• Les pays sont invités dans les Principes de gouvernance budgétaire de l’OCDE à « s’assurer que la performance, l’évaluation et l’optimisation des ressources font partie intégrante du processus budgétaire ». Au sein de la zone OCDE, l’évolution de la budgétisation axée sur la performance couvre plusieurs décennies au cours desquelles les pouvoirs publics ont tiré parti des informations sur la performance pour éclairer l’affectation des ressources et la hiérarchisation des priorités de financement, promouvoir la responsabilité et la transparence, et bâtir une culture de la performance propre à accroître l’efficience de l’administration et à améliorer les services publics.

  • De nombreuses disparités et inégalités entre les sexes semblent désormais ancrées, plus ou moins profondément, dans les politiques publiques et le processus d’affectation des ressources publiques. Depuis plusieurs décennies, les organisations internationales et d’autres acteurs œuvrent à l’avant-garde pour promouvoir « la prise en compte systématique des questions d’égalité hommes-femmes », c’est-à-dire l’intégration dans l’élaboration et l’examen des politiques publiques d’une évaluation de l’impact différencié de ces dernières sur chacun des sexes, en vue de supprimer progressivement les inégalités entre hommes et femmes dans le secteur public et l’économie tout entière. La budgétisation au service de l’égalité hommes-femmes consiste en l’application dans le processus budgétaire du principe de prise en compte systématique des questions d’égalité hommes-femmes. Il s’agit d’intégrer explicitement la problématique hommes-femmes au processus budgétaire, à l’aide de procédures et d’outils d’analyse spécifiques, pour favoriser l’existence de politiques soucieuses de cette problématique et lutter ainsi contre les inégalités et les disparités entre les sexes.

  • Depuis la crise financière mondiale, le recours aux examens de dépenses s’est développé de façon spectaculaire dans toute la zone OCDE. Un examen de dépenses a deux finalités principales, permettant aux pouvoirs publics de : mieux maîtriser le niveau général des dépenses et mieux hiérarchiser les priorités en matière de dépenses. Les pays qui y ont recours depuis longtemps ont démontré que l’examen de dépenses pouvait amener les pouvoirs publics à axer leurs efforts sur une meilleure hiérarchisation des priorités en matière de dépenses et à dégager une marge de manœuvre budgétaire pour le financement de nouvelles dépenses prioritaires. Étant donné le contexte budgétaire difficile dans lequel évoluent de nombreux pays de l’OCDE, cet outil pourrait se révéler extrêmement utile, en particulier s’il venait à s’inscrire plus durablement dans le cadre du processus budgétaire.

  • Il n’est pas possible d’instaurer un développement durable et inclusif en l’absence d’infrastructures de qualité. Or, on ne parvient pas toujours à atteindre les objectifs en matière de délais, de budget et de prestation de services qui sont associés aux projets d’infrastructure. Ces échecs s’expliquent souvent par l’existence de lacunes dans le cadre de gouvernance des infrastructures du pays.

  • La communication d’informations sur les finances publiques est l’un des fondements d’une bonne gestion budgétaire. L’existence de documents d’information sur les finances publiques de qualité est indispensable afin que les décisions budgétaires de l’administration reposent sur une interprétation particulièrement récente et fiable de la situation des finances publiques. Les documents d’information sur les finances publiques matérialisent en outre le mécanisme grâce auquel le parlement, les commissaires aux comptes et le grand public rendent les pouvoirs publics comptables de leur exécution du budget. Enfin, ces documents représentent une source d’information vitale permettant aux marchés et autres acteurs de comprendre les opérations budgétaires effectuées par l’administration et ce qu’elles impliquent pour leurs propres décisions économiques.