• La reprise a progressé de manière assez inégale. La faiblesse des taux d’intérêt et l’amélioration des revenus disponibles ont stimulé les dépenses des ménages, cependant que le rebond du PIB au premier semestre de l’année tenait pour l’essentiel à des ajustements des stocks. Les achats du secteur public ont également soutenu la demande, mais l’investissement fixe des entreprises ne s’est pas encore redressé. La croissance paraît devoir aller en se ralentissant légèrement, l’impulsion fournie parles achats des ménages s’estompant avec la baisse des prix des actions et la stagnation du marché du travail. Le raffermissement des marchés d’exportation et le redressement plus accusé de l’investissement devraient ensuite étayer une croissance plus dynamique. L’inflation devrait rester calme, en raison de la lourdeur persistante des marchés des produits et du travail, mais le déficit de la balance des opérations courantes pourrait encore se creuser.

    La politique monétaire est restée stimulante. Certains signes récents montrent que le marché du travail est faible et l’inflation très modérée, aussi les taux d’intérêt devraient être maintenus à un bas niveau pour le moment. Mais dès que l’expansion s’amplifiera, ils devront être relevés, la politique monétaire devenant progressivement neutre. La politique budgétaire a été très sensiblement détendue avec les nouvelles priorités de dépenses et les nouvelles mesures fiscales, et la rigueur sera de nouveau de mise pour rétablir la discipline budgétaire.

  • L’économie s’est redressée pendant le premier semestre 2002, grâce au faible niveau des stocks et à la forte progression des exportations. Néanmoins, ces facteurs se sont déjà affaiblis, et comme la demande intérieure sera probablement freinée par la stagnation des revenus des ménages, on prévoit que le PIB réel n’augmentera plus que de l’ordre de 1 pour cent pendant le reste de cette année, ainsi qu’en 2003 et 2004. Les tensions du secteur financier, la nécessité de placer un important volume de dette publique sans entraîner les taux d’intérêt à la hausse et la possibilité de voir les forces déflationnistes s’amplifier sont autant de facteurs qui font peser une lourde menace sur les prévisions.

    Le règlement des créances douteuses devrait être accéléré conformément au nouvel objectif du gouvernement, et s’accompagner de nouvelles réformes structurelles et, le cas échéant, d’une injection directe de fonds publics. Les autorités monétaires devraient prendre l’initiative de la lutte contre la déflation en augmentant encore les liquidités par le biais de l’achat d’un plus large éventail d’actifs financiers. La politique budgétaire devrait pour l’instant demeurer neutre, mais il faudra cependant aussi qu’elle tienne compte de la rapidité et de l’ampleur du règlement des créances douteuses. La politique budgétaire doit désormais s’inscrire dans un cadre d’assainissement à moyen terme allant au-delà du plan actuel du gouvernement et incorporant des objectifs à relativement court terme pour les dépenses réelles.

  • La production a légèrement augmenté au premier semestre 2002, l’amélioration des exportations nettes ayant plus que compensé la contraction persistante de la demande intérieure. La récession de l’investissement en matériel s’est aggravée et la consommation privée acontinué de se réduire. Le renforcement de la contribution extérieure à la croissance a tenu à une augmentation des exportations mais surtout à un net repli des importations en raison de la faiblesse de la demande intérieure. Les opérations de déstockage pourraient avoir atteint leur point le plus bas, mais la croissance demeure très faible et le chômage s’inscrit en hausse. La croissance devrait s’accélérer en 2003, tirée par le renforcement des exportations. L’amélioration de l’activité gagnant tous les secteurs en 2004, on prévoit que le PIB progressera de quelque 2½ pour cent, soit un taux supérieur à son potentiel.

    Le déficit total des administrations publiques dépassera probablement 3.7 pour cent du PIB en 2002 et restera supérieur à 3 pour cent en 2003. De nouvelles réformes des dépenses sont nécessaires pour réduire le déficit structurel de manière durable, et des mesures doivent être prises pour élever le sentier de croissance de l’économie, notamment en améliorant le fonctionnement du marché du travail et en rationalisant les transferts publics.

