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OECD Multilingual Summaries

OECD-FAO Agricultural Outlook 2014

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Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2014

Résumé en français

Les prix internationaux des principaux produits végétaux sont redescendus très en dessous des sommets atteints dernièrement, notamment du fait des récoltes exceptionnelles de 2013/14. Ceux de la viande et des produits laitiers s’établissent pour leur part à des niveaux inédits, surtout parce que la production n’a pas tenu ses promesses en 2013. Après s’être hissés à des niveaux sans précédent en 2011, les prix mondiaux de l’éthanol et du biodiesel ont continué de baisser compte tenu d’une offre abondante.

La demande de produits agricoles devrait rester ferme, mais elle progressera à un rythme plus lent qu’au cours de la décennie écoulée. Les céréales restent au cœur de l’alimentation humaine, bien que la hausse des revenus, l’urbanisation et l’évolution des habitudes alimentaires concourent à la transition vers des régimes plus riches en protéines, en matières grasses et en sucre.

Pendant les dix ans qui viennent, la production des secteurs de l’élevage et des biocarburants devrait s’accroître plus vite que celle du secteur des cultures. Cette modification structurelle de la production agricole mondiale favorisera les céréales secondaires et les graines oléagineuses, dont les tonnages vont augmenter pour répondre à la demande de produits destinés à l’alimentation humaine ou animale et à la demande de biocarburants, au détriment de cultures vivrières de base comme le blé et le riz. La majeure partie de la production supplémentaire proviendra des régions où des facteurs déterminants comme les superficies et l’eau disponibles, de même que les réglementations, seront les moins contraignants.

Les prix des végétaux devraient diminuer pendant encore un ou deux ans, avant de se stabiliser à des niveaux qui resteront supérieurs à ceux de la période antérieure à 2008, mais nettement inférieurs aux niveaux record atteints récemment. On s’attend à une hausse des prix de la viande, des produits laitiers et des produits halieutiques et aquacoles. Toutefois, en termes réels, les prix des produits végétaux comme des produits animaux devraient diminuer à moyen terme. S’agissant des céréales, les ratios stocks/consommation prévus sont en nette hausse, ce qui devrait atténuer les craintes liées à la volatilité de leur prix.

La production mondiale de poissons, mollusques et crustacés se caractérisera avant tout par la progression de l’aquaculture dans les pays en développement. Les coûts demeurant élevés et la demande ferme, les prix resteront très au‑dessus de leurs moyennes passées, freinant la croissance de la consommation pendant la décennie à venir.

L’augmentation de la production sera principalement imputable aux pays d’Asie et d’Amérique latine. Les échanges vont continuer de progresser, mais à un rythme plus lent que durant la décennie précédente. Le continent américain va renforcer sa position de première région exportatrice, en valeur comme en volume, tandis que l’Afrique et l’Asie vont accroître leurs importations nettes pour répondre à la hausse de la demande.

Les récentes réformes des politiques touchant les secteurs de l’agriculture et de la pêche permettent aux facteurs fondamentaux de l’offre et de la demande d’être désormais plus sensibles aux signaux du marché. Cependant, l’offre comme la demande restent influencées par l’action menée par les pouvoirs publics pour soutenir les producteurs, constituer des stocks publics et favoriser les biocarburants, entre autres. De nouveaux remaniements sont en cours. La loi sur l’agriculture de 2014, aux États‑Unis, et la réforme de 2013 de la politique agricole commune, dans l’Union européenne, ont été adoptées l’année dernière, mais elles ne sont pas prises en considération dans les présentes projections car les modalités de leur mise en œuvre ne sont pas encore arrêtées dans le détail.

L’essentiel par produit d’ici 2023

Céréales : les prix mondiaux des principales céréales fléchiront au cours de la période de projection, stimulant de ce fait les échanges mondiaux. Les stocks devraient augmenter, notamment ceux de riz en Asie qui devraient atteindre des niveaux record.

Oléagineux : la part des superficies en oléagineux dans le monde va continuer de croître, mais à un rythme plus lent car la demande soutenue d’huiles végétales va faire monter les prix.

