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L’économie numérique est aujourd’hui indissociable d’innombrables aspects de l’économie
mondiale. Son influence se fait sentir dans des secteurs aussi divers que la banque,
le commerce de détail, l’énergie, les transports, l’éducation, l’édition, les médias
ou la santé. Les technologies de l’information et des communications (TIC) transforment
les modalités de l’interaction sociale et des relations personnelles, tandis que la
convergence des réseaux de téléphonie fixe et mobile, et de radiodiffusion, ainsi
que l’interconnexion croissante des appareils et des objets donnent forme à l’internet
des objets.
Comment les pays de l’OCDE et les économies partenaires peuvent‑ils maximiser le potentiel
de l’économie numérique comme moteur de l’innovation et de la croissance inclusive ?
Quelles évolutions à l’œuvre dans l’économie numérique les responsables des politiques
publiques doivent‑ils prendre en compte et quels nouveaux défis doivent‑ils relever ?
Il reste à concrétiser pleinement le potentiel de l’économie numérique
Les échanges mondiaux de biens ‑‑ et surtout de services ‑‑ des TIC continuent de
croître. Les dépenses intérieures brutes de R‑D du secteur des entreprises et l’augmentation
récente du nombre de brevets liés aux TIC sont révélatrices du rôle fondamental du
secteur des TIC dans l’innovation. Les marchés du haut débit sont en expansion, comme
en témoigne notamment l’essor des abonnements au haut débit mobile –– qui approchent
le milliard dans la zone OCDE –– avec un recul concomitant de la téléphonie fixe.
Les performances des réseaux de communication s’améliorent à la faveur du déploiement
de la fibre et de la 4G, tandis que les prix baissent, en particulier pour les services
mobiles.
Il existe un important potentiel d’extension des infrastructures du haut débit fixe
et mobile, et d’amélioration de leur qualité. Une nouvelle méthodologie mise au point
par l’OCDE pour mesurer les débits fixes annoncés renforcera la capacité des pouvoirs
publics à maintenir le rythme du progrès vers l’internet des objets.
Face à l’augmentation des besoins en capacité réseau et en fréquences à assigner aux
communications mobiles, il faudra exploiter la complémentarité des réseaux fixes et
mobiles. Les infrastructures fixes sont primordiales pour le délestage et la collecte
du trafic mobile et pour favoriser une utilisation plus rationnelle des fréquences
disponibles. Les responsables des politiques publiques expérimentent de nouveaux systèmes
d’attribution de licences afin d’accroître l’efficience de l’utilisation du spectre.
Un énorme potentiel existe pour accroître l’adoption et l’utilisation des TIC et de
l’internet par les entreprises afin de stimuler la croissance et l’innovation, et
ce, dans tous les secteurs. Si la plupart des entreprises des pays de l’OCDE disposent
d’une connexion haut débit ‑‑ 95 % des entreprises de plus de dix salariés en 2014
‑‑, rares sont celles qui utilisent un progiciel de gestion intégrée (31 %), l’informatique
en nuage (22 %), ou reçoivent des commandes par voie électronique (21 %). Les différences
entre pays, et entre les petites et les grandes entreprises demeurent considérables.
De nouveaux modèles économiques fondés sur des méthodes de production collaborative,
tels que les plates‑formes de financement participatif, ainsi que les plates‑formes
de la nouvelle « économie du partage », remettent en question la réglementation actuelle
des marchés établis et appellent une réponse équilibrée des pouvoirs publics pour
permettre à l’innovation de s’épanouir tout en préservant l’intérêt général.
· Il est encore largement possible, également, d’encourager davantage l’adoption
des nouvelles technologies par les particuliers. Les consommateurs comptent en effet
pour une faible part du commerce électronique, dont 90 % des transactions s’effectuent
entre entreprises. Malgré une large diffusion, l’intensité de l’utilisation de l’internet
continue de varier, en particulier pour les activités associées à un niveau d’instruction
élevé, telles que l’administration électronique, le commerce électronique et les services
bancaires en ligne.
Des stratégies numériques nationales pour stimuler la croissance économique et le
développement social
Les gouvernements des pays de l’OCDE sont de plus en plus conscients de la nécessité
de développer l’économie numérique dans une optique stratégique, d’en accroître les
avantages et de répondre aux grands défis, tels que réduire le chômage et les inégalités,
et sortir les gens de la pauvreté. Les stratégies numériques nationales actuelles
s’intéressent à des enjeux qui vont de la création d’entreprises au développement,
en passant par la croissance de la productivité, l’administration publique, l’emploi
et l’éducation, la santé et le vieillissement, et l’environnement. Globalement, les
pouvoirs publics sont de plus en plus conscients que « l’élaboration d’une politique
de l’internet » dépend d’un ensemble de politiques cohérentes menées dans l’ensemble
de l’administration :
Les infrastructures –– qui fournissent les assises des nouveaux modèles économiques,
du commerce électronique ainsi que des nouveaux réseaux scientifiques et sociaux ––
doivent être de grande qualité, accessibles à tous et à un prix concurrentiel.
