Combler l'écart pour les élèves immigrés
Politiques, pratiques et performances

L’OCDE a procédé à des examens de la politique de formation des migrants en Autriche, au Danemark, en Irlande, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède, et s’est penchée sur l’expérience de nombreux pays en matière de formation de cette population. Cette publication offre des données comparatives sur l’accès, la participation, et les résultats scolaires des élèves issus de l’immigration par rapport aux autres élèves, et recense une série d’options pour l’action publique, à la lumière d’expériences réussies.
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Principaux enjeux et opportunités
La taille et la composition de la population d’élèves immigrés dans les établissements scolaires évoluent, ce qui crée un certain nombre de difficultés pour les systèmes éducatifs soucieux de répondre aux besoins de cette population. Ce chapitre recense les principaux enjeux et perspectives concernant les élèves immigrés. Il retrace d’abord l’histoire et met en exergue les facteurs économiques qui influent sur la politique éducative ciblée sur les migrants. Il expose ensuite des données factuelles relatives aux résultats scolaires des élèves immigrés, détermine les facteurs pouvant aider à expliquer les disparités observées, et en présente les implications pour l’action des pouvoirs publics. En moyenne, les élèves immigrés rencontrent plus de difficultés scolaires que leurs camarades nés dans le pays d’accueil. Les résultats en compréhension de l’écrit, en sciences et en mathématiques qu’ils obtiennent pendant les années de scolarité obligatoire sont relativement inférieurs à ceux de leurs condisciples autochtones. Dans certains pays, les élèves immigrés (première génération) ont moins de chances de fréquenter les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants que leurs camarades mais plus de risques de redoubler, de fréquenter des établissements de formation professionnelle et d’abandonner l’école avant la fin des études secondaires. Ils ont moins facilement accès à un enseignement de qualité. Ils ont plus de risques d’être scolarisés dans des établissements situés dans une grande ville qui, en moyenne, sont fréquentés par des élèves issus de milieux socioéconomiques peu favorisés et qui, généralement, accueillent aussi des élèves immigrés. Dans la plupart des pays, l’écart entre les résultats obtenus par les élèves immigrés et leurs camarades autochtones s’explique en grande partie par la profession et le niveau d’instruction des parents ainsi que par la langue parlée à la maison. D’autres facteurs indissociables de l’obtention de meilleurs résultats scolaires par les élèves immigrés comprennent : les matériels éducatifs dont ils disposent à la maison ; le contact, dès le plus jeune âge, avec des livres à la maison ; la fréquentation de structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants ; une composition socioéconomique plus favorable, en moyenne, de la population d’élèves fréquentant l’établissement scolaire où ils sont inscrits, un plus grand nombre d’heures consacrées à l’enseignement linguistique à l’école et des mesures de responsabilisation des établissements scolaires (s’agissant notamment d’informer les parents des résultats obtenus par leur(s) enfant(s) et d’exploiter les données relatives aux résultats des élèves).
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