Sucre : après avoir diminué fin 2013, les prix internationaux du sucre vont se redresser sous l’effet d’une forte demande mondiale. Les exportations du Brésil, premier exportateur mondial, seront fonction du marché de l’éthanol.

Coton : l’écoulement prévu des stocks mondiaux accumulés va stimuler la consommation en faisant baisser les prix, avant que ceux‑ci ne remontent à l’horizon 2023.

Biocarburants : la consommation et la production de biocarburants, notamment d’éthanol fabriqué avec du sucre et de biodiesel, devraient croître de plus de 50 %. Le prix de l’éthanol montera parallèlement à celui du pétrole brut, tandis que celui du biodiesel suivra plus étroitement l’évolution du prix des huiles végétales.

Viande : la fermeté de la demande d’importations des pays d’Asie, ainsi que la reconstitution du cheptel entamée en Amérique du Nord, favorisera une hausse des prix de la viande, ceux de la viande bovine atteignant des niveaux record. Au cours de la période de projection, la volaille deviendra la viande la plus consommée, devançant la viande de porc.

Produits laitiers : les prix fléchiront légèrement par rapport à leurs niveaux actuellement élevés, en raison d’un accroissement constant de la productivité dans les principaux pays producteurs et du retour de la croissance en Chine. Dépassant l’Union européenne, l’Inde deviendra le premier producteur mondial de lait et exportera des quantités considérables de lait écrémé en poudre pendant la période de projection.

Produits halieutiques et aquacoles : l’accroissement de la production aquacole sera concentré en Asie. L’aquaculture fait partie des secteurs alimentaires qui se développent le plus vite et sa production destinée à la consommation humaine dépassera celle de la pêche en 2014.

L’Inde à l’honneur

La présente édition des Perspectives agricoles braque les projecteurs sur l’Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde, doté du plus grand nombre d’agriculteurs, mais où l’insécurité alimentaire est la plus répandue. Elle décrit un scénario relativement optimiste, selon lequel la production et la consommation alimentaires devraient continuer d’augmenter dans le pays, notamment grâce aux secteurs à forte valeur ajoutée.

La nouvelle loi sur la sécurité alimentaire nationale comporte les dispositions les plus ambitieuses de l’histoire en matière de droit à l’alimentation. Elle prévoit de vendre des céréales subventionnées (à un prix inférieur d’environ 90 % au prix de détail) à plus de 800 millions de personnes. Sa mise en œuvre constitue un défi majeur.

Les subventions visant à encourager un recours accru aux engrais, aux pesticides, aux semences, à l’irrigation, à l’électricité et au crédit, conjuguées aux prix de soutien du marché, ont favorisé une forte croissance annuelle de la production agricole au cours de la décennie écoulée. Ces mesures vont continuer de stimuler la hausse de la production, permettant à l’agriculture indienne d’accroître notablement l’offre par habitant, encore que les pressions de plus en plus fortes exercées sur les ressources réduisent les taux de croissance absolus au cours de la décennie à venir.

Tout en demeurant en grande partie végétarienne, l’alimentation va connaître une diversification en Inde. La consommation de céréales devrait augmenter, mais la consommation accrue de lait et de produits laitiers, de légumineuses, de fruits et de légumes contribuera à améliorer les apports de nutriments. Le poisson constituera aussi une source grandissante de protéines et la consommation de viande se développera fortement, tout en restant parmi les plus faibles du monde.

Note sur les hypothèses macroéconomiques

Du point de vue macroéconomique, les présentes Perspectives tablent sur une croissance moyenne du PIB de 2.2 % par an dans les pays de l’OCDE. Les perspectives économiques de beaucoup d’économies émergentes sont solides, mais légèrement revues à la baisse par rapport à la décennie écoulée. La plupart des économies africaines affichent une croissance soutenue. Une hausse du dollar des États‑Unis influencera la compétitivité de nombreux pays. Le prix du pétrole brut est supposé atteindre 147 USD par baril en 2023.

© OCDE

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Les résumés multilingues sont des extraits traduits de publications de l’OCDE parues à l’origine en anglais et en français.

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© OECD/FAO (2014), OECD-FAO Agricultural Outlook 2014, OECD Publishing.
doi: 10.1787/agr_outlook-2014-en

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