Les pays de l'OCDE connaissent une période de forte croissance des pressions migratoires. Cet article s'interroge sur les conséquences de ce phénomène d'une part sur le marché du travail domestique, d'autre part sur les trajectoires d'intégration propres aux immigrés dans les pays d'accueil. Des changements dans la proportion d'immigrés dans la force de travail peuvent avoir un impact distributif sur les salaires des natifs et un impact temporaire sur leur taux de chômage. Cependant, l'intégration des immigrés sur le marché du travail (de même que l'intégration des immigrés de seconde génération, aussi bien sur le plan de la réussite scolaire que sur celui de la performance sur le marché du travail) demeure l'enjeu principal auquel se doivent de faire face les économies d'accueil. Dans les deux cas, la régulation des marchés de produits et la politique du marché du travail ont un rôle important à jouer afin de favoriser les ajustements économiques associés à l'immigration.