’OCDE ont mis en œuvre une panoplie d’instruments pour remédier aux pressions croissantes qu’exerce l’automobile sur l’environnement.

• Ils ont fixé des normes de consommation de carburant et d’émissions des véhicules qui ont amené à consommer moins de carburant pour parcourir une unité de distance et à améliorer la qualité des carburants, d’où une réduction des émissions qui en résultent.

• Ils ont appliqué des instruments économiques, comme la taxe d’immatriculation et la taxe annuelle de circulation.

• Le traitement fiscal des voitures de société et des déplacements domicile-travail a aussi une influence sur la consommation d’énergie liée aux transports.

Le recours à la fiscalité pour agir sur le comportement des consommateurs d’énergie et internaliser les coûts environnementaux prend de l’ampleur dans les pays de l’OCDE. De nombreux pays ont favorisé l’essence sans plomb moyennant des écarts de taux d’imposition, et certains ont imposé des taxes environnementales sur les produits énergétiques (par exemple en fonction de leur teneur en soufre). De nombreux pays taxent plus lourdement l’essence que le gazole. Par rapport aux moteurs à essence, les moteurs diesel sont plus économes en carburant et rejettent moins de CO₂ par km parcouru, mais ils sont responsables d’émissions plus importantes de polluants atmosphériques comme les NO_x ou les particules fines (PM_2.5), qui ont des effets dommageables sur la santé.

Les variations des taux d’imposition et la faible taxation de certains carburants particulièrement néfastes pour l’environnement donnent à penser que les pays auraient largement la possibilité de réformer leur fiscalité énergétique et d’atteindre leurs objectifs environnementaux de façon plus efficace et économe.

On trouvera d’autres informations sur la fiscalité en rapport avec l’environnement dans les sections sur les prix et la fiscalité de l’énergie et sur la fiscalité liée à l’environnement.