Le Royaume-Uni – comme beaucoup d’autres économies de l’OCDE – connaît une sévère récession, à la suite d’une série de chocs mondiaux, et une éventuelle reprise en 2010 sera probablement lente. La crise financière a réduit considérablement l’offre de crédit et les prix des logements ont chuté. Le chômage va très nettement augmenter. Le gonflement du déficit public contribue à étayer la demande, mais le ratio dette/PIB augmentera considérablement. Les marges de manoeuvre pour une nouvelle relance budgétaire sont donc limitées. La politique monétaire s’est assouplie et le taux directeur est tombé à un niveau proche de zéro. Cependant, le mécanisme de transmission monétaire est endommagé, et les conditions monétaires, même si elles s’améliorent quelque peu, restent restrictives. La Banque d’Angleterre a commencé de prendre des mesures d’assouplissement quantitatif, mais celles-ci auront davantage de chances d’être efficaces dans un cadre plus transparent. La reprise économique passe par un fonctionnement normal du système financier et les autorités ont mis en place un large éventail de mesures pour soutenir le secteur financier. Ces actions ont contribué à stabiliser le système financier. Étant donné la montée conjoncturelle du chômage, il sera très difficile d’éviter que celui-ci ne s’enracine, même si le marché du travail britannique est relativement flexible.