  • Après une vive reprise au début de l’année, la croissance du PIB est redescendue à 1.6 pour cent au deuxième trimestre. La demande a été soutenue par le dynamisme relatif des dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques, tandis que les dépenses d’investissement et la formation de stocks sont restées faibles. La croissance s’est essoufflée au second semestre, la confiance des consommateurs et des entreprises s’étant nettement dégradée. La décélération de l’activité semble avoir mis un terme à la hausse tendancielle de l’inflation sous-jacente, tandis que le chômage est resté à peu près stable à un niveau proche de son taux structurel. La croissance devrait rester modérée durant la première partie de l’année prochaine, avant que le ralentissement du mouvement de déstockage et un redressement de la demande extérieure ne suscitent une reprise. Au total pour 2003, la croissance de la production devrait se situer à un peu moins de 2 pour cent et en 2004 à un peu moins de 3 pour cent.

    L’exécution du budget 2002 a donné lieu à un net relâchement de la politique budgétaire, le dépassement étant pour près de moitié d’origine structurelle. Le projet de budget pour 2003 ne comporte pas de mesures bien définies visant à corriger ces dérapages, de sorte que la situation budgétaire pourrait se dégrader encore davantage si la faiblesse conjoncturelle persiste. Afin d’éviter que la dette publique ne dépasse 60 pour cent du PIB et pour assurer la viabilité future des finances publiques, face notamment à l’alourdissement des obligations au titre des retraites, d’importantes économies budgétaires devront être réalisées dans le proche avenir.

  • Pendant les six premiers mois de 2002, la croissance a été d’une extrême faiblesse, et elle n’a sans doute que légèrement repris au second semestre de l’année. On prévoit un raffermissement de l’activité en 2003 et 2004. Une reprise des échanges mondiaux est susceptible de donner un coup de fouet aux exportations, cependant que la faiblesse des taux d’intérêt réels devrait étayer le redressement de la demande intérieure. On prévoit que l’inflation reviendra à moins de 2 pour cent d’ici à 2004.

    Le déficit budgétaire reste élevé, tandis que les progrès dansla réduction de la dette risquent de s’interrompre. Des accords de salaire axés sur les objectifs et les évolutions dans les autres pays d’Europe auraient des effets positifs sur l’inflation, sur l’emploi et sur la compétitivité. Dans le même temps, il est nécessaire de renforcer les éléments sur lesquels s’appuie la croissance en prenant des mesures plus résolues pour libéraliser les marchés de produits etaméliorer le fonctionnement du marché du travail.

  • L’économie a relativement bien résisté à la récession et la reprise devrait être plus nette que dans les autres grands pays européens. La vigueur de la demande des ménages, étayée par la faiblesse des taux d’intérêt et l’amélioration du patrimoine immobilier, a contribué de manière déterminante à ce résultat. La rapide croissance des dépenses publiques apporte et continuera d’apporter un soutien supplémentaire à l’activité, son action étant peu à peu renforcée par l’accroissement de la demande extérieure et le redressement de l’investissement.

    Les politiques monétaire et budgétaire ont jusqu’à ce jour assuré la stabilité du contexte macroéconomique. Néanmoins, étant donné la forte hausse actuelle des prix des logements, il est difficile pour les autorités monétaires de décider si elles doivent intervenir avant qu’une éventuelle bulle ne menace la stabilité macroéconomique. Les fortes augmentations des dépenses publiques, nécessaires pour remédier à des problèmes structurels profondément ancrés dans les domaines de l’éducation, de la santé et des transports, ne devraient pas compromettre les règles budgétaires des autorités. Néanmoins, le gouvernement aura du mal à faire en sorte que l’accroissement des dépenses se traduise en intégralité par une amélioration des services publics.

  • Après s’être vigoureusement raffermie au sortir de la légère récession de l’an dernier, l’activité économique au Canada semble se poursuivre sur son élan, contrairement aux États-Unis. La croissance de l’emploi est restée forte et devrait le demeurer, mais à un rythme plus lent. Bien que certains signes d’affaiblissement soient récemment apparus, en partie en liaison avec les incertitudes mondiales, on devrait avoir l’assurance, grâce à l’expansion soutenue de la demande de consommation et à une nouvelle reprise de l’investissement des entreprises, que toute modération de l’activité sera limitée etde courtedurée, et que la croissance retrouvera des taux supérieurs au potentiel à un moment ou à un autre l’an prochain.

