Les énergies renouvelables intermittentes telles que l’éolien et le solaire doivent occuper une place de plus en plus importante dans le parc électrique pour que les ambitieux objectifs qui les concernent soient atteints. Ce rapport apporte des éléments d’information sur l’efficacité de diverses stratégies et mesures destinées à améliorer le coefficient d’utilisation des centrales exploitant l’énergie éolienne ou d’autres énergies renouvelables intermittentes. À l’heure où les pays tendent vers des objectifs de pénétration des énergies renouvelables plus ambitieux, il importe que la puissance installée ne soit pas inemployée ni les investissements « gaspillés ». L’analyse s’appuie sur des données de 31 pays de l’OCDE entre 1990 et 2009. Elle montre que la vitesse du vent, la puissance « dispatchable », les capacités de transport et le stockage de l’énergie ont un impact positif substantiel sur le coefficient d’utilisation des centrales éoliennes. Par exemple, s’ils ne rénovent pas suffisamment leurs réseaux nationaux, les pays européens devront investir 38 milliards USD de plus dans ces centrales d’ici 2020 pour atteindre les objectifs de l’Union européenne concernant les énergies renouvelables. Les échanges internationaux d’électricité ont également un effet positif sur le coefficient d’utilisation des centrales éoliennes, même si cet effet n’est sensible qu’au-delà du taux de pénétration maximum atteint jusqu’à présent. Si les échanges d’électricité au sein de l’Union européenne étaient renforcés, il serait possible d’économiser jusqu’à 25 milliards USD d’investissement dans la puissance éolienne installée d’ici 2020 – tout en satisfaisant aux objectifs fixés.