La bioéconomie à l'horizon 2030
Quel programme d'action ?
Les sciences biologiques apportent une valeur ajoutée à de très nombreux biens et services qui sont génériquement réunis sous le terme de « bioéconomie » et les progrès dans ce domaine peuvent aboutir à des avancées socioéconomiques majeures, dans les pays de l’OCDE. En utilisant des analyses quantitatives des données concernant les innovations en cours et les dépenses de recherche et développement tirées des bases de données privées et publiques, elle estime les évolutions futures dans le domaine des biotechnologies d’ici 2015. Adoptant un point de vue institutionnel plus large, elle examine également les rôles joués par le financement de la recherche et du développement, les ressources humaines, la propriété intellectuelle et la réglementation de la bioéconomie, ainsi que les évolutions futures qui seraient susceptibles d’influer sur les nouveaux modèles économiques. Des scénarios fictifs à l’horizon 2030 sont pris en compte pour encourager les lecteurs à réfléchir sur l’interaction entre les choix de politique économique et les avancées technologiques dans la mise en place de la bioéconomie. Enfin, l’ouvrage étudie les différentes options de politique économique permettant de tirer parti des avantages sociaux, environnementaux et économiques de la bioéconomie.
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Quelles options privilégier pour promouvoir la bioéconomie ?
Les avantages économiques et sociaux de la bioéconomie dépendront de la pertinence des décisions prises. La palette des mesures à envisager est fonction de l’impact économique potentiel des innovations biotechnologiques sur l’économie au sens large. Chaque type d’innovation peut avoir des effets progressifs, disruptifs ou radicaux. Bien souvent, mais pas toujours, les innovations progressives s’intègrent bien dans les structures économiques et réglementaires existantes. Les innovations disruptives et radicales, quant à elles, peuvent entraîner la disparition d’entreprises ou de structures industrielles, engendrant ainsi des problèmes plus sérieux, mais elles peuvent aussi procurer des gains de productivité substantiels. Ce chapitre recense les options envisageables pour relever les défis de l’application des biotechnologies dans les secteurs de la production primaire, de la santé et de l’industrie. Il examine aussi les questions communes de propriété intellectuelle ainsi que de retombées et d’intégration des connaissances, évalue les enjeux mondiaux et étudie les types de mesures à mettre en oeuvre à court et à long terme. La production primaire engendre toute une série de défis. Entre autres exemples, il faut simplifier la réglementation, encourager le recours aux biotechnologies pour améliorer la valeur nutritive des cultures vivrières de base dans les pays en développement, garantir la liberté du commerce des produits agricoles et gérer une baisse de la viabilité économique des ressources forestières boréales destinées aux produits à faible valeur marchande comme les pâtes et papiers. Dans le secteur de la santé, les défis principaux consistent à mieux concilier les incitations privées à développer de nouvelles thérapies avec les objectifs de la santé publique et à assurer une transition vers la médecine régénérative et la médecine prédictive et préventive qui, toutes deux, pourraient perturber les systèmes de santé actuels. Dans l’industrie, les biotechnologies ont devant elles plusieurs avenirs possibles en raison de la concurrence aussi bien externe qu’interne. Il faudra que la politique mise en oeuvre puisse s’adapter avec souplesse aux différentes évolutions et permette d’échapper à des « verrouillages » technologiques indésirables.
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