Face à la remise en cause de la concurrence dans l’économie numérique par plusieurs
mutations majeures, notamment la convergence technique et l’intégration des modèles
économiques parmi les fournisseurs de services de télécommunications et les nouveaux
acteurs de l’internet, les pouvoirs publics doivent agir pour préserver la concurrence,
abaisser les obstacles artificiels à l’entrée sur le marché et renforcer la cohérence
réglementaire. La concentration des marchés mobiles ne doit pas réduire l’innovation,
ni désavantager les autres acteurs dans le jeu de la concurrence.
Il est essentiel d’encourager une plus grande adoption des TIC, en particulier par
les pouvoirs publics et les entreprises, y compris les PME.
Il importe de renforcer la confiance dans la fiabilité et la sécurité des réseaux,
services et applications de l’espace numérique et de rassurer les usagers quant à
la protection de leur vie privée et de leurs droits de consommateurs. L’OCDE incite
les dirigeants et les décideurs à intégrer la gestion du risque d’atteinte à la sécurité
numérique et à la vie privée dans leurs cadres plus généraux de gestion du risque
économique et social, plutôt que d’envisager ces questions comme des enjeux techniques
et juridiques distincts. Les stratégies de cybersécurité devraient être complétées
par des stratégies nationales concernant la protection de la vie privée, de façon
à intégrer la problématique de la vie privée dans une démarche coordonnée et globale
et à identifier les limites que la société est prête à accepter dans l’intérêt général.
Afin de favoriser l’entrepreneuriat, l’emploi et l’inclusion par le numérique, les
programmes d’enseignement, de formation et de requalification axés sur les TIC doivent
doter les citoyens des compétences voulues pour utiliser les TIC et gérer les risques
auxquels ils peuvent être exposés dans les activités sociales et économiques qu’ils
mènent dans le cyberespace.
Il est indispensable de prendre conscience des effets perturbateurs possibles du virage
numérique. Les pouvoirs publics doivent faciliter la transition des travailleurs vers
les nouveaux emplois de l’ère du numérique.
Gouvernance de l’internet : une priorité d’action pour les années à venir
La communauté de l’internet élabore une proposition visant à transférer la surveillance
des ressources techniques de l’internet, actuellement assurée par le gouvernement
des États‑Unis, à la communauté multipartite mondiale. En septembre 2015, les Nations
Unies lanceront le programme de développement pour l’après‑2015, fixant des objectifs
de développement durable, qui comprendront vraisemblablement l’élargissement de l’accès
aux TIC et à l’internet en vue de créer une économie numérique mondiale inclusive.
En décembre 2015, le mandat du Forum sur la gouvernance de l’internet devra être renouvelé.
Ces initiatives visent à répondre à la nécessité fondamentale de préserver le caractère
ouvert de l’internet. La conception de l’internet comme plate‑forme ouverte ‑‑ où
entreprises, citoyens et pouvoirs publics peuvent donner libre cours à leur inspiration
pour innover et développer des applications et services ‑‑ a beaucoup favorisé l’innovation
dans l’économie numérique. Ces dernières années, des inquiétudes se sont toutefois
fait jour selon lesquelles les avantages économiques et sociaux liés à l’architecture
ouverte et décentralisée de l’internet et à la libre circulation des données à travers
les frontières pourraient être affectés, directement ou indirectement, par des questions
telles que les exigences relatives à l’acheminement ou au contenu local, ou au stockage
des données, la neutralité des réseaux, l’acceptation universelle des noms de domaines
multilingues et la création de réseaux de substitution.
Les avantages, de même que les risques, associés à un internet ouvert seront examinés
par les ministres et d’autres parties prenantes de haut niveau lors de la réunion
ministérielle de l’OCDE qui se tiendra en 2016, en même temps que d’autres questions
de fond concernant la connectivité mondiale, l’internet des objets, les initiatives
agissant sur la demande pour favoriser l’innovation et la confiance dans l’économie
numérique, et les moyens de stimuler la création d’emplois et de développer les compétences
nécessaires pour tirer le meilleur parti du monde numérique.
La reproduction de ce résumé est autorisée à condition que la mention OCDE et le titre
original de la publication soient
mentionnés.
Les résumés multilingues sont des extraits traduits de publications de l’OCDE parues
à l’origine en anglais et
en français.
Ils sont disponibles gratuitement sur la librairie en ligne de l’OCDE www.oecd.org/bookshop
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