    L’excédent budgétaire s’est sensiblement contracté et devrait rester modéré au cours des prochaines années, la marge de manoeuvre disponible pour engager de nouvelles dépenses étant de ce fait étroite. La politique monétaire est toujours expansionniste. L’économie tournant déjà pratiquement à pleine capacité et l’inflation de base se situant presque au sommet de la fourchette d’objectif, un durcissement progressif mais régulier de la politique monétaire sera nécessaire pour maîtriser les pressions exercées sur les prix.

  • L’économie a continué d’afficher des performances très satisfaisantes au premier semestre 2002, car le dynamisme de la demande interne a plus que compensé la faiblesse des exportations. Les conditions monétaires sont toujours stimulantes et l’environnement mondial devrait s’améliorer, aussi la croissance économique restera sans doute robuste, en dépit de la sécheresse qui frappe actuellement l’agriculture et d’un ralentissement probable dans le secteur du logement. Le marché du travail pourrait se raffermir encore, tandis que la modération des salaires conjuguée à des gains de productivité substantiels contribuera à la maîtrise des coûts de main-d’oeuvre et de l’inflation.

    Ces perspectives économiques favorables devraient permettre d’ajuster les politiques monétaire et budgétaire dans un sens plus neutre afin de maintenir la stabilité des prix et d’assurer l’équilibre budgétaire au cours du cycle économique. Une décentralisation plus poussée desnégociations salariales aiderait à réduire le chômage structurel, toujours élevé, tandis que la réforme du système de garantie de ressources devrait inciter davantage les bénéficiaires de l’aide sociale à exercer un emploi rémunéré.

  • L’activité économique se redresse lentement depuis fin 2001. Toutefois, l’expansion a été surtout alimentée par un raffermissement des exportations, alors que la demande interne est restée faible et que les importations ont diminué. La croissance devrait s’affirmer à partir du milieu de 2003 avec la reprise du commerce mondial, mais le chômage ne commencera sans doute pas à décroître avant 2004.

    Le budget des administrations publiques, qui était équilibré en 2001, accusera sans doute cette année un déficit de l’ordre de 1½ pour cent du PIB, et ne s’améliorera que très faiblement en 2003. Un sentier d’évolution durable vers un budget équilibré exige à la fois la mise en oeuvre intégrale des mesures d’assainissement budgétaire prévues à tous les échelons d’administration et le remplacement des mesures ponctuelles visant les recettes par des économies durables.

  • La croissance économique, largement déterminée par l’état de la demande internationale, restera sans doute faible jusqu’au début de 2003. Par la suite, elle devrait se redresser pour atteindre 2¾ pour cent en 2004 à la faveur d’une reprise des marchés d’exportation. L’inflation sous-jacente pourrait redescendre à 1¾ pour cent, étant donné l’augmentation plus modérée des coûts unitaires de main-d’oeuvre.

    La politique budgétaire a cherché à neutraliser la dégradation conjoncturelle de la position budgétaire, et dans les années à venir un processus d’assainissement soutenu sera nécessaire pour maintenir la réduction de l’endettement sur la trajectoire prévue.

  • La croissance s’est ralentie pour revenir aux alentours de 2½ pour cent en 2002, en raison principalement d’une décélération de la demande extérieure, la consommation privée étant restée forte et la consommation publique s’étant nettement accrue. La baisse des prix de l’alimentation et l’appréciation de la monnaie ont contribué au recul marqué de l’inflation. La diminution spectaculaire des recettes du tourisme à la suite des récentes inondations va probablement s’inverser et l’expansion reprendra en 2003 et 2004, par suite d’une généralisation de la reprise en Europe occidentale.

    L’orientation de la politique budgétaire s’est assouplie excessivement cette année et devrait prendre un tour plus restrictif. La compétitivité internationale est restée faible,malgré une désinflation marquée et en dépit du fait que les autorités ont réussi à limiter l’appréciation du taux de change découlant des entrées massives d’investissements directs étrangers. Il faudra poursuivre avec détermination les réformes structurelles afin d’améliorer les résultats des entreprises nationales, de renforcer les gains de productivité tendanciels et de soutenir la compétitivité internationale.

