Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2018
L’édition 2018 des Perspectives de l’emploi de l'OCDE examine l’évolution récente et les perspectives à court terme des marchés du travail des pays de l'OCDE. Le chapitre 1 fait le point sur l’actualité récente du marché du travail. La croissance des salaires reste morose, sous l’effet des anticipations de faible inflation, d’une croissance atone de la productivité, et de l’accroissement de la part des emplois faiblement rémunérés. Le chapitre 2 examine la contraction de la part du travail dans le revenu national, et montre qu’elle est en partie liée à l’émergence d’entreprises « superstars », qui investissent massivement dans des technologies à forte intensité de capital. Le chapitre 3 étudie l’influence des systèmes de négociation collective sur les performances du marché du travail. Les systèmes de négociation qui assurent la coordination des salaires entre secteurs sont associés à de meilleurs résultats en matière d’emploi, mais il est parfois indispensable d’ajuster les accords de branche au niveau des entreprises pour éviter des effets négatifs sur la productivité. Le chapitre 4 s’attache au rôle que doivent jouer les pouvoirs publics pour faciliter la transition des travailleurs licenciés pour motifs économiques vers de nouveaux emplois, en mettant l’accent sur l’importance d’intervenir le plus tôt possible au cours de la période de chômage. Le chapitre 5 analyse l’accès des demandeurs d’emploi à l’indemnisation chômage et révèle que la plupart des chômeurs ne sont pas indemnisés, la couverture de l’assurance chômage étant en baisse depuis la récession. Enfin, le chapitre 6 étudie les raisons pouvant expliquer pourquoi l’écart entre hommes et femmes en matière de revenus du travail se creuse au cours de la vie active, en mettant en avant l’influence de la mobilité professionnelle plus limitée des femmes au moment de la naissance de leurs enfants.
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Résumé
Si les effets de la crise financière mondiale sur la qualité des emplois et l’inclusivité continuent de se faire sentir, les taux d’emploi se sont hissés à un niveau historiquement élevé dans la plupart des pays de l'OCDE et le taux de chômage moyen a rejoint son niveau d’avant la crise. Pour autant, la croissance des salaires nominaux demeure sensiblement inférieure à ce qu’elle était avant la crise pour des niveaux de chômage comparables, et la courbe de Phillips – qui illustre la relation entre le chômage et la croissance des salaires – a continué à se déplacer vers le bas pendant la reprise. Les anticipations de faible inflation et le ralentissement de la productivité, qui ont marqué la récession et ne se sont pas encore totalement inversés, ont contribué à ce phénomène. Les emplois faiblement rémunérés jouent aussi un rôle déterminant : les travailleurs à temps partiel, en particulier, ont vu leurs revenus diminuer sensiblement par rapport à ceux des travailleurs à temps plein, parallèlement à une montée du travail à temps partiel subi dans un certain nombre de pays. Par ailleurs, le salaire comparativement faible des travailleurs ayant traversé récemment une période de chômage, conjugué à des taux de chômage toujours élevés dans certains pays, ont conduit à une hausse du nombre de travailleurs à bas salaire, avec à la clé un ralentissement de la croissance moyenne des salaires.
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