Considéré comme allant de soi pendant les années 60, le principe de subvention des intrants agricoles a été remis en cause dans le cadre des Plans d’Ajustement Structurel, au profit d’une libéralisation de ce secteur. Mais, étant donné que la consommation d’engrais en Afrique sub-saharienne, est la plus faible du monde, l’accélération du développement agricole de l’Afrique sub-saharienne impliquera un accroissement de cette consommation.

Une large diffusion des pratiques agricoles modernes est donc un impératif absolu pour les politiques agricoles. Or l’arrêt des subventions s’est toujours traduit par une chute de la consommation des engrais. Ceci s’explique par les particularités de la demande privée d’intrants agricoles, extrêmement sensible au facteur-risque associé à l’utilisation des engrais. Les utilisateurs doivent donc être protégés contre les aléas économiques consécutifs à l’emploi d’intrants modernes, ce qui suppose le maintien d’un schéma de subvention ...