  • Le Danemark bénéficie déjà d’une reprise de la consommation privée et d’un raffermissement des exportations. Le rythme de l’activité devrait s’affirmer progressivement à mesure que la situation internationale s’améliorera et que les entreprises retrouveront une confiance suffisante pour accroître l’investissement et l’emploi. Mais le chômage est déjà inférieur à son taux structurel et des pénuries de main-d’oeuvre accompagnées d’une accélération des salaires pourraient réapparaître dès lors que l’expansion s’accentuera.

    Les autorités maintiennent un cap budgétaire prudent, et le « gel des impôts » devrait contribuer à freiner la croissance de la consommation publique en dépit de vives pressions à la hausse. Les initiatives récentes pour remettre davantage de personnes en activité et atténuer la dépendance à l’égard des prestations sont tout à fait opportunes, et il convient d’engager d’autres réformes pour stimuler l’entrée sur le marché du travail.

  • La croissance de la production reste irrégulière,la poussée du deuxième trimestre étant due principalement aux exportations. Avec la reprise de la demande internationale, l’expansion du PIB devrait atteindre 3 pour cent l’an prochain et égaler son taux potentiel, qu’elle dépassera sans doute en 2004. Si la reprise des exportations est retardée, on peut craindre des délestages de main-d’oeuvre et un fléchissement de la demande intérieure, qui jusqu’à présent s’est assez bien comportée.

    Le compte des administrations publiques est resté excédentaire. Toutefois, il faut combattre les dépassements des objectifs budgétaires, compte tenu surtout d’un vieillissement démographique rapide. Dans ce contexte, le récent accord sur la réforme des retraites, qui accroît les incitations à travailler plus longtemps et prévoit des ajustements pour tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie, vient à point nommé. De nouvelles améliorationssur le marché du travail exigeront d’autres réformes des systèmes d’impôts et de transferts en vue de renforcer les incitations à travailler et d’accroître la demande de travailleurs peu qualifiés.

  • Après un bref ralentissement en 2002, la croissance pourrait se rétablir aux alentours de 4 pour cent en 2003 et en 2004, soutenue par une vigoureuse demande intérieure et une demande extérieure accrue. Cela devrait faire reculer encore le taux de chômage, qui est toujours élevé. L’inflation semble devoir se ralentir au cours de la période couverte par les prévisions, en raison d’une baisse des prix de l’alimentation et de l’énergie. Malgré tout, les pressions inflationnistes restent présentes du fait de la forte position conjoncturelle de l’économie.

    Il faudra poursuivre l’effort en vue de maîtriser les dépenses publiques primaires afin de réduire le rapport dette-PIB, encore élevé, et d’assurer la viabilité budgétaire. Les récentes réformes des systèmes de sécurité sociale et d’imposition vont dans ce sens. Une accélération de l’assouplissement des rigidités structurelles qui subsistent sur le marché du travail, une ouverture plus rapide des industries de réseau à la concurrence et des réformes hardies dans l’administration publique aideraient à la convergence des revenus vers les niveaux de l’Union Européenne.

  • Le PIB va sans doute progresser de plus de 3 pour cent en 2002 à la faveur du dynamisme de la demande intérieure. Même si la compétitivité s’est affaiblie et si la contribution nette des échanges est devenue nettement négative, l’impulsion donnée à la croissance débordera sur 2003 tandis que la reprise internationale ajoutera encore à l’effet de stimulation.

    L’assouplissement budgétaire actuel exerce une pression sur la politique monétaire. Il faut durcir sensiblement la politique budgétaire, à la fois pour prévenir une surchauffe et pour laisser la politique monétaire stimuler plus activement la compétitivité, de manière à éviter une dégradation excessive du solde extérieur et un impact négatif sur les entrées d'investissements directs étrangers. Les réformes du marché du travail devraient favoriser les ajustements de l’emploi dans le secteur public et encourager les entreprises à recruter une main-d’oeuvre peu qualifiée, afin de faire remonter le faible taux d’emploi de la Hongrie.

