Examen multidimensionnel du Sénégal
Volume 1. Évaluation initiale

Après des décennies de progrès économique et social modestes, le Sénégal renoue avec une dynamique de croissance depuis 2012. La volonté des autorités sénégalaises d'amener le pays à l'émergence à l'horizon 2035 se traduit par de nombreuses avancées, sur le plan des infrastructures par exemple ou en matière de production agricole. Toutefois, d’importants défis demeurent, notamment en matière de réduction de la pauvreté, de création d'emplois ou d'accès à des services sociaux de qualité.
L'Examen multidimensionnel du Sénégal vise à soutenir l'élaboration du second volet de la stratégie de développement décennale, le Plan Sénégal émergent 2014-23. Ce premier volume passe en revue les performances du Sénégal et identifie les principales contraintes au développement. Il se base sur un diagnostic des évolutions macroéconomiques, des performances en matière de bien-être des citoyens, du degré de compétitivité du secteur privé, et du fonctionnement du système institutionnel. Ce volume identifie trois contraintes majeures au développement : les faiblesses du système éducatif ; les dysfonctionnements du régime et de l’administration fiscaux dans la mobilisation des ressources ; et la faible efficacité de l'État sénégalais.
Le deuxième volume proposera des recommandations pour lever les contraintes majeures identifiées et le troisième analysera les modalités de leur mise en oeuvre.
Vers un renforcement des capacités institutionnelles du Sénégal
OECD Development Centre
Ce chapitre est consacré aux mécanismes institutionnels mis en œuvre dans les administrations publiques et à la façon dont ces administrations assurent des services publics de qualité. La première section met en lumière la solidité du cadre institutionnel et de l’arsenal législatif, et le besoin d’amélioration du fonctionnement des administrations publiques (application du corpus législatif, procédures budgétaires, captation de l’action publique par des intérêts particuliers, etc.). La seconde section porte sur l’offre de services publics dans les domaines de la justice et de l’éducation notamment, et la politique actuelle de décentralisation, qui n’apparaît pas encore comme un moyen efficace de renforcer l’administration au niveau local.