• De taille importante, le secteur financier danois présente un haut degré d’interdépendances entre les banques, les établissements de crédit hypothécaire et les organismes de retraite. Parallèlement, la taille du bilan des ménages est importante également, de même que leur dette brute. Même si à ces hauts niveaux d’endettement correspondent d’importants actifs, notamment sous forme d’épargne-retraite, on observe des boucles de rétroaction avec le marché de l’immobilier et le bilan des ménages, qui concourent à la volatilité macroéconomique. Dans le même temps, le très bas niveau des taux d’intérêt risque de contribuer à l’accumulation de risques, notamment sur le marché du logement. Étant donné la reprise en cours sur ce marché, il est temps de supprimer les effets de distorsion d’une fiscalité favorisant l’emprunt, ce qui permettrait de renforcer les stabilisateurs automatiques du cadre budgétaire. Enfin, de nouvelles mesures de libéralisation du marché locatif privé aideraient à dynamiser le marché immobilier dans son ensemble et à réduire la nécessité de couvrir les besoins de logements en priorité par le segment des propriétaires-occupants.

  • Le système danois de protection sociale, généreux, repose sur des taux d’activité élevés, que ce soit pour son financement ou pour garantir la cohésion sociale. Aussi est-il d’autant plus nécessaire de trouver le bon système d’incitations au travail et d’améliorer l’employabilité des actifs les plus vulnérables, en particulier les migrants. Par ailleurs, de nombreux bénéficiaires de prestations sont imposés à des taux marginaux élevés lorsqu’ils retournent au travail, ce qui crée un obstacle à l’insertion. Dans le même ordre d’idée, avec le vieillissement de la population, la nécessité de prolonger la vie active constitue un objectif central. Beaucoup a été fait au Danemark pour maintenir les travailleurs seniors au travail, y compris dans la conception même du système de retraite. Les contraintes financières des institutions de protection sociale pourraient être allégées en tirant un meilleur parti des effets de la réforme budgétaire sur les municipalités, en assurant une meilleure coordination entre les différents prestataires de services et en ouvrant le marché des services sociaux, notamment les soins aux personnes âgées, à des prestataires privés, moyennent un strict contrôle de la qualité des soins dispensés.