  • Avec une vigoureuse croissance des exportations qui a compensé la contraction de la demande intérieure, la récession économique a été moins sévère et de plus courte durée queprévu. Ce ralentissement a néanmoins suffi à corriger l’énorme déficit extérieur et la virulente inflation qui étaient apparus ces dernières années. L’amélioration des paramètres fondamentaux de l’économie a permis une certaine détente monétaire et jeté les bases d’une reprise progressive.

    L’inflation étant revenue bien à l’intérieur de la fourchette fixée comme objectif, de nouvelles réductions de taux d’intérêt seraient peut-être justifiées. Cependant, il faudra probablement durcir progressivement la politique monétaire vers la fin de la période couverte par les prévisions, au moment où l’écart de production se comblera et où de grands projets d’investissement sont censés démarrer. La discipline en matière de dépenses publiques sera essentielle pour compenser l’effet sur le budget des allégements d’impôts et des dépenses d’infrastructure liées à ces projets.

  • La croissance au premier semestre de cette année a été étayée par une poussée imprévue de la consommation publique et par la vigueur des exportations, qui devraient l’une et l’autre s’estomper. Néanmoins, la croissance de la production remonterait progressivement de 3½ pour cent cette année à 4½ pour cent en 2004, grâce à la consommation privée et à une reprise de l’investissement. L’inflation devrait décroître, mais si l’expansion des salaires ne se modère pas il en résulterait une nouvelle érosion de la compétitivité et une croissance plus lente.

    Le gouvernement doit agir sans tarder pour maîtriser la croissance rapide de l’emploi public et de la consommation publique de façon à maintenir les améliorations nécessaires de l’infrastructure sans pour autant alourdir le déficit budgétaire. L’augmentation recommandée des salaires du secteur public ne devrait être octroyée que contre l’engagement d’améliorer les pratiques de travail. Il n’y a pas de marges de manoeuvre pour un autre accord salarial national assorti de réductions d’impôts.

  • Le dynamisme de la consommation privée a alimenté une reprise après le ralentissement de 2001. A la faveur d’une remontée de la demande extérieure, la croissance de la production devrait se maintenir aux alentours de 6 pour cent jusqu’en 2004. Le taux de chômage est inférieur à 3 pour cent, et bien que l’inflation se soit stabilisée aux environs de 3 pour cent, une hausse à deux chiffres des salaires et une forte poussée des prix des logements assombrissent les perspectives dans ce domaine.

    Compte tenu des tensions naissantes sur les marchés du travail et de l’immobilier, pour atteindre l’objectif d’inflation à moyen terme de 2½ pour cent, il faudra inverser progressivement la détente des intérêts à court terme survenue en 2001. La privatisation des banques publiques est importante pour promouvoir la réorganisation des entreprises et couvrir au moins partiellement le coût de la restructuration du secteur financier. Une politique budgétaire prudente s’impose pour absorber les coûts restants.

  • La croissance du PIB sera sans doute largement inférieure à son potentiel en 2002, pour la deuxième année consécutive, car cette petite économie ouverte, spécialisée dans les services financiers, a été durement touchée par la baisse des prix des actifs et par l’atonie de l’activité manufacturière en Europe. Ces chocs extérieurs défavorables sont atténués, dans une certaine mesure, par le relatif dynamisme de la demande intérieure, stimulée parddes allégements fiscaux et une forte progression de l’investissement public. Une intensification de la demande extérieure et une stabilisation de la situation sur les marchés financiers devraient aboutir à une accélération marquée de la croissance à partir de la fin de 2003.

    Avec le redressement de la conjoncture économique, le gouvernement devrait chercher à améliorer le solde budgétaire structurel afin de préparer les finances publiques aux effets du vieillissement de la population.

  • Le point bas du cycle a été atteint au premier semestre 2002, mais la reprise est encore hésitante et ne devrait se confirmer vraiment qu’en 2003, lorsque la demande intérieure privée se redressera. L’inflation devrait continuer à ralentir. Le déficit de la balance courante, qui s’est réduit en 2002, devrait se creuser progressivement avec l’accélération de l’activité.

