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La croissance économique devrait se maintenir aux alentours de 2 ½ pour cent. La consommation devrait fléchir à mesure que le solde migratoire diminuera et que les effets de la revalorisation des aides financières accordées aux familles se dissiperont. Les exportations s’affermiront progressivement, mais dans une mesure moindre que les importations, sur fond de ralentissement de la croissance mondiale. L’investissement des entreprises devrait se redresser face à une situation tendue en termes de capacités, tandis que des investissements soutenus dans le secteur du logement continueront de remédier aux pénuries.

La politique budgétaire sera globalement neutre en 2019 et légèrement restrictive en 2020, ce qui est opportun compte tenu de l’absence de volant de capacités inemployées dans l’économie du pays. En dépit des tensions sur les capacités et d’une inflation sous-jacente proche du point médian de la fourchette-cible, la banque centrale, prenant acte de la contraction récente des dépenses intérieures et entrevoyant le risque d’une nouvelle dégradation des perspectives pour les partenaires économiques du pays, a abaissé le taux directeur en mai.

La croissance s’est stabilisée et la situation est tendue en termes de capacités

La croissance économique s’est stabilisée aux alentours de 2 ½ pour cent (en glissement annuel) à la fin de 2018. L’augmentation des prestations versées via le dispositif d’aide aux familles (Families Package) a dopé temporairement la consommation privée, à l’instar des flux d’immigration nets, d’un niveau élevé encore inédit. L’immigration a contribué également à une réorientation à la hausse de l’investissement dans le logement afin de remédier au déficit cumulé dans le secteur. Le faible niveau de confiance des entreprises a freiné leurs investissements en dépit des tensions sur les capacités, contribuant à la faiblesse des importations. La progression des exportations est restée stable malgré le ralentissement de la croissance mondiale, les prix des exportations de produits de base néo-zélandais demeurant solides.

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Migration et investissement : Nouvelle-Zélande
Migration et investissement : Nouvelle-Zélande

1. Projections de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande. Les données du solde migratoire concernent la population d'âge actif.

2. En termes réels.

Source : Banque de réserve de Nouvelle-Zélande (2019), Monetary Policy Statement, février ; et Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE, n° 105.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933934793

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Nouvelle-Zélande : Demande, production et prix
Nouvelle-Zélande : Demande, production et prix

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933935686

Le marché du travail est tendu. Le chômage est tout juste inférieur au niveau estimé pour le taux structurel, tandis que la hausse des salaires nominaux s’est affermie en 2018 mais reste modérée. L’inflation mesurée par la hausse des prix à la consommation est proche du point médian de la fourchette cible de la Banque de réserve et devrait fléchir légèrement à court terme, sous l’effet du repli des prix du pétrole.

La relance budgétaire va réduire la voilure sur fond de revalorisation du salaire minimum

L’orientation de la politique budgétaire était expansionniste en 2018 en raison d’une réorientation à la hausse des dépenses. Elle devrait devenir légèrement restrictive en 2020 car les dépenses diminueront en l’absence de nouvelles mesures discrétionnaires substantielles, ce qui devrait permettre un rattrapage des recettes fiscales à mesure que la croissance économique se poursuivra. La construction résidentielle sera soutenue via le programme public KiwiBuild, mais faute de capacités suffisantes dans le secteur de la construction, un effet d’éviction sera inévitable sur l’activité privée. Le gouvernement dévoilera à la fin de mai 2019 le premier budget du pays dédié au bien-être, qui privilégie certaines priorités et propositions de dépenses, à partir d’un travail d’analyse des indicateurs de bien-être.

La politique monétaire est devenue plus expansionniste, le taux directeur ayant été à nouveau abaissé, il y a peu, de 25 points de base. Le marché table sur une nouvelle baisse des taux en 2019. Or, les arguments en faveur d’un abaissement sont minces, sauf si une nouvelle détérioration des conditions économiques survenait à l’échelle mondiale, car l’inflation, le chômage et l’écart entre la production potentielle et la production réelle devraient rester stables selon les prévisions, à des niveaux conformes aux objectifs chiffrés de la Banque de réserve. Le gouvernement a revalorisé le salaire horaire minimum de 7 % en avril 2019 et prévoit une hausse comparable en avril 2020. Il en résultera une accélération de la croissance globale des salaires (qui ira croissant à mesure qu’une fraction plus importante de la main d’œuvre sera concernée) et une lente progression de l’emploi. Pour soutenir cette hausse des salaires, il faudra redonner de la vigueur aux gains de productivité par des réformes structurelles, notamment en abaissant les obstacles à l’investissement direct étranger, en favorisant la concurrence et en soutenant davantage l’innovation dans les entreprises.

La croissance devrait rester stable

La consommation privée et les dépenses publiques ont été jusqu’à présent les principaux moteurs de la croissance, mais devraient céder la place à l’investissement des entreprises et à la construction de logements. La consommation privée devrait ralentir en dépit d’une forte progression des salaires, la diminution des créations d’emplois pesant sur l’accroissement du revenu disponible. Une immigration plus importante que prévu constituerait un risque de divergence à la hausse avec une plus forte progression de la consommation et de l’investissement dans le logement, en particulier si cette immigration devait contribuer à une envolée des prix des logements. En revanche, la croissance serait moindre si le faible niveau de confiance des entreprises entraînait un fléchissement durable de leurs investissements, ou si un ralentissement de la croissance mondiale plus marqué que prévu faisait reculer la demande d’exportations de produits de base néo zélandais. Enfin, la poursuite du repli des prix des logements en Australie pourrait produire des effets négatifs sur l’économie néo zélandaise via les liens financiers et commerciaux étroits tissés entre les pays.

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https://doi.org/10.1787/0a0e3904-fr

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