Trafic, véhicules et réseaux routiers
Les transports ont de nombreux effets sur l’environnement : la pollution atmosphérique est préoccupante surtout dans les zones urbaines, où se concentrent la circulation et la congestion routières, mais le transport routier a aussi sa part dans des problèmes de pollution régionale et mondiale tels que l’acidification et le changement climatique ; les véhicules posent des difficultés de gestion des déchets ; et les infrastructures de transport occupent de l’espace et transforment le milieu naturel (par exemple par le morcellement des habitats naturels).
Le transport routier tient une place prédominante en regard des autres modes de fret. Le volume du trafic routier dépend de la demande (déterminée dans une large mesure par l’activité économique et les prix du transport) et de l’offre (par exemple, le développement des infrastructures routières).
Définitions
Les indicateurs présentés ici concernent :
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L’intensité du trafic routier et l’intensité de véhicules routiers, c’est-à-dire le volume du trafic par unité de PIB et par kilomètre (km) de route, ainsi que le nombre de véhicules par habitant et par kilomètre de route.
Les volumes du trafic sont exprimés en milliards de km parcourus par les véhicules routiers. Les données concernent le total des km parcourus sur toutes les routes sur le territoire national par des véhicules immatriculés dans le pays, à l’exception des tracteurs agricoles et routiers. Il s’agit généralement d’estimations: le nombre annuel moyen de km parcourus par les véhicules routiers est multiplié par le nombre de véhicules motorisés en circulation.
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La densité d’infrastructures routières, c’est-à-dire la longueur des réseaux routier et autoroutier par km2 de superficie au 31 décembre de chaque année.
L’ensemble du réseau routier se compose des autoroutes, routes principales ou nationales, routes secondaires ou régionales, et les autres. Les routes privées n’en font pas partie.
Les autoroutes constituent une catégorie de routes distincte; elles présentent comme particularité de ne pas desservir les propriétés qui les bordent.
Les indicateurs doivent être mis en relation avec les données sur la répartition modale des transports et la structure du parc de véhicules. Ils doivent en outre être complétés par des informations sur les taux de congestion et la pollution atmosphérique due à la circulation routière.
Depuis 2000, les efforts des pays en faveur de de véhicules plus propres ont été neutralisés par l’augmentation du parc automobile et de son utilisation, qui a entraîné une hausse de la consommation de carburants et des émissions de CO2, ainsi que la construction de nouvelles routes. Le trafic routier, pour le transport de marchandises et de personnes, devrait croître encore dans nombre de pays de l’OCDE.
Les émissions de GES du secteur des transports se sont accrues jusqu’à la dernière récession. Après la baisse observée à partir de 2007, elles s’établissaient en 2012 à peu près au même niveau qu’en 2000 dans la plupart des pays de l’OCDE.
Dans l’ensemble, le couplage entre activités de transport et croissance du PIB a persisté. Dans plusieurs pays de l’OCDE, l’accroissement du trafic routier et du recours aux voitures particulières a été supérieur à la croissance économique. La voiture particulière est le mode prédominant de transport de personnes, mais son importance par rapport aux autres modes varie beaucoup.
L’intensité du trafic par unité de PIB et le taux de motorisation diffèrent largement selon les pays de l’OCDE.
Comparabilité
L’interprétation des indicateurs du trafic routier appelle une certaine prudence, car de nombreuses statistiques sont des estimations. Les données sur les parcs automobiles et les réseaux routiers devraient être raisonnablement comparables au niveau international et dans le temps, à de rares exceptions près qui tiennent à des différences de définition des routes et des véhicules utilitaires entre les pays.
Les totaux pour l’ensemble de l’OCDE sont fondés sur des estimations du Secrétariat.
Voir les notes complémentaires à l’annexe.
Sources
CEE-ONU (2015), « Transport », UNECE Statistical Database, http://w3.unece.org/pxweb.
Eurostat (2015), Statistiques des transports (base de données), http://ec.europa.eu/eurostat/web/transport/data/database.
Statistiques des Transports en Amérique du Nord (STAN) (2015), Base de données en direct, http://nats.sct.gob.mx/aller-vers-tables/.
Pour en savoir plus
Forum international des transports (2015), Trends in the Transport Sector (base de données), http://internationaltransportforum.org/statistics/trends/index.html.
OCDE/ Forum international des transports (2015), ITF Transport Outlook 2015, Éditions OCDE, Paris/FIT, Paris, https://doi.org/10.1787/9789282107782-en.
Informations sur les données concernant Israël : https://doi.org/10.1787/888932315602.