    La politique économique a pris un tour plus restrictif en 2002, dans un contexte de repli du peso et de pause dans la désinflation. Cette orientation doit être maintenue afin de préserver l’objectif de désinflation et d’assainissement des finances publiques et de conserver la confiance des marchés. La mise en oeuvre du programme structurel, notamment des réformes dans le domaine fiscal et dans le secteur de l’électricité, réduirait l’incertitude des entreprises et améliorerait les perspectives de croissance.

  • Après avoir stagné en 2002, il est probable que la croissance du PIB ne se redressera que lentement. L’économie sera stimulée par les exportations et la formation de stocks en 2003 mais l’expansion sera limitée par une perte de compétitivité et par un resserrement de la politique budgétaire. Le chômage va sans doute augmenter, d’où une progression des salaires plus modérée, mais le marché du travail restera relativement tendu. L’inflation pourrait tomber à 2 pourcent d’ici à 2004, en raison de la baisse des prix à l’importation et d’un recul des coûts unitaires de main-d’oeuvre.

    Une modération durable des salaires est indispensable pour rétablir la compétitivité, surtout compte tenu du fait que les pertes des caisses de retraite risquent d’obliger à relever encore les taux de cotisation. Les incitations au travail devront être renforcées, tandis qu’un accroissement des dépenses d’éducation, relativement basses par rapport à d’autres pays de l’OCDE, ainsi que des dépenses en faveur de l’innovation, contribuerait à une amélioration de la performance globale.

  • L’activité au premier semestre 2002 a été exceptionnellement vigoureuse, car les effets induits des prix élevés à l’exportation ont alimenté la demande intérieure. Mais cette impulsion s’est nettement affaiblie, et la croissance a sans doute notablement baissé au second semestre. Le rythme d’expansion devrait se raffermir l’an prochain et en 2004 avec la reprise mondiale, mais pas au point d’entraîner une surchauffe.

    Ce léger ralentissement, conjugué au nouvel objectif d’inflation moins rigoureux, devrait conduire la banque centrale à rester dans l’expectative jusqu’à ce qu’une robuste reprise se soit clairement installée. Cela fait, une légère hausse des taux d’intérêt suffirait pour que les conditions monétaires redeviennent neutres. L’orientation de la politique budgétaire reste appropriée, mais le maintien des excédents à moyen terme pose de réels problèmes. Le dérapage des dépenses sera plus difficile à enrayer car le gouvernement n’a pas reconduit le plafonnement triennal des dépenses.

  • Malgré une légère détente de l’activité, des goulets d’étranglement persistent dans l’économie. Les conditions monétaires sont restrictives et les marges bénéficiaires ont été comprimées, mais des allégements d’impôt etde généreuses majorations de salaire continuent de soutenir la consommation. L’expansion de la production de la Norvège continentale pourrait se renforcer et passer de 1½ pour cent en 2002 et 2003 à 2½ pour cent en 2004. Le taux de chômage devrait se stabiliser à 4 pour cent, l’inflation restant sous contrôle.

    Les autorités ne devraient pas assouplir la politique budgétaire au-delà de la marge de manoeuvre offerte par les nouvelles directives budgétaires, et il faudrait compenser les dépassements de dépenses par des réductions sur d’autres postes. Il faut réformer d’urgence les retraites pour préserver la viabilité à long terme des finances publiques.

  • La production n’a augmenté que de 0.6 pour cent au premier semestre de cette année. Les données récentes, certes fluctuantes, donnent à penser qu’une reprise est en cours, et la croissance du PIB devrait continuer de s’affermir pour atteindre près de 3 pour cent en 2004. Étant donné que le chômage touche près de 20 pour cent de la population active et qu’il existe un important écart de production, l’inflation devrait rester à peu près stable en 2003 comme en 2004.

    De fortes réductions des taux d’intérêt nominaux se sont conjuguées avec l’effritement de la monnaie pour assouplir les conditions monétaires, mais la politique monétaire demeure restrictive et de nouveaux ajustements à la baisse des taux d’intérêt sont nécessaires. Afin d’améliorer le dosage des politiques, il convient de réduire les dépenses des administrations publiques par rapport aux niveaux prévus dans le projet de budget pour 2003. Cette démarche apparaît indispensable pour éviter aussi que le niveau de la dette ne franchisse les limites constitutionnelles.

