Santé mentale et emploi : Suisse
Dans les pays de l’OCDE, la gestion des problèmes de santé mentale dans la population d’âge actif devient un enjeu essentiel pour les politiques sociales et du marché du travail. Les gouvernements de ces pays sont de plus en plus nombreux à reconnaître que les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour maintenir au travail les personnes souffrant de troubles mentaux ou pour faciliter la réintégration de celles qui sont sorties du marché de l’emploi, ainsi que pour prévenir l’apparition de ce type de troubles. Ce rapport relatif à la Suisse est le cinquième d’une série de travaux analysant l’approche adoptée par différents pays de l’OCDE face aux défis plus larges, décrits dans la publication Mal-être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale et l’emploi (OCDE, 2012), auxquels sont confrontés les pouvoirs publics en matière d’éducation, de santé, de politique sociale et d’emploi.
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Évaluation et recommandations
Les problèmes de santé mentale représentent un coût élevé pour l’économie suisse – environ 3.2 % du PIB – en raison des pertes de productivité qu’ils induisent chez les personnes concernées titulaires d’un emploi, des dépenses sociales en faveur de celles qui doivent cesser temporairement ou définitivement de travailler, et des soins de santé nécessaires dans tous les cas. Certes, le marché du travail suisse se trouve dans une situation très satisfaisante et les effets de la récente crise économique ont été relativement limités. Pourtant, les personnes souffrant de troubles mentaux ont plus de mal que les autres à décrocher un emploi : cette catégorie de population connaît un taux de chômage quasiment trois fois plus élevé que la moyenne et des taux d’emploi moins bons. Dans l’ensemble, les chiffres de la dépendance à l’égard des prestations sociales sont élevés chez les Suisses d’âge actif (près de 20 %), et l’on a observé, au cours des 15-20 dernières années, un accroissement progressif de la dépendance à l’égard des rentes d’invalidité et de l’aide sociale. Il est important de souligner que les personnes atteintes de troubles mentaux sont largement surreprésentées dans tous les systèmes de prestations, et notamment les rentes d’invalidité, où elles représentent actuellement près de 40 % des nouvelles demandes. De plus, celles d’entre elles qui exercent une activité rencontrent souvent des difficultés au travail, comme en attestent leurs absences pour maladie, plus fréquentes et plus longues que chez les personnes n’ayant pas de problèmes mentaux.
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