Études économiques de l'OCDE : Canada 2010
Thèmes spéciaux
- Règles budgétaires
- Système de santé
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Évaluation et recommandations
La récession au Canada, essentiellement d’origine externe, a résulté d’un haut degré d’ouverture, et en particulier d’une forte exposition aux secteurs immobilier et automobile des États-Unis et aux prix des produits de base, qui ont fortement baissé pendant la récession mondiale. Dotée au départ de multiples atouts, notamment un système bancaire plus solide, un secteur des entreprises moins endetté et une situation budgétaire relativement robuste, l’économie a assez bien supporté la tempête financière mondiale et la récession qui s’est ensuivie. Les autorités monétaires et budgétaires ont coordonné leurs actions pour stabiliser les marchés de capitaux. La Banque du Canada a atténué les pressions sur les marchés de l’argent à court terme en fournissant des liquidités à terme exceptionnelles aux établissements financiers et, dans des cas limités, à d’autres participants aux marchés. En outre, elle a abaissé son principal taux directeur jusqu’à la valeur plancher effective (0.25 %) et s’est engagée à l’y maintenir jusqu’au deuxième trimestre de 2010, en fonction des perspectives de l’inflation. Le gouvernement fédéral s’est attaché à fournir des liquidités à long terme aux agents financiers à l’aide d’un certain nombre de programmes, notamment le rachat de créances hypothécaires garanties. Le gouvernement fédéral et les provinces ont appliqué conjointement des mesures de relance budgétaires pour un total d’environ 4 % du PIB, 1.6 % de PIB devant être dépensé au cours de l’exercice budgétaire 2010/11. La consommation privée a fait preuve d’une résilience remarquable, en partie grâce à un secteur bancaire plus sain qui a continué de fournir d’amples crédits aux ménages. Les rebonds de l’investissement résidentiel, du commerce mondial et des prix des produits de base ont déclenché au second semestre 2009 une reprise qui est désormais fermement établie. Le rythme de l’expansion devrait se modérer dans les derniers mois de 2010 et en 2011, lorsque les mesures de relance seront retirées, que la reconstitution des stocks touchera à sa fin et que la croissance des dépenses des ménages ralentira. Selon les dernières prévisions économiques de l’OCDE, le PIB réel croîtra de 3½ pour cent en 2010 et d’un peu plus de 3 % en 2011.
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