  • La croissance du PIB réel a encore ralenti en 2002 pour tomber à moins de ½ pour cent, affectée par la faiblesse des exportations, l’atonie de la demande privée et les profondes réductions de l’investissement public. Une reprise progressive tirée par les exportations est prévue pour 2003. D’ici 2004, l’investissement privé se ranimant, la croissance du PIB pourrait avoisiner son taux potentiel, aux alentours de 2½ pour cent, mais l’écart de production resterait néanmoins important. Dans ce contexte, l’inflation devrait ralentir, tout en restant plus élevée que la moyenne de l’Union européenne.

    L’assainissement budgétaire devra être poursuivi sans relâche, en dépit de la faiblesse de la conjoncture, ce qui exigera des actions énergiques pour limiter les dépenses publiques, notamment un contrôle strict de la masse salariale publique et des réformes structurelles dans le domaine des dépenses sociales.

  • Une vigoureuse demande intérieure a permis à la Slovaquie de maintenir un taux de croissance élevé ces deux dernières années malgré la faiblesse de l’économie mondiale. Cependant, le déficit de la balance courante a été excessif. Un redressement de la demande d’exportations va sans doute maintenant soutenir la croissance aux alentours de 4½ pour cent jusqu’en 2004, d’où un léger recul du chômage et une diminution du déficit des opérations courantes.

    Il est essentiel que le nouveau gouvernement réforme les systèmes de sécurité sociale et de protection sociale afin de renforcer les incitations à travailler et de réduire le déficit budgétaire. L’assainissement des finances publiques donnerait aussi à la banque centrale de plus grandes possibilités d’abaisser davantage les taux d’intérêt. Il importera également de poursuivre la privatisation en vue d’accroître l’efficience et de faire entrer des capitaux.

  • La croissance économique s’est considérablement ralentie au premier semestre 2002, en raison du fléchissement des dépenses des ménages et de l’atonie de la demande étrangère. Malgré la faiblesse de l’activité,l’inflation s’est accélérée et l’écart avec la zone euro reste élevé. Le raffermissement des exportations devrait ranimer la demande interne, de sorte que la croissance du PIB pourrait atteindre 2½ pour cent en 2003 et dépasser son taux potentiel en 2004.

    A partir de 2003, tous les niveaux d’administration sont tenus de viser un budget en équilibre ou excédentaire. Étant donné l’incertitude entourant l’impact budgétaire fiscal de la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques prévue pour 2003, le gouvernement devra contrôler strictement les dépenses pour éviter une dégradation du solde structurel. Les réformes du système de négociations salariales devraient viser à resserrer le lien entre l’évolution des salaires et la croissance de la productivité, ce qui contribuerait à réduire l’écart d’inflation avec la zone euro.

  • L’activité économique se redresse bien en Suède, même si l’expansion de la production est restée inférieure à son potentiel en 2002. Avec une croissance d’environ 2½ pour cent au cours des deux années à venir, l’écart de production pourrait se combler et devenir positif en 2004. Les perspectives sont néanmoins sensibles à l’évolution du secteur de latechnologie de l’information et des communications et à celle de l’offre de main-d’oeuvre, car la tension qui existe déjà sur le marché du travail provoque des pressions inflationnistes.

    Il sera nécessaire de relever les taux d’intérêt en 2003 en raison de l’intensification de l’activité. Même si l’excédent budgétaire des administrations publiques demeure considérable, il faudra redoubler d’efforts pour contrôler la hausse des dépenses au titre des prestations d’assurance-maladie et des pensions d’invalidité. Des mesures visant à accroître l’offre effective de main-d’oeuvre aideraient à atténuer la pression sur les salaires.

  • Le ralentissement de l’activité s’est poursuivi avec l’affaiblissement de l’environnement extérieur et l’appréciation du franc. La croissance de la production, proche de zéro en 2002, devrait toutefois se redresser pour atteindre environ 1½ pour cent en 2003 grâce à la reprise internationale et une politique monétaire expansionniste. Cette amélioration de la conjoncture n’entraînera sans doute pas de décrue du chômage avant la mi-2003 tandis que l’inflation pourrait fléchir à moins de ½ pour cent.

