Perspectives de l'emploi de l'OCDE 1999
juin
Le chômage ne devrait reculer que très faiblement dans les économies de l’OCDE au cours des deux années à venir, passant de 7,1 à 7 % de la population active, soit plus de 35 millions de chômeurs. C’est dire si la lutte contre le chômage et les politiques de l’emploi restent des priorités majeures. Au-delà des prévisions à court terme, les Perspectives de l’emploi de l’OCDE proposent des analyses de fond des évolutions du marché du travail qui permettent de mieux comprendre la dynamique de l’emploi et facilitent la conception de politiques plus efficaces. AIDER LES JEUNES A PRENDRE UN MEILLEUR DÉPART : l’éditorial identifie les meilleurs moyens d’aider les jeunes à prendre pied durablement sur le marché du travail. Il met en particulier l’accent sur les besoins des jeunes défavorisés. LE TRAVAIL A TEMPS PARTIEL : les évolutions récentes soulignent la part significative du travail à temps partiel dans la croissance de l’emploi, en particulier au Japon et dans de nombreux pays européens. Presque partout ces emplois sont rémunérés à un taux horaire moindre que les emplois à temps complet et offrent des possibilités de formation nettement réduites. Malgré cela, la plupart des travailleurs à temps partiel déclarent se satisfaire de leur situation, avec toutefois quelques différences selon le pays et selon le sexe. LA LÉGISLATION DE PROTECTION DE L’EMPLOI illustre la difficulté de concilier sécurité économique et flexibilité. Dans les années 90, on s’est surtout préoccupé d’assouplir les restrictions sur les formes temporaires d’emploi et on n’a guère touché à la protection des emplois permanents. La relation existant entre ce type de législation et la situation globale de l’emploi et du chômage fait l’objet d’un vaste débat, mais les chiffres montrent que si cette relation n’est pas marquante, il existe en revanche des liens avec la dynamique du chômage. LA FORMATION DES TRAVAILLEURS ADULTES, très variable selon les pays de l’OCDE, est d’autant plus importante que le niveau d’études, de productivité et de salaire est élevé. Cette formation tend ainsi à s’adresser avant tout aux salariés possédant déjà les qualifications les plus élevées et occupant des emplois permanents à temps complet, et risque donc de marginaliser certains groupes de travailleurs si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures pour y remédier. LES NOUVELLES MODALITÉS D’ORGANISATION DU TRAVAIL privilégient travail en équipe, mobilité interne et délégations de responsabilités. Leurs répercussions peuvent être importantes pour les travailleurs comme pour le marché du travail en général. Une première étude transnationale montre que les dirigeants d’entreprises investissent beaucoup, quoiqu’à des degrés très variables d’un pays à l’autre, dans ces nouvelles méthodes. C’est dans les entreprises qui assurent davantage de formation et où existent comités d’entreprise ou syndicats qu’elles sont le plus répandues. Et rien ne permet d’affirmer qu’elles entraînent nécessairement un recours accru à du personnel d’appoint.
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