    L’orientation très accommodante de la politique monétaire est appropriée et devrait être maintenue jusqu’à ce que la reprise soit bien établie. En revanche, une politique budgétaire plus expansionniste ne serait guère souhaitable car peu conforme à la nouvelle règle de frein à l’endettement qui suppose une stabilisation du solde structurel. Un renforcement de la croissance potentielle est d’autre part nécessaire. Pour y parvenir, une utilisation plus efficace des facteurs de production stimulée par un renforcement de la concurrence semble indispensable.

  • L’économie turque se redresse à une vitesse inattendue, après la pire récession subie depuis des décennies. L’on s’attend à une croissance réelle de près de 4 pour cent en 2002, l’inflation se ralentissant et passant sous l’objectif de 35 pour cent en fin d’année. Compte tenu du nouvel affaiblissement de la livre depuis le milieu de l’année, il sera probablement difficile d’atteindre l’objectif d’inflation de 20 pour cent fixé pour l’année prochaine, surtout si le rythme de la croissance s’accélère encore. Cependant, avec des taux d’intérêt réels plus élevés aussi et une politique économique qui semble devoir rester restrictive, le taux de croissance devrait être contenu dans la fourchette de 3½-4½ pour cent en 2003 et 2004.

    Après les élections du 3 novembre, un gouvernement fort et crédible capable de mener à bien l’actuel programme de stabilisation, est indispensable pour assurer une amélioration durable de la cote de crédit de la Turquie. Une baisse de la prime de risque souverain à des niveaux raisonnables est cruciale pour assurer la viabilité budgétaire et une croissance accompagnée d’une faible inflation.

  • La nette reprise de la croissance du PIB réel dans les économies d’Asie au premier semestre 2002 a été déclenchée par une remontée des exportations manufacturières vers les États-Unis, à quoi s’est ajouté un raffermissement de la demande intérieure régionale. Le redéploiement en cours des capacités de production régionales vers la Chine stimule également les échanges à l’intérieur de la région. En dépit du rétablissement observé en 2002, la demande interne de plusieurs économies est vulnérable aux risques de dégradation résultant de la persistance de tensions financières internes et d’autres problèmes structurels. En Chine, ces difficultés sont susceptibles de conduire à un affaiblissement progressif de la demande intérieure et de la croissance du PIB réel au cours des prochaines années, à moins que ne soient entreprises de nouvelles réformes s’ajoutant à celles qui sont officiellement programmées à l’heure actuelle.

    La croissance économique en Europe du Sud-Est et dans les Nouveaux États indépendants, dont le commerce dépend principalement des pays européens, n’a guère profité de la reprise aux États-Unis et continue de s’appuyer sur une forte expansion de la demande interne. La croissance réelle devrait rester robuste en 2002, aux environs de 4 pour cent en Russie comme dans la région. Pour la Russie, une croissance de cet ordre peut s’avérer viable dans le moyen terme, principalement du fait d’une meilleure gestion des grandes entreprises privées russes et d’une amélioration de la politique macroéconomique. Cependant, la stabilité du cadre macroéconomique dépend encore de manière critique d’une gestion efficace et prudente des rentrées exceptionnelles de recettes budgétaires et de devises découlant du niveau élevé actuel des prix du pétrole, l’objectif étant d’éviter la formation d’importants déséquilibres courants et budgétaires en cas de fléchissement des cours pétroliers.

    Les problèmes de l’Argentine et du Brésil, et leurs répercussions sur les pays voisins, se sont traduits par une performance économique médiocre de l’Amérique du Sud en 2002. Au Brésil, le PIB réel a stagné, du fait en partie de l’incertitude politique entourant les élections d’octobre. La crise argentine est peut-être en train de se dénouer, même si les signes de reprise sont fragiles. Le redressement économique dépend, au Brésil, d’une transition politique sans heurts et du maintien de politiques macroéconomiques prudentes, et, en Argentine, de l